Second tour de la présidentielle : faire barrage à l’extrême droite

Pour la troisième fois depuis le début de la Ve République, l’extrême droite s’est qualifiée pour le second tour de l’élection présidentielle. C’est la deuxième fois de suite. Plus que jamais, elle est aux portes du pouvoir.

L’accession de Marine Le Pen à l’Elysée ferait peser un grave danger pour notre société. Sous couvert d’une image qu’elle veut « apaisée », la candidate RN porte le même projet destructeur qu’il y a cinq ans. La dédiabolisation du RN, tentée par ses dirigeants et accompagnée par les médias, ne trompe personne. Et le discours radical d’Eric Zemmour lui a permis d’apparaître plus consensuelle.

Mais ne nous y trompons pas. Rien dans son programme ne saurait être une chance pour la France. Candidate autoproclamée du pouvoir d’achat, elle ne résorberait nullement les disparités bien ancrées dans la société. Une fois élue, elle appliquerait un programme d’exclusion, sans rapport avec les attentes sociales légitimes que nos concitoyens expriment et qu’elle prétend comprendre. Il y aurait fort à craindre pour la liberté du débat démocratique, pour l’indépendance des corps intermédiaires, médias, justice, syndicats… Sous couvert de justice sociale, son credo économique reste libéral. Et n’oublions pas l’avenir de notre planète. Son programme écologique est creux. Elle reste profondément climatosceptique.

RN ou FN : la même idéologie

Héritière du Front national, elle est issue d’un clan qui, depuis huit élections, défend, les mêmes idées. On a changé la façade pour les rendre plus acceptables. Identité nationale, immigration, Europe, laïcité, peine de mort, IVG… Elle reste dans la tradition de son père. Ne nous laissons pas tromper : elle n’a pas changé !

Les solutions prônées par le parti d’extrême droite sont dangereuses. Elles jouent sur le rejet et la peur de l’autre. Elles cherchent à rendre responsables des maux de notre pays tous ceux qui n’auraient pas les bonnes origines, la bonne couleur, la bonne religion, le bon parcours. Ces solutions visent à plus de replis sur soi, plus d’isolationnisme.

Rien ne saurait justifier de donner les clés du pouvoir à madame Le Pen. Regardons les pays qui se sont laissé tenter par les partis nationalistes. Du Brésil de Bolsonaro, à la Hongrie de Viktor Orban, en passant par le sinistre Poutine en Russie, les conséquences des politiques mises en œuvre sont dramatiques. Sans parler de la parenthèse Trump aux Etats-Unis. Ce sont d’ailleurs les modèles de la candidate du RN qui revendique clairement sa filiation avec certains et son admiration des autres.

Dernier rempart

Face à elle, Emmanuel Macron apparaît désormais comme le dernier rempart pour préserver ce qui constitue les fondements de notre pays, même si l’on peut lui imputer, en partie, le succès remporté par les théories d’extrême droite. Depuis cinq ans, pour certains, les réponses à la colère et au désenchantement des Français n’ont pas été données. Pour d’autres, elles n’ont pas porté leurs fruits.

Au premier tour, certains parmi vous, parmi nous, ont accordé leur confiance au président sortant. D’autres, ont préféré se tourner vers d’autres candidats estimant que le chef de l’Etat avait failli. Ils ont voté alors pour un autre modèle de société. Que vous ayez voté ou non pour Emmanuel Macron, il ne reste aujourd’hui que lui pour défendre et préserver notre modèle de démocratie.

Un vote Macron, mais pas un blanc-seing

A RPA, nous sommes de sensibilités diverses. Mais face à ce danger et cette urgence, nous réaffirmons notre attachement à une France forte, républicaine, solidaire, progressiste, humaniste, multiple et riche de ses diversités. Les valeurs défendues par le RN sont donc en totale contradiction avec les nôtres.

A ceux qui seraient tentés par le vote blanc ou l’abstention, nous affirmons que, face au danger d’un Rassemblement national destructeur pour la France et pour l’Europe, il n’y a pas à tergiverser.

Cet appel à voter pour Emmanuel Macron ne vaut pas quitus. Ce n’est nullement un blanc-seing qui lui est donné, comme il ne l’aurait pas été pour un autre candidat. Mais cela reste un soutien franc à la République, nécessaire pour ce second tour, afin que ses valeurs soient défendues. Si le meilleur n’est pas forcément garanti, le pire reste possible. Le pire, ce sont nos valeurs mises à sac, une remise en cause des droits qui ne seraient pas les mêmes pour tous, la solidarité qui ne s’appliquerait pas à tout le monde, le renoncement à nos libertés et l’affaiblissement de notre démocratie.

  • Pour notre liberté qui ne peut se négocier et encore moins s’amputer.
  • Pour une égalité bien réelle entre toutes et tous, face à l’emploi, aux aides sociales, à l’accès aux soins et au socle de droits
  • Pour la fraternité, la générosité et l’humanité envers tous comme le respect de notre environnement partagé.

Dimanche 24 avril 2022, votons Emmanuel Macron !

© RPA

Bords de Seine : où est le projet alternatif d’Ademaj ?

Mais où est le projet alternatif porté par Ademaj pour les Bords de Seine ?

L’association de défense de l’environnement de Moulignon-Auxonnettes-Jonville mène depuis plusieurs mois une campagne dénonçant le projet de réaménagement des Bords de Seine que la municipalité a mis en concertation. Elle met en avant la possibilité d’autres solutions pour le réaménagement du site. Pourquoi pas…

Rappelons que la majorité municipale actuelle a hérité de ce projet enclenché par la mandature précédente. Elle met tout en œuvre pour en réduire considérablement l’impact pour notre ville. La philosophie mise en avant va à l’encontre de la vision mortifère que portaient monsieur Guyard et son équipe.

La municipalité a donc reçu et entendu Ademaj. Lors de leur réunion du 8 décembre 2021, les deux parties se sont accordées sur un délai de 3 mois afin que l’association présente son projet alternatif pour réhabiliter les friches industrielles.

Plus de trois mois après, la maire et ses adjoint(e)s n’ont toujours aucune nouvelle d’Ademaj.

Un silence étonnant. L’association préfère apparemment agiter les réseaux sociaux et appelle à une manifestation relayée par la presse.

Madame la maire s’en est donc étonnée auprès de l’association dans un courrier daté du 22 mars que vous trouverez ci-dessous. Ademaj préfère la presse plutôt que de rencontrer l’équipe municipale.

« Je ne peux que regretter ces initiatives qui, nécessairement, fragilisent les démarches partenariales que vous appelez de vos vœux », écrit la maire dans son courrier. Mais Séverine Félix-Boron assure qu’elle et son équipe sauront « intégrer les solutions pertinentes » qu’Ademaj apportera en prenant en compte « les contraintes juridiques et financières ».

Reste donc à Ademaj d’aller au bout de sa démarche et de présenter son projet alternatif. S’il existe…

Pour une ville plus humaine, la municipalité en action

En juillet 2020, la nouvelle municipalité a trouvé la commune dans un état accablant. Bâtiments municipaux à l’abandon, bétonisation à outrance, finances dans le rouge… De nombreux dossiers urgents se sont imposés aux élus.

Malgré ce constat, la municipalité fait face, corrige les erreurs et agit.

Voici quelques points majeurs qui marquent la volonté de l’équipe en place de rendre notre ville plus apaisée et plus humaine.

Collège

Pour mémoire, l’ancienne équipe a choisi d’implanter le nouveau collège en face du collège François Villon. Conséquence : une cité scolaire concentrant 1 600 collégiens sur un même site. Il a donc fallu rapidement repenser tout le dossier. La municipalité étudie trois possibilités.

  • Les Verdennes, non loin de la base de loisirs qui a l’avantage de disposer d’équipements sportifs.
  • Les Bords de Seine, là aussi avec Seine-Ecole-Loisirs non loin.
  • Le site de l’actuelle école St Exupéry, avec la salle de motricité à disposition. C’est d’ailleurs là qu’était situé l’ancien collège avant la construction de François Villon. L’école St-Exupéry serait ainsi regroupée près de l’école Camus. Là encore, des équipements sportifs sont à proximité.

La municipalité est en lien avec le président du conseil départemental pour affiner les études techniques et financières, ainsi que le choix du site.

Programmes immobiliers

En six ans, l’ancienne municipalité a multiplié les programmes. Certains ont été signés en urgence, peu de temps avant les élections municipales. Résultat : un centre-ville défiguré, des problèmes à venir en matière de circulation et l’accueil des enfants pas du tout anticipé.

Sur les Bords de Seine, des constructions ont été signées juste avant le 1er tour des municipales, à l’emplacement Henkel et sans faire jouer la concurrence. Ce sont 805 logements qui sont prévus, dans un premier temps, soit 100 logements à l’hectare alors que l’on considère qu’il y a concentration urbaine à partir de 40 logements à l’hectare.

La mairie a repris ce dossier pour ramener la concentration urbaine sur ce secteur à 35 logements à l’hectare. Et dans le cadre du plan « France Relance » du gouvernement, elle a d’ores et déjà obtenu le soutien de l’Etat à hauteur de trois millions d’euros pour mener à bien ce projet innovant.

Patrimoine municipal

Aucun entretien n’a été réalisé sur les bâtiments municipaux, et notamment sur les écoles. Conséquence qui aurait pu être dramatique : des parties de plafond se sont effondrées récemment dans la maternelle des Grands Cèdres. Aucuns travaux d’étanchéité n’ayant été faits ces dernières années, les infiltrations d’eau ont eu raison des plaques de plâtres. En parallèle, d’autres problèmes ont été cernés dans toutes les écoles : sécurité, hygiène des locaux, toilettes jamais entretenues…

De gros chantiers sont donc nécessaires. La mairie a fait des travaux sur les écoles sa priorité. Ils vont être engagés rapidement, et menés sur deux à trois ans.

La voirie

En 6 ans, aucuns travaux n’ont été entrepris sur les 50 kilomètres de routes de la commune. Dans les mandatures précédentes, entre 800 000 et 1 million d’euros étaient investis dans cet entretien chaque année.

Pour rattraper ce qui n’a pas été fait, la mairie réactualise le plan de voirie afin d’établir une programmation des travaux.

Finances

Aucun investissement pour le quotidien et la sécurité des Féréopontains. Pourtant les finances sont dans le rouge et la dette par habitant a explosé. Elle est de 20 millions d’euros, soit 1 400€/habitant. Parmi les manques à gagner notables des dernières années, les terrains du site mairie vendus aux promoteurs à des prix très inférieurs au marché. A noter également de nombreux équipements qui n’ont pas été anticipés.

La capacité d’investissement ayant été fragilisée, la mairie s’attache désormais à une recherche active de nouvelles sources de financement, sans hausse d’impôts.

Transition écologique

Là, tout est à faire. Outre l’audit sur les bâtiments municipaux, qui doit permettre de planifier des travaux de mises aux normes environnementales, de nombreux projets sont sur la table.

  • La démultiplication des mares
  • Une étude sur l’extinction de l’éclairage public durant la nuit
  • Le projet d’installation, dans l’année, d’une ferme alternative (permaculture, etc…) sur 3,5 hectares, située face à la Fondation Poidatz. Des aides financière et technique du PNR sont à venir.
  • En lien avec l’agglomération Melun-Val-de-Seine, dont c’est la compétence, la mairie travaille sur une programmation des liaisons douces, après six ans sans un seul mètre créé.
  • Enfin un projet d’un vélo-route en bord de Seine, permettant de rejoindre le circuit du Grand Paris Sud, est à l’étude.

Toutes ces actions s’ajoutent aux priorités déjà énoncées depuis juillet 2020 : le renforcement de la solidarité face à la crise, la santé (centre de dépistage et de vaccination), la relance de la démocratie participative et la sécurité du quotidien.

Loin de ce que l’on a pu connaître par le passé, la municipalité agit concrètement pour le bien-être de tous les Féréopontains.

Des écoles à l’abandon

A Saint-Fargeau-Ponthierry, les bâtiments publics sont restés six ans sans entretien.

Résultat : des plaques du plafond de l’école maternelle des Grands Cèdres se sont effondrées.

Cela s’est passé dans la nuit du jeudi 6 au vendredi 7 mai.

Alertés immédiatement à l’ouverture de l’école, les services municipaux et les élus ont pris des dispositions en urgence pour préserver la sécurité des élèves et des personnels, enseignants et Atsem.

L’école a été fermée. Les élèves et les personnels ont été accueillis dans l’école élémentaire des Grands Cèdres.

Des problèmes d’étanchéité connus

Ces dernières années, aucuns travaux d’entretien n’ont été réalisés dans les écoles. A la maternelle des Grands Cèdres, l’étanchéité du toit terrasse était à refaire. Faute de s’en être occupé, les pluies successives ont fini par faire leur œuvre. Les infiltrations continues ont gorgé d’eau les plafonds des classes qui ont fini par céder. Ces détériorations exposent aussi le bâtiment à des risques électriques.

L’ancien maire Jérôme Guyard était au courant de ces problèmes d’étanchéité. Il a été alerté, notamment par l’équipe enseignante. Mais il n’a pas jugé utile d’engager les travaux, laissant planer le risque que le plafond se détériore et qu’il tombe dans les classes.

Heureusement, cela s’est passé dans la nuit, en dehors des heures de classe.

Des problèmes qui touchent tous les bâtiments municipaux

Le patrimoine de la commune n’a pas été entretenu pendant six ans. Dans les écoles, le constat est alarmant. L’audit mené par la municipalité le confirme. L’accueil correct des enfants n’est pas assuré. Problème de sécurité, d’hygiène des locaux, des toilettes jamais entretenues…

De gros chantiers sont donc nécessaires, prioritairement sur les écoles. Ils vont être engagés rapidement, et menés sur deux à trois ans.

Mais le reste des bâtiments municipaux sont aussi mal en point. Ils sont surveillés et vont nécessiter d’importants travaux.

L’état des écoles est symptomatique de l’ensemble de la commune. Mais la municipalité a pris le problème à bras le corps et agit pour le bien-être de tous les Féréopontains.

© RPA
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Budget 2020 : une vaine tentative de sauvetage électoral

Le 24 février, lors du dernier conseil municipal, le maire a expliqué son choix de ne pas voter le budget 2020 par l’imminence des élections municipales. Mieux, aucun débat n’a été proposé. Il souhaitait laisser la future équipe municipale mettre en place ses propres orientations. Le 1er tour des municipales a eu lieu. Puis la crise sanitaire a interrompu tout processus. 

Le déconfinement entamé, les élus de l’opposition ont réclamé la tenue d’un conseil pour aborder les questions liées à la crise. La loi, par l’ordonnance du 1er avril, obligeant le maire à répondre favorablement à cette demande, le conseil s’est tenu ce jeudi 4 juin. Mais, alors que des Féréopontains souhaitaient voir leurs questions relayées, ce conseil a été consacré exclusivement au vote du budget 2020. Soulignons ici que, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, la loi permet de repousser jusqu’au 31 juillet le vote des budgets municipaux.

Mais qu’importe. Le maire a préféré oublier ses déclarations du mois de février pour faire passer un budget à trois semaines du second tour. Son argument : le besoin de budget pour que les services municipaux fonctionnent.

Pourtant, le maire a la possibilité d’exécuter toutes dépenses de fonctionnement dans la limite des 21 millions d’euros déjà prévus. Seraient-ils déjà dépensés ? De même, il n’y a aucune urgence à voter un budget d’investissement. Grâce à l’ordonnance du gouvernement du 25 mars, le maire a toute latitude pour investir sur notre commune près de 10 millions d’euros. Au total ce sont donc près de 30 millions d’euros qui peuvent être dépensés avant tout vote du budget. On pouvait donc attendre le second tour et procéder au débat et au vote avant le 31 juillet.

La dernière bouée de sauvetage d’un navire à la dérive

En fait, ce budget apparaît surtout comme une opération de sauvetage électoraliste. Le maire explique que les investissements seront réduits, mais annonce une hausse de 22% du budget d’Investissement. Pour y mettre les promesses auxquelles plus personne ne croit ? Pour cela, plus de trois millions d’emprunts seront contractés. Conséquence : une aggravation de la dette qui atteindra plus de 20 millions d’euros. Un record pour la ville. Mais pour quels investissements ? On se le demande, quand déjà les autres années seulement 40% des annonces étaient réalisées  

Ce budget traduit la dégradation générale que connaît la commune. Il est inapproprié, inconséquent, inadapté et inapplicable.

Inapproprié, car voté à quelques jours du second tour qui mettra en place une nouvelle majorité, quels que soient les résultats.

Inconséquent, car ne correspondant à aucune vision de la gestion de la ville et encore moins du service public à rendre aux habitants. C’est même le démantèlement du service public qui se poursuit. 

Inadapté, car il ne prend pas en compte les effets de la crise. Inadapté, car depuis 6 ans, nos routes sont délaissées, le patrimoine délaissé à l’image des châteaux d’eau, des écoles, de la place de la Résistance et de la Déportation et autres éléments remarquables de la commune. Inadapté, car en pleine crise sociale, la subvention du CCAS est en baisse de 10%. Inadapté enfin, car aucun budget n’est prévu pour engager la transition écologique qui s’impose à nous encore plus fortement depuis la crise.

Inapplicable, car comme les autres années, les investissements annoncés ne pourront se réaliser cette année. Le maire lui-même le dit.

Dernière manœuvre pour éviter le naufrage

On se désole donc de voir un budget 2020 concocté et présenté en urgence dans la seule perspective du 28 juin.

Dès 2015, nous avons démontré que les orientations prises par la majorité municipale conduiraient à une dégradation profonde de la commune. Mais en capitaine n’écoutant personne, le maire s’est obstiné à emmener le navire municipal sur les récifs. Certains de ses colistiers ont vu la catastrophe arriver et ont quitté l’embarcation, fuyant leur responsabilité dans le naufrage de notre commune. Pour un « capitaine fier de son équipage », comme le maire l’a clamé l’an dernier lors du vote du budget, se retrouver avec 14 démissions en six ans reflète le peu d’harmonie qui régnait.

Passé le 28 juin, la future équipe municipale aura la lourde charge de redresser le cap, de sortir le navire communal des sables mouvants dans lesquels il s’est fait prendre. Et elle devra repenser entièrement un budget répondant aux enjeux d’après crise et préparant un autre avenir pour Saint-Fargeau-Ponthierry.

Cette lourde tâche ne pourra être réalisée que par une véritable équipe mêlant à la fois expériences, compétences et envie de répondre aux besoins des Féréopontains !

La vie démocratique doit reprendre son cours

Dans toute période de crise, la démocratie est souvent bien malmenée. La crise sanitaire exceptionnelle que nous connaissons n’échappe pas à cette règle.

Pourtant cette fois, de nouvelles données permettaient à ceux qui le souhaitaient vraiment de ne pas confiner la vie démocratique. Malgré les contraintes, certains décideurs ont activé les moyens mis à disposition pour garder une vie démocratique locale active. Mais d’autres, à Saint-Fargeau-Ponthierry, ont profité du contexte pour la bâillonner.

En raison de sa soudaineté et de sa complexité, la crise sanitaire nécessitait une gestion collective la plus large possible. Mais à Saint-Fargeau-Ponthierry, le maire a rejeté la proposition des élus d’opposition de s’associer à la cellule de crise.

Le Premier ministre a demandé, en référence à la loi du 23 mars instaurant l’état d’urgence sanitaire, que les consignes liées au report du second tour des élections municipales soient diffusées à l’ensemble des élus et des candidats. Mais à Saint-Fargeau-Ponthierry, aucune transmission n’a été faite.

Le gouvernement a imposé aux maires d’informer les conseillers municipaux des décisions qu’il prenait durant cette période (ordonnance du 1er avril). Mais à Saint-Fargeau-Ponthierry, jamais la moindre information n’a été fournie.

Devant cet étouffement volontaire des bases de la vie démocratique locale, nombreux sont ceux qui tentent de la faire revivre.

Des Féréopontains inquiets réagissent à l’inertie municipale. Faute d’obtenir les moindres réponses à leurs questions, ils ont lancé une pétition pour réaffirmer leurs attentes. C’est le cas notamment de celle initiée avec le retour des inondations que la commune a connu en avril. Depuis les inondations exceptionnelles de 2016, cette question ne connaît aucune avancée significative en termes de prévention.

Les élus d’opposition font valoir leur droit pour obliger la tenue d’un conseil municipal. Il se tiendra le jeudi 4 juin.

Les associations dédiées à la vie citoyenne comme RPA lancent un questionnaire auprès des Féréopontains afin que chacun profite de l’occasion de ce conseil municipal pour obtenir les réponses à ses questions.

Après une suspension bien normale, les candidats aux élections municipales relancent la campagne électorale. Ils pourront communiquer aux Féréopontains toutes les informations nécessaires pour faire leur choix lors du second tour, prévu normalement le 28 juin.

Depuis six ans, la vie démocratique a été bien malmenée. Elle doit reprendre pleinement ses droits petit à petit sous l’impulsion de citoyens actifs et déterminés, refusant le déterminisme qui arrange bien les décideurs locaux.

Cette vie démocratique déconfinée doit impérativement retrouver un fonctionnement optimal avec l’arrivée de l’été !

A relire :

Conseil municipal du 4 juin : posez vos questions

Conseil municipal du 4 juin : posez vos questions

Les élus d’opposition du groupe Transition viennent d’obtenir la tenue d’un conseil municipal début juin afin que soient rendues de façon totalement transparentes les décisions prises par le maire. La loi du 1er avril a renforcé les pouvoirs des exécutifs locaux, autorisant les maires à prendre les mesures nécessaires pendant la crise sanitaire.

Mais une contrepartie est imposée à cette extension de pouvoir pendant la crise : que le maire rende compte régulièrement de ses décisions à tous les élus du conseil municipal dont les mandats ont été prolongés jusqu’aux résultats du deuxième tour des élections municipales.

Alors que la dépense publique de la ville s’accélère, que des marchés sont passés et que de nouveaux permis de construire s’affichent à Saint-Fargeau-Ponthierry, jamais la moindre information n’a été fournie aux élus de l’opposition. C’est pourtant ce qui se pratique dans la plupart des communes et notamment à l’agglomération melunaise.

La loi permet que, lorsque plus de 20% des conseillers municipaux demandent la convocation d’un conseil municipal, celui-ci devient obligatoire. Les sept élus du groupe Transition ont donc fait cette demande. Compte tenu des difficultés du moment, ils ont toutefois laissé au maire un délai d’un mois pour l’organiser, là où la loi obligerait sa mise en place sous six jours.

La campagne électorale est légitimement suspendue. Mais la vie démocratique n’a pas à être interrompue.

La loi doit être respectée. La municipalité doit rendre compte et informer de façon transparente des décisions prises.

Les élus du groupe Transition avaient demandé que la date et l’heure de ce conseil municipal soient décidés en commun avec l’ensemble des élus. Ils demandaient également que l’ordre du jour soit décidé de façon partagée et concertée.

Ces demandes ont été vaines. Après une première date fixée arbitrairement au 2 juin, le conseil municipal se tiendra finalement le jeudi 4 juin à 18h30 en mairie. Seul point positif : comme les élus d’opposition l’ont demandé, une retransmission en direct du conseil aura lieu afin que chacun puisse suivre les débats.

Les Féréopontains auront donc la possibilité d’assister aux débats.

Mais ils ne pourront pas poser de questions en fin de séance.

RPA propose donc à l’ensemble des habitants qui le désirent de faire parvenir les questions qu’ils souhaitent voir poser au maire ou aux élus présents.

Ces questions seront confiées aux élus du groupe Transition qui se feront ce jour-là le relais des demandes de l’ensemble des Féréopontains.

Nous nous engageons à diffuser les réponses obtenues.

Pour nous faire part de vos interrogations, vous pouvez :

Les inondations ne sont pas inéluctables

Lundi, les Féréopontains ont débuté le déconfinement les pieds dans l’eau. En fin de week-end dernier, ils ont été nombreux à avoir à faire face aux inondations. De fortes pluies se sont abattues sur notre commune. L’eau a envahi des sous-sols et des rez-de-chaussée d’habitation dans de nombreuses rues.

Depuis les inondations catastrophiques de 2016, tout le monde réclame que des dispositions soient prises sur la commune. Si les excès de pluviosité ne peuvent être régulés au niveau local, leurs conséquences pourraient être amorties avec une réelle prise en main des décideurs. Mais hélas, aucune réponse depuis 4 ans, ou tellement anodines et absolument pas à la hauteur des besoins.

De telles catastrophes résultent toujours de la convergence de plusieurs phénomènes : de fortes pluies s’abattent alors que les sols étaient gorgés et les nappes phréatiques déjà hautes. Du fait de leur manque d’entretien, les canalisations ont été incapables d’assurer un débit suffisant pour évacuer toute cette eau. Or, ces canalisations d’eaux pluviales doivent être entretenues régulièrement, tout comme les ruisseaux et cours d’eau, débarrassées des embâcles qui les colmatent.

Un millefeuille à orchestrer

Les responsabilités sont diluées au sein de plusieurs structures intercommunales : des syndicats spécialisés, notamment le Syndicat mixte des bassins versants de la rivière École, du ru de la Mare-aux-Évées et de leurs Affluents (SEMEA) pour l’axe Auxonnettes-Moulignon-Jonville, l’agglomération melunaise pour la gestion notamment des canalisations… Il y a également l’obligation de mettre en œuvre et de gérer une multitude d’outils qui se recoupent, comme la récente Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI), le plan local d’urbanisme, le contrat d’assainissement. Face à ce millefeuille, la tendance est de se renvoyer les responsabilités plutôt que d’essayer de les traiter collectivement.

Mais force est de constater que la commune a pâti du manque d’investissement en maintenance de notre municipalité. Le défaut d’entretien des voiries de surface, que chacun a pu constater, est symptomatique d’un même défaut d’entretien des canalisations enterrées          !

Pour autant une telle situation est-elle inexorable ?

C’est bien de la responsabilité du maire de coordonner l’ensemble des acteurs compétents sur le sujet et d’assurer la cohésion nécessaire pour engager les actions retenues, qu’elles soient immédiates ou à plus ou moins long terme.

De plus, chacun voit aujourd’hui que les programmes de construction s’accélèrent. Cela augmente la quantité d’eau de pluie dans les canalisations en aval. L’urbanisation est patente. Et l’absence de création d’espace de rétention des eaux, de rétablissement des couloirs naturels d’évacuation des eaux, est malheureusement tout aussi flagrante.

Nous aurons à l’avenir à faire face de plus en plus souvent à des événements climatiques d’ampleur. Les élus, à tous les échelons, doivent donc s’inscrire dans une démarche cohérente, efficace et respectueuse de l’environnement.

Mais on est loin de tout cela à Saint-Fargeau-Ponthierry. La municipalité, mobilisée essentiellement par l’aboutissement et la multiplicité des programmes de constructions, semble bien noyée par cette question.

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