A Saint-Fargeau-Ponthierry, les bâtiments publics sont restés six ans
sans entretien.
Résultat : des plaques du plafond de l’école maternelle des Grands
Cèdres se sont effondrées.
Cela
s’est passé dans la nuit du jeudi 6 au vendredi 7 mai.
Alertés
immédiatement à l’ouverture de l’école, les services municipaux et les élus ont
pris des dispositions en urgence pour préserver la sécurité des élèves et des
personnels, enseignants et Atsem.
L’école
a été fermée. Les élèves et les personnels ont été accueillis dans l’école
élémentaire des Grands Cèdres.
Des problèmes d’étanchéité connus
Ces
dernières années, aucuns travaux d’entretien n’ont été réalisés dans les
écoles. A la maternelle des Grands Cèdres, l’étanchéité du toit terrasse était
à refaire. Faute de s’en être occupé, les pluies successives ont fini par faire
leur œuvre. Les infiltrations continues ont gorgé d’eau les plafonds des
classes qui ont fini par céder. Ces détériorations exposent aussi le bâtiment à
des risques électriques.
L’ancien
maire Jérôme Guyard était au courant de ces problèmes d’étanchéité. Il a été
alerté, notamment par l’équipe enseignante. Mais il n’a pas jugé utile
d’engager les travaux, laissant planer le risque que le plafond se détériore et
qu’il tombe dans les classes.
Heureusement,
cela s’est passé dans la nuit, en dehors des heures de classe.
Des problèmes qui touchent tous les bâtiments
municipaux
Le
patrimoine de la commune n’a pas été entretenu pendant six ans. Dans les
écoles, le constat est alarmant. L’audit mené par la municipalité le confirme.
L’accueil correct des enfants n’est pas assuré. Problème de sécurité, d’hygiène
des locaux, des toilettes jamais entretenues…
De gros chantiers sont donc nécessaires, prioritairement sur les
écoles. Ils vont être engagés
rapidement, et menés sur deux à trois ans.
Mais
le reste des bâtiments municipaux sont aussi mal en point. Ils sont surveillés
et vont nécessiter d’importants travaux.
L’état des écoles est symptomatique de l’ensemble de la commune. Mais la municipalité a pris le problème à bras le corps et agit pour le bien-être de tous les Féréopontains.
En soutien aux enseignantes et aux enseignants qui liront ce texte ce lundi,
En accompagnement des élèves qui l’écouteront,
En communion avec toute la communauté éducative qui observera une minute de silence,
Voici la lettre de Jean Jaurès aux institutrices et instituteurs écrite en 1888.
Pour que l’école continue à être le lieu de toutes les connaissances, de l’apprentissage de la tolérance, de l’éveil de la curiosité et de la construction de l’esprit critique.
Aux instituteurs et institutrices
Jean Jaurès. La Dépêche – 15 janvier 1888
« Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants ; vous êtes responsables de la patrie. Les enfants qui vous sont confiés n’auront pas seulement à écrire et à déchiffrer une lettre, à lire une enseigne au coin d’une rue, à faire une addition et une multiplication. Ils sont Français et ils doivent connaître la France, sa géographie et son histoire : son corps et son âme. Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu’est une démocratie libre, quels droits leur confère, quels devoirs leur impose la souveraineté de la nation. Enfin ils seront hommes, et il faut qu’ils aient une idée de l’homme, il faut qu’ils sachent quelle est la racine de toutes nos misères : l’égoïsme aux formes multiples; quel est le principe de notre grandeur : la fierté unie à la tendresse.
Il faut qu’ils puissent se représenter à grands traits l’espèce humaine domptant peu à peu les brutalités de la nature et les brutalités de l’instinct, et qu’ils démêlent les éléments principaux de cette œuvre extraordinaire qui s’appelle la civilisation. Il faut leur montrer la grandeur de la pensée ; il faut leur enseigner le respect et le culte de l’âme en éveillant en eux le sentiment de l’infini qui est notre joie, et aussi notre force, car c’est par lui que nous triompherons du mal, de l’obscurité et de la mort.
