Le 24 février, lors du dernier conseil municipal, le maire a expliqué
son choix de ne pas voter le budget 2020
par l’imminence des élections municipales. Mieux, aucun débat n’a été proposé.
Il souhaitait laisser la future équipe municipale mettre en place ses propres
orientations. Le 1er tour des municipales a eu lieu. Puis la crise
sanitaire a interrompu tout processus.
Le
déconfinement entamé, les élus de l’opposition ont réclamé la tenue d’un
conseil pour aborder les questions liées à la crise. La loi, par l’ordonnance
du 1er avril, obligeant le maire à répondre favorablement à cette
demande, le conseil s’est tenu ce jeudi 4 juin. Mais, alors que des
Féréopontains souhaitaient voir leurs questions relayées, ce conseil a été
consacré exclusivement au vote du budget 2020. Soulignons ici que, dans le
cadre de l’état d’urgence sanitaire, la loi permet de repousser jusqu’au 31
juillet le vote des budgets municipaux.
Mais
qu’importe. Le maire a préféré oublier ses déclarations du mois de février pour
faire passer un budget à trois semaines du second tour. Son argument : le
besoin de budget pour que les services municipaux fonctionnent.
Pourtant,
le maire a la possibilité d’exécuter toutes dépenses de fonctionnement dans la
limite des 21 millions d’euros déjà prévus. Seraient-ils déjà dépensés ?
De même, il n’y a aucune urgence à voter un budget d’investissement. Grâce à
l’ordonnance du gouvernement du 25 mars, le maire a toute latitude pour
investir sur notre commune près de 10 millions d’euros. Au total ce sont donc
près de 30 millions d’euros qui peuvent être dépensés avant tout vote du
budget. On pouvait donc attendre le second tour et procéder au débat et au vote
avant le 31 juillet.
La dernière bouée de sauvetage d’un navire à la dérive
En
fait, ce budget apparaît surtout comme une opération de sauvetage
électoraliste. Le maire explique que les investissements seront réduits,
mais annonce une hausse de 22% du budget d’Investissement. Pour y mettre les
promesses auxquelles plus personne ne croit ? Pour cela, plus de trois
millions d’emprunts seront contractés. Conséquence : une aggravation de la
dette qui atteindra plus de 20 millions d’euros. Un record pour la ville. Mais
pour quels investissements ? On se le demande, quand déjà les autres
années seulement 40% des annonces étaient réalisées
Ce budget traduit la dégradation générale que connaît la commune. Il
est inapproprié, inconséquent, inadapté et inapplicable.
Inapproprié, car voté à
quelques jours du second tour qui mettra en place une nouvelle majorité, quels
que soient les résultats.
Inconséquent, car ne
correspondant à aucune vision de la gestion de la ville et encore moins du
service public à rendre aux habitants. C’est même le démantèlement du service
public qui se poursuit.
Inadapté, car il ne prend pas
en compte les effets de la crise. Inadapté, car depuis 6 ans, nos routes sont
délaissées, le patrimoine délaissé à l’image des châteaux d’eau, des écoles, de
la place de la Résistance et de la Déportation et autres éléments remarquables
de la commune. Inadapté, car en pleine crise sociale, la subvention du CCAS est
en baisse de 10%. Inadapté enfin, car aucun budget n’est prévu pour engager la
transition écologique qui s’impose à nous encore plus fortement depuis la
crise.
Inapplicable, car comme les
autres années, les investissements annoncés ne pourront se réaliser cette
année. Le maire lui-même le dit.
Dernière manœuvre pour éviter le naufrage
On
se désole donc de voir un budget 2020 concocté et présenté en urgence dans la
seule perspective du 28 juin.
Dès
2015, nous avons démontré que les orientations prises par la majorité
municipale conduiraient à une dégradation profonde de la commune. Mais en
capitaine n’écoutant personne, le maire s’est obstiné à emmener le navire
municipal sur les récifs. Certains de ses colistiers ont vu la catastrophe
arriver et ont quitté l’embarcation, fuyant leur responsabilité dans le
naufrage de notre commune. Pour un « capitaine fier de son
équipage », comme le maire l’a clamé l’an dernier lors du vote du budget,
se retrouver avec 14 démissions en six ans reflète le peu d’harmonie qui régnait.
Passé
le 28 juin, la future équipe municipale aura la lourde charge de redresser le
cap, de sortir le navire communal des sables mouvants dans lesquels il s’est
fait prendre. Et elle devra repenser entièrement un budget répondant aux enjeux
d’après crise et préparant un autre avenir pour Saint-Fargeau-Ponthierry.
Cette lourde tâche ne pourra être réalisée que par une véritable équipe mêlant à la fois expériences, compétences et envie de répondre aux besoins des Féréopontains !
Dans toute période de crise, la démocratie est souvent bien malmenée. La crise sanitaire exceptionnelle que nous connaissons n’échappe pas à cette règle.
Pourtant
cette fois, de nouvelles données permettaient à ceux qui le souhaitaient vraiment
de ne pas confiner la vie démocratique. Malgré les contraintes, certains
décideurs ont activé les moyens mis à disposition pour garder une vie
démocratique locale active. Mais d’autres, à Saint-Fargeau-Ponthierry, ont
profité du contexte pour la bâillonner.
En
raison de sa soudaineté et de sa complexité, la crise sanitaire nécessitait une
gestion collective la plus large possible. Mais à Saint-Fargeau-Ponthierry,
le maire a rejeté la proposition des élus d’opposition de s’associer à la
cellule de crise.
Le
Premier ministre a demandé, en référence à la loi du 23 mars instaurant l’état
d’urgence sanitaire, que les consignes liées au report du second tour des
élections municipales soient diffusées à l’ensemble des élus et des candidats. Mais
à Saint-Fargeau-Ponthierry, aucune transmission n’a été faite.
Le
gouvernement a imposé aux maires d’informer les conseillers municipaux des
décisions qu’il prenait durant cette période (ordonnance du 1er avril). Mais
à Saint-Fargeau-Ponthierry, jamais la moindre information n’a été fournie.
Devant cet étouffement volontaire des bases de la vie
démocratique locale, nombreux sont ceux qui tentent de la faire revivre.
Des Féréopontains inquiets réagissent à l’inertie municipale. Faute d’obtenir les moindres réponses à leurs questions, ils ont lancé une pétition pour réaffirmer leurs attentes. C’est le cas notamment de celle initiée avec le retour des inondations que la commune a connu en avril. Depuis les inondations exceptionnelles de 2016, cette question ne connaît aucune avancée significative en termes de prévention.
Les élus d’opposition font valoir leur droit pour obliger la tenue d’un conseil municipal. Il se
tiendra le jeudi 4 juin.
Les associations dédiées à la vie citoyenne comme RPA lancent un questionnaire auprès des Féréopontains afin que chacun profite de l’occasion de ce conseil municipal pour obtenir les réponses à ses questions.
Après
une suspension bien normale, les candidats aux élections municipales
relancent la campagne électorale. Ils pourront communiquer aux
Féréopontains toutes les informations nécessaires pour faire leur choix lors du
second tour, prévu normalement le 28 juin.
Depuis six ans, la vie
démocratique a été bien malmenée. Elle doit reprendre pleinement ses droits
petit à petit sous l’impulsion de citoyens actifs et déterminés, refusant le
déterminisme qui arrange bien les décideurs locaux.
Cette vie démocratique déconfinée doit impérativement retrouver un fonctionnement optimal avec l’arrivée de l’été !
Les élus d’opposition du groupe Transition viennent d’obtenir la tenue d’un conseil municipal début juin afin que soient rendues de façon totalement transparentes les décisions prises par le maire. La loi du 1er avril a renforcé les pouvoirs des exécutifs locaux, autorisant les maires à prendre les mesures nécessaires pendant la crise sanitaire.
Mais une
contrepartie est imposée à cette extension de pouvoir pendant la crise :
que le maire rende compte régulièrement de ses décisions à tous les élus du
conseil municipal dont les mandats ont été prolongés jusqu’aux résultats du deuxième
tour des élections municipales.
Alors que la
dépense publique de la ville s’accélère, que des marchés sont passés et que de
nouveaux permis de construire s’affichent à Saint-Fargeau-Ponthierry, jamais
la moindre information n’a été fournie aux élus de l’opposition. C’est
pourtant ce qui se pratique dans la plupart des communes et notamment à
l’agglomération melunaise.
La loi
permet que, lorsque plus de 20% des conseillers municipaux demandent la
convocation d’un conseil municipal, celui-ci devient obligatoire. Les sept élus
du groupe Transition ont donc fait cette demande. Compte tenu des difficultés
du moment, ils ont toutefois laissé au maire un délai d’un mois pour
l’organiser, là où la loi obligerait sa mise en place sous six jours.
La campagne électorale est légitimement suspendue. Mais la vie démocratique n’a pas à être interrompue.
La loi doit être respectée. La municipalité doit rendre compte et informer de façon transparente des décisions prises.
Les élus du
groupe Transition avaient demandé que la date et l’heure de ce conseil municipal
soient décidés en commun avec l’ensemble des élus. Ils demandaient également
que l’ordre du jour soit décidé de façon partagée et concertée.
Ces demandes
ont été vaines. Après une première date fixée arbitrairement au 2 juin, le
conseil municipal se tiendra finalement le jeudi 4 juin à 18h30 en mairie. Seul
point positif : comme les élus d’opposition l’ont demandé, une retransmission
en direct du conseil aura lieu afin que chacun puisse suivre les débats.
Les Féréopontains auront donc la possibilité d’assister aux débats.
Mais ils ne pourront pas poser de questions en fin de séance.
RPA propose
donc à l’ensemble des habitants qui le désirent de faire parvenir les questions
qu’ils souhaitent voir poser au maire ou aux élus présents.
Ces questions seront confiées aux élus du groupe Transition qui se
feront ce jour-là le relais des demandes de l’ensemble des Féréopontains.
Nous nous engageons à diffuser les réponses obtenues.
Pour nous faire part de vos interrogations, vous pouvez :
Jamais une telle situation n’aura demandé autant d’effort individuel et de partage collectif.
Jamais
un tel chamboulement des situations n’aura enclenché autant de solidarités,
notamment vis-à-vis de celles et ceux qui sont aux avant-postes, de celles et
ceux qui assurent le maintien du service public, mais aussi en direction des
plus fragiles socialement et économiquement qui sont encore plus déstabilisés
par ce contexte.
Jamais
une telle crise n’aura nécessité autant de mutualisation des forces, des
connaissances et des réflexions de chacun au service d’une véritable
intelligence collective pour arriver à faire face à cette crise
sanitaire inédite et à la vaincre.
Mais pourquoi ce travail collectif dépassant tous les clivages, qui
n’ont pas leur place dans cette situation, n’est-il pas possible à
Saint-Fargeau-Ponthierry ?
Le
16 mars, le président de la République annonçait la mise en place du
confinement. Quelques jours après, les élus d’opposition du groupe Transition
ont proposé au maire de s’associer à la cellule de crise mise sur pied et de
participer à la cogestion de la période qui s’ouvrait. Certains élus se sont
inscrits sur la plateforme de solidarité. D’autres ont pris ciseaux et
aiguilles, ou ont mobilisé leurs relations pour réaliser des masques dans le
cadre de l’opération « Masqu’et vous » en demandant simplement de
pouvoir être associés aux conditions de distribution.
Mais
courrier de fin de non-recevoir, absence de sollicitation sur la plateforme,
non prise en compte des propositions, ont été les seules réponses obtenues du
maire. Un maire qui prétend tout faire seul, tout réaliser et communique
toujours tout en son nom seul. Mais un maire qui oublie simplement de respecter
les dispositions de base de la loi définie spécialement par le gouvernement
dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. Parmi ces mesures figure notamment
celle qui, pour garantir la démocratie, l’oblige de rendre compte des décisions
de la municipalité, en contrepartie de l’élargissement des pouvoirs des maires.
Pour
avoir les réponses aux questions que tout le monde se pose, et pour faire
entendre des propositions et des besoins essentiels, les élus d’opposition
ont donc demandé la convocation, sous un délai d’un mois, d’un conseil
municipal dédié spécialement à la crise sanitaire. Ce conseil se tiendrait sous
forme dématérialisée, comme les nouvelles dispositions le permettent, afin de
ne pas faire prendre de risque à qui que ce soit.
Les
Féréopontains ont le droit de poser toutes les questions qu’ils veulent. Ils
sont en droit de ne pas se contenter de la propagande officielle.
Le maire a l’obligation de répondre favorablement à cette demande de
conseil municipal.
En
attendant que la date soit donnée, RPA va lancer un grand questionnaire auprès
de la population. Les élus du groupe Transition se feront les relais des interrogations
des Féréopontains lors de ce conseil municipal. La séance devra, par ailleurs,
être accessible publiquement à distance.
Lundi 13 avril, le
président de la République a donc officialisé le prolongement du confinement
jusqu’au 11 mai. Cette mesure doit permettre de continuer à freiner la
progression du coronavirus.
Parmi les annonces
d’Emmanuel Macron, la question du second tour des élections municipales
était également attendue.
Il n’en a rien été. D’abord
parce que les sujets du déconfinement, de la reprise des cours et des activités
économiques étaient des sujets d’une importance majeure, mais surtout parce que
le ministre de l’Intérieur avait fixé les règles depuis le 27 mars.
C’est effectivement le
27 mars que le ministre de l’Intérieura écrit à tous les maires de France
en détaillant les nouvelles dispositions concernant le second tour des
municipales, dispositions fixées par la loi d’urgence sanitaire du 23 mars. On
y découvre la prorogation du mandat des élus, les dates possibles du second
tour ou encore les nouvelles dispositions financières qui en découlent.
Christophe Castanerdemandait
alors à chaque maire de transmettre l’information à tous les élus du
conseil municipal ainsi qu’aux candidats du premier tour :
« Je
vous remercie de bien vouloir faire part de ces dispositions aux membres de
votre conseil municipal, ainsi qu’aux candidats élus ou en lice pour le second
tour dans votre commune. »
Christophe
Castaner
Dans la totalité des
communes de France cela a été transmis à tous les élus en place, mais aussi aux
candidats non élus pouvant se présenter au second tour.
Mais à
Saint-Fargeau-Ponthierry, cela n’a pas été le cas. Cette information nous a été transmise en débit de
semaine par une autre commune. Il est bien regrettable que ces informations
soient obtenues autrement que par le biais du maire dont c’est la mission.
Même en temps de crise, la
transmission des informations à tous doit rester une priorité pour les
élus de la République, et donc pour le maire de notre commune.
Vous trouverez le contenu
des dispositions prises par le ministre de l’Intérieur dans le document joint.
Les élus du groupe
« Transition » restent à votre disposition pour répondre à toutes les
questions que vous vous posez.
Dès la première semaine de confinement, les élus d’opposition du groupe Transition ont proposé leurs services pour participer à la cellule de crise mise en place pour lutter contre la propagation du coronavirus.
Le maire a refusé. Une
occasion manquée de faire valoir l’union nécessaire à l’heure d’une crise
sanitaire sans précédent.
Nous publions ici la lettre adressée au maire par le groupe Transition.
Saint-Fargeau-Ponthierry, Vendredi 20 mars 2020
Monsieur le maire,
Nous tenons à vous confirmer que les élus du groupe Transition se positionnent dans un souhait d’Union Nationale. Les élections municipales ne peuvent plus être prioritaires, même si l’on ne peut effacer les résultats de dimanche dernier. Le groupe Transition et la liste qui en émane tiennent à affirmer leur solidarité sur toutes mesures prises pour accompagner la crise sanitaire. Notre groupe et la liste Ensemble et Autrement se mobilisent et souhaitent être à la fois acteurs et forces de propositions dans ce contexte particulièrement complexe à gérer. Aussi nous sommes étonnés de ne pas avoir été sollicités pour participer à la cellule de crise que vous avez mise en place. Nous vous proposons donc que nous y participions dans une configuration respectueuse d’un confinement qui s’impose à tous. S’il ne s’agit surtout pas ici de critiquer ou de remettre en cause les mesures que vous avez pu prendre, relayant en cela les directives gouvernementales. D’autres initiatives pourraient être enclenchées pour accompagner les Féréopontains. Nous attendons votre réponse sur cette proposition de cogérer cette crise ensemble et sous votre autorité. D’autre part depuis les dernières démissions annoncées de vos colistiers (le nombre de démissions dépassant le tiers du conseil municipal et sans réserve d’élus), mais aussi depuis les résultats du premier tour des élections municipales, on peut considérer qu’il y a une réelle fragilité de la gouvernance actuelle. Cela justifierait la mise en place d’une gestion partagée durant cette période, donnant une véritable légitimité aux actions engagées durant les mois à venir. Elus représentant près de la moitié de la population, ce qui a été confirmé ce dimanche auprès des électeurs qui se sont manifestés, nous vous proposons dans le même esprit d’Union Nationale qui nous anime, d’être associé à la gestion de la collectivité et ce jusqu’au second tour des élections municipales. Aussi, nous vous formulons 6 actions que nous vous demanderions de mettre en œuvre le plus rapidement possible :
– Une intervention de votre part auprès du conseil départemental pour suspendre toute avancée du chantier du nouveau collège.
– Un net ralentissement du rythme des autorisations de tous les permis de construire concernant des programmes collectifs, plus personne ne pouvant avoir connaissance des projets via les panneaux d’affichage. Ceux-ci en effet sont rendus inaccessibles par le contexte de confinement.
– Une suspension de tous les dossiers d’urbanisme contestés juridiquement par des particuliers ou des associations notamment.
– Engager les démarches pour embaucher rapidement des assistants ou secrétaires médicaux, des infirmier(e)s permettant d’accompagner les médecins publics ou privés pour les soulager d’un certain nombre de tâches. C’est une mesure urgente qui permettrait aux médecins surchargés de mieux se consacrer à leurs malades.
– Nous communiquer les éléments budgétaires 2020 que vous avez envisagés mais que vous n’avez pas souhaité présenter au dernier conseil municipal. Cela permettrait d’anticiper sur un vote tardif du budget, alors qu’il ne restera plus qu’une demi-année à gérer.
– L’arrêt de toute communication publique par voie d’affichage ou autres moyens sur tout autre sujet qui ne concernerait pas la gestion de la crise sanitaire.
A situation exceptionnelle, réponses exceptionnelles. Nous sommes convaincus que nos administrés, toutes sensibilités confondues, apprécieraient que vous puissiez accepter nos propositions et notamment:
* Une cogestion de la crise sanitaire par le conseil municipal, toutes tendances confondues.
* Une co-gouvernance par le conseil municipal dans sa globalité, des affaires de la commune et ce en attente de l’organisation du second tour des élections municipales.
Dans l’attente de votre réponse à ces propositions constructives, qui nous apparaissent conformes aux attentes de nos administrés, recevez nos salutations républicaines.
Les élus du groupe Transition Lionel Walker – Séverine Félix-Boron – Jeannine Jouanin – Denis Puglièse Véronique Giannotti – Philippe Boury – Zine-Eddine Mjati
Le lundi 25 mars 2019 s’est tenu le
conseil municipal consacré au budget 2019. C’est le dernier budget présenté par
l’actuelle majorité.
Les élus de l’opposition du groupe
Transition se sont opposés à ce budget qui cache de bien tristes réalités et
oublie complétement de préparer l’avenir de la commune et des Féréopontains.
Nous vous proposons de découvrir ici la déclaration de groupe des élus de l’opposition faite à l’issue des débats.
Electoraliste, parce qu’il
n’est fait que de promesses dont on sait que vous ne faites pas le tiers de ce
que vous annoncez. Il suffit de voir, quand on compare les budgets
prévisionnels et les comptes administratifs comme l’a démontré Denis Puglièse, les
taux de réalisation qui ne font même pas un tiers de ce que vous annoncez à
chaque fois.
Electoraliste, parce qu’il
distille des micros actions pour satisfaire des attentes privées. Il n’y a pas
d’investissement majeur à votre initiative, à l’image de ce qui s’est passé
durant tout ce mandat. En regardant précisément les investissements, il n’y a
que du saupoudrage à visée uniquement électoraliste.
Electoraliste, parce qu’il
cherche à vous attribuer des excédents qui ne sont que le résultat de la somme
des excédents récupérés des excédents de l’ancienne mandature.
En
réalité, vous n’avez cessé de ponctionner le contribuable, pour constituer des
excédents dont vous ne faites rien de conséquent pour notre ville. Il paie
l’impôt pour faire des excédents !
Alors
soit vous investissez pour accompagner le triplement du rythme de construction
que vous avez décidé, soit nous vous demandons de rendre l’argent à ceux que
vous avez ponctionnés pour rien.
OUI, rendez l’argent
Rendez
l’argent aux contribuables ponctionnés deux fois pour alimenter
l’annonce d’un excédent, alors que tant de besoins existent. Vous avez priorisé
une hausse de 40% des indemnités des élus que vous avez refusé de verser en
proportion des présences en conseil municipal.
Rendez
l’argent aux commerçants du marché à qui vous continuez
de réclamer la redevance supplémentaire pour financer des animations, animations
que vous avez supprimées.
Rendez
l’argent aux usagers de l’assainissement. Lors du
transfert de la compétence de la CAMVS, vous avez gardé la redevance là où les
surplus de notre gestion (1,2 millions d’euros) étaient faits pour investir et non
pas pour faire de l’affichage. Leur redevance aurait dû baisser dès 2016.
Rendez
l’argent aux usagers de l’électricité pour laquelle la
taxe communale (environ 280 000 euros) était faite pour lancer une
politique d’enfouissement des lignes électriques. Pas une seule ligne enfouie
en six ans ! Voir, vous laissez passer en aérien la fibre là où les
fourreaux avaient été financés et installés en anticipation. Quel gâchis !
La Réalité : vous êtes le « monsieur Impôt » de
cette décennie
Vous
êtes le seul élu qui ait réussi à augmenter les impôts où que vous soyez élu,
ponctionnant toujours un peu plus le pouvoir d’achat de chacun.
N’avez-vous pas, en tant qu’élu communal, provoqué la
baisse du pouvoir d’achat des Féréopontains par deux fois, alors que
depuis 12 ans les taux n’avaient pas bougé, comme vous l’avez reconnu lors de
la présentation de la dernière année de notre gestion, du compte administratif
2013 que vous avez-vous-même présenté en conseil municipal dès votre arrivée ?
Et
pourtant, à peine installé en 2014, vous
prenez des mesures provoquant l’abaissement du pouvoir d’achat : lors du
passage de l’abattement fiscal de 20% à 15% ponctionnant surtout les familles ;
puis en 2016, avec le passage à l’agglomération melunaise où lors de
l’ajustement des taux vous vous en mettez un peu plus dans votre cagnotte au
détriment du niveau de vie de chacun.
A l’agglomération melunaise, à peine
arrivé en 2016, vous décidez et votez une augmentation d’impôts ramenant plus
de deux millions de recettes issus de la poche des contribuables, dont les
contribuables Féréopontains.
Sans oublier que, dès votre arrivée au
département de Seine et Marne, vous décidez et votez une augmentation
des taux de fiscalité pour les Seine-et-Marnais, dont les contribuables féréopontains.
Vous
êtes l’un des grands responsables de cette grogne au ponctionnement du pouvoir
d’achat, sans aucun retour de services telle que cela s’exprime dans l’opinion
publique… Cette grogne qui pousse les gens sur les ronds-points.
Vous êtes à l’origine de quatre
augmentations d’impôts en trois ans : je dois vous informer que, vous sachant
toujours très soucieux de votre image, j’ai pris l’initiative de vous proposer
pour rentrer dans le Livre des Records à la rubrique « Fiscalité » ou
bien « contribuables lésés ».
Vous
avez présenté votre budget en disant qu’il était rare de voir une commune baisser
les taux d’imposition. Je vous confirme qu’il n’est pas rare de les voir
baisser la veille des élections après les avoir augmentés tout un mandat. Il
est plus rare, il est vrai, de voir un maire s’engager pour huit ans,
c’est-à-dire à s’engager pour l’équipe municipale qui suivra.
Et
si vous avez privé la population de son
pouvoir d’achat c’est pour faire quoi ? Pour quel retour de services ?
Car
la réalité, à y regarder de plus près, c’est :
L’Accroissement
des déficits : Exemple, le Centre de santé. Entre le budget
2013 et le budget 2019 : doublement de la subvention d’équilibre !
L’Accroissement
de la dette passant de 17 millions d’euros en 2013 à 22,6
millions d’euros en 2019, avec un emprunt supplémentaire de 3,5 millions d’euros
lorsque vous ne prévoyez rembourser que 1,7 million d’euros.
L’Accroissement
de l’endettement par habitant passant de 1 300 euros à 1 533 euros, alors
que la population augmente. Soit 50% de plus que la moyenne nationale de la
strate qui est d’à peine 1 000 euros.
Mais le pire est sans doute ce qui va venir
Car
votre gestion, faite que d’illusion et d’effet de communication, ne renferme en
réalité que des bombes à retardement.
Quelques
exemples concrets pour illustrer mes propos :
Les châteaux d’eau en perdition,
bien qu’ayant gagné le procès que nous avions engagé suite à des malfaçons.
Depuis rien n’a été fait. Ce sera pour les autres…
Les routes : vous
décidez d’engager 5,5 millions d’euros pour cinq ans mais pourtant aucune
expression dans les budgets, ni dans celui de 2018 ni dans celui de 2019. Malgré
nos 50 kilomètres de routes à entretenir qui nécessitaient entre 800 000
et 1 million d’euros d’investissement dans les budgets d’avant votre arrivée.
Durant les six ans de votre mandat, aucune route ne sera refaite ou simplement entretenue.
Sachant que plus on attend, plus la route se dégrade, plus la réhabilitation
coûte chère. Mais ce sera pour les autres….
Les bâtiments communaux, non
entretenus, provoquant des désordres importants qui coûteront cher à vos
successeurs.
Les friches des bords de Seine, dont vous
avez bloqué le projet d’aménagement qui devait nous être proposé en juin 2014.
Un attentisme qui nous coûte cher, soit environ 200 000 euros chaque année
où il ne se passe rien. Cinq ans de perdu que l’on devra payer pour rien.…
Enfin,
quel gâchis d’avoir acheté ce bâtiment
d’à côté, payé environ 1,2 million d’euros et ce pour ne rien en faire !
Avec un million d’euros de frais à engager pour pouvoir l’utiliser, quand on
manque tant de locaux sur la commune ! Cadeau pour ceux qui suivront et
qui auront la charge de payer sa réhabilitation.…
Tout
cela n’est qu’une batterie de « bombes
à retardement » programmées à exploser dès les échéances électorales de
2020 passées.
Il faudrait
encore parler du coût de vos décisions qui nous privent de précieuses recettes.
Perte de recettes irrattrapables, comme ce patrimoine
foncier bradé à BDM qui nous prive d’une rentrée financière de 4,5 millions
d’euros si vous aviez vendu au prix normal du marché et pas bradé à moitié
prix.
Ou
encore la dissolution de notre communauté de communes Seine-Ecole que vous avez
voulu éclater un an avant que la loi ne vous y oblige. Une année trop tôt qui
nous prive pour toujours de la compensation de la totalité des recettes
fiscales d’entreprises issues de Toysrus, soit près de 500 000 euros par
an !
Mais
on peut aussi parler de la perte
définitive des recettes issues du dernier tiers de la ZAC de la Mare aux
loups, que vous avez volontairement stoppée pour la céder à vos amis de BDM. Un
retard qui prive la commune de recettes fiscales évaluées à plus de 400 000
euros par an.
Soit au total plus d’un million d’euros
par an que vos choix ont fait perdre à la commune. Soit six millions d’euros sur
un mandat !
Si l’on rajoute le scandale de la
cession des terrains du centre-ville à BDM, ce sont 10 millions d’euros sur le
temps de votre mandat dont on se prive.
Largement
de quoi faire un vrai gymnase et de réaliser tout ce que vous n’avez pas fait ou
que vous auriez dû faire mais qu’il faudra bien faire un jour.
Mais
vous préférez pour cela aller chercher dans la poche de nos concitoyens et
chacun, derrière vos annonces, verra bien si par rapport à 2014 leurs impôts
locaux ont augmenté ou baissé. Finalement, ils constateront que là seulement où
cela baisse c’est quand, à l’image du coût des ordures ménagères, cela échappe
à votre gestion.
Mais là où votre budget inquiète le plus, c’est dans la préparation de l’avenir
Mais
où en est-on des grands enjeux de la société et de vos obligations ? Où
sont les financements ? Où sont les investissements ? Rien dans ce
budget, qui certes est à l’image de ceux d’avant…
Quatre exemples :
La santé, quand on
sait que juste à nos portes, Moissy Cramayel a réussi à installer une
permanence de soins la nuit et le weekend, et que Pringy va accueillir trois nouveaux praticiens. Des
dépenses chez nous pour aucun service supplémentaire !
L’enfance, avec les
plans mercredi qui devaient se substituer aux NAP du fait du passage à la
semaine à quatre jours, avec pourtant des financements à l’appui émanant de
l’Etat. Rien sur ce budget pour nos enfants.
L’OpenData. N’étiez-vous
pas obligé depuis octobre 2018 de la mettre en place ? A moins que la
transparence des données et des informations ne vous fasse peur. Rien sur ce
budget
La transition écologique enfin, sujet
majeur, où vous avez l’obligation de réduire les gaz à effet de serre de 20%
d’ici 2020. Rien sur ce budget
Outre
le Livre des Records, vous aurez toute votre chance pour rentrer dans les
livres d’histoire locale. On retiendra que votre mandat aura été le plus
désastreux de l’histoire de la commune. L’état des châteaux d’eau qui prédominent,
la ville où l’état du cœur de ville transformé en tas de gravats ne sont que
les tristes expressions du délabrement global et général de la commune.
Je
ne comprenais pas pourquoi vous avez financé l’installation de pierres tombales
à l’entrée de la mairie. Maintenant j’ai compris. Vous vouliez installer le
meilleur symbole de ce qu’aura été votre mandat : la fin d’une commune en
vie, la fin de sa dynamique.
On
attendait que ce budget rattrape un peu cette gestion calamiteuse. S’il tente
de répondre à quelques demandes surtout privées, il n’est fait que de promesses
qui, on le sait, ne seront jamais tenues à l’image de toutes celles que vous
avez faites depuis 2013. Nous saurons y revenir et les rappeler le moment
utile.
Ce
budget est donc incapable d’assurer les besoins du présent, pas plus que de
préparer l’avenir pour des contribuables toujours autant sollicités mais aussi
toujours autant frustrés de rien avoir en contrepartie.
Vous comprendrez alors pourquoi nous voterons CONTRE votre budget, d’abord conçu à des fins électoralistes. Un budget fait d’abord pour vos intérêts électoraux, mais surtout pas pour ceux des Féréopontains.