Eh quoi ! Tout cela à des enfants ! Oui, tout cela, si vous ne voulez pas fabriquer simplement des machines à épeler. Je sais bien quelles sont les difficultés de la tâche. Vous gardez vos écoliers peu d’années et ils ne sont point toujours assidus, surtout à la campagne. Ils oublient l’été le peu qu’ils ont appris l’hiver. Ils font souvent, au sortir de l’école, des rechutes profondes d’ignorance et de paresse d’esprit, et je plaindrais ceux d’entre vous qui ont pour l’éducation des enfants du peuple une grande ambition, si cette grande ambition ne supposait un grand courage.
J’entends dire, il est vrai : A quoi bon exiger tant de l’école ? Est-ce que la vie elle-même n’est pas une grande institutrice ? Est-ce que, par exemple, au contact d’une démocratie ardente, l’enfant devenu adulte ne comprendra point de lui-même les idées de travail, d’égalité, de justice, de dignité humaine qui sont la démocratie elle-même ? Je le veux bien, quoiqu’il y ait encore dans notre société, qu’on dit agitée, bien des épaisseurs dormantes où croupissent les esprits. Mais autre chose est de faire, tout d’abord, amitié avec la démocratie par l’intelligence ou par la passion. La vie peut mêler, dans l’âme de l’homme, à l’idée de justice tardivement éveillée une saveur amère d’orgueil blessé ou de misère subite, un ressentiment et une souffrance.
Pourquoi ne pas offrir la justice à des cœurs tout neufs ? Il faut que toutes nos idées soient comme imprégnées d’enfance, c’est-à-dire de générosité pure et de sérénité.
Comment donnerez-vous à l’école primaire l’éducation si haute que j’ai indiquée ? Il y a deux moyens. Il faut d’abord que vous appreniez aux enfants à lire avec une facilité absolue, de telle sorte qu’ils ne puissent plus oublier de la vie et que, dans n’importe quel livre, leur œil ne s’arrête à aucun obstacle. Savoir lire vraiment sans hésitation, comme nous lisons vous et moi, c’est la clef de tout. Est-ce savoir lire que de déchiffrer péniblement un article de journal, comme les érudits déchiffrent un grimoire ?
J’ai vu, l’autre jour, un directeur très intelligent d’une école de Belleville, qui me disait : « Ce n’est pas seulement à la campagne qu’on ne sait lire qu’à peu près, c’est-à-dire point du tout ; à Paris même, j’en ai qui quittent l’école sans que je puisse affirmer qu’ils savent lire. » Vous ne devez pas lâcher vos écoliers, vous ne devez pas, si je puis dire, les appliquer à autre chose tant qu’ils ne seront point par la lecture aisée en relation familière avec la pensée humaine.
Qu’importent vraiment à côté de cela quelques fautes d’orthographe de plus ou de moins, ou quelques erreurs de système métrique ? Ce sont des vétilles dont vos programmes, qui manquent absolument de proportion, font l’essentiel. J’en veux mortellement à ce certificat d’études primaires qui exagère encore ce vice secret des programmes. Quel système déplorable nous avons en France avec ces examens à tous les degrés qui suppriment l’initiative du maître et aussi la bonne foi de l’enseignement, en sacrifiant la réalité à l’apparence ! Mon inspection serait bientôt faite dans une école. Je ferais lire les écoliers, et c’est là-dessus seulement que je jugerais le maître.
Sachant bien lire, l’écolier, qui est très curieux, aurait bien vite, avec sept ou huit livres choisis, une idée, très générale il est vrai, mais très haute de l’histoire de l’espèce humaine, de la structure du monde, de l’histoire propre de la terre dans le monde, du rôle propre de la France dans l’humanité. Le maître doit intervenir pour aider ce premier travail de l’esprit ; il n’est pas nécessaire qu’il dise beaucoup, qu’il fasse de longues leçons ; il suffit que tous les détails qu’il leur donnera concourent nettement à un tableau d’ensemble.
De ce que l’on sait de l’homme primitif à l’homme d’aujourd’hui, quelle prodigieuse transformation ! et comme il est aisé à l’instituteur, en quelques traits, de faire sentir à l’enfant l’oeuvre des siècles, de lui faire mesurer l’effort inouï de la pensée humaine !
Seulement, pour cela, il faut que le maître lui-même soit tout pénétré de ce qu’il enseigne. Il ne faut pas qu’il récite le soir ce qu’il a appris le matin ; il faut, par exemple, qu’il se soit fait en silence une idée claire du ciel, du mouvement des astres ; il faut qu’il se soit émerveillé tout bas de l’esprit humain, qui, trompé par les yeux, a pris tout d’abord le ciel pour une voûte solide et basse, puis a deviné l’infini de l’espace et a suivi dans cet infini la route précise des planètes et des soleils ; alors, et alors seulement, lorsque, par la lecture solitaire et la méditation, il sera tout plein d’une grande idée et tout éclairé intérieurement, il communiquera sans peine aux enfants, à la première occasion, la lumière et l’émotion de son esprit.
Ah ! sans doute, avec la fatigue écrasante de l’école, il vous est mal aisé de vous ressaisir; mais il suffit d’une demi-heure par jour pour maintenir la pensée à sa hauteur et pour ne pas verser dans l’ornière du métier. Vous serez plus que payés de votre peine, car vous sentirez la vie de l’intelligence s’éveiller autour de vous. Il ne faut pas croire que ce soit proportionner l’enseignement aux enfants que de le rapetisser.
Les enfants ont une curiosité illimitée, et vous pouvez tout doucement les mener au bout du monde. Il y a un fait que les philosophes expliquent différemment suivant les systèmes, mais qui est indéniable : « Les enfants ont en eux des germes, des commencements d’idée. » Voyez avec quelle facilité ils distinguent le bien du mal, touchant ainsi aux deux pôles du monde ; leur âme recèle des trésors à fleur de terre : il suffit de gratter un peu pour les mettre à jour. Il ne faut donc pas craindre de leur parler avec sérieux, simplicité et grandeur. Je dis donc aux maîtres pour me résumer, lorsque d’une part vous aurez appris aux enfants à lire à fond, et lorsque d’autre part, en quelques causeries familières et graves, vous leur aurez parlé des grandes choses qui intéressent la pensée et la conscience humaine, vous aurez fait sans peine en quelques années œuvre complète d’éducateurs.
Dans chaque intelligence il y aura un sommet, et ce jour-là bien des choses changeront. »
La municipalité de Saint-Fargeau-Ponthierry lance une grande concertation sur l’implantation du nouveau collège.
Les élus entendent réfléchir avec l’ensemble de la population sur un sujet majeur pour l’avenir des enfants de la commune.
Voici la première étape de cette concertation, présentée par la municipalité.
Un futur collège viendra s’implanter sur notre commune dans les prochaines années.
La précédente mandature a ciblé un premier emplacement et a avancé sur ce sujet quelques jours avant les dernières élections municipales … sans concerter ce choix avec les Féréopontains.
Il nous parait indispensable de réfléchir cette future implantation avec vous.
La première étape de cette concertation se résume en une question :
Souhaitez-vous maintenir l’emplacement prédéfini ou préférez-vous que nous proposions ensemble de nouveaux emplacements au département de Seine-et-Marne ?
L’emplacement pressenti par la précédente mandature se trouve en face du collège actuel François Villon. (voir le plan ci-dessous).
Soit
à terme deux collèges dans la même rue, potentiellement 1600 collégiens
regroupés sur un même secteur. Avec, déjà, sur ce même secteur, un
groupe scolaire, la Maison de la Petite Enfance, le Cosec, le Sdis …
À vous de participer ! Pour faire vivre notre démocratie locale et construire ensemble l’avenir de notre commune.
Vous pouvez également répondre via le coupon disponible dans le journal municipal « Vivre Saint-Fargeau-Ponthierry », que vous avez reçu dans votre aux lettres.
Le sondage est ouvert jusqu’au 6 novembre 2020 (inclus)
Après les élèves du
primaire qui devraient retourner progressivement en classe la semaine du 11
mai, les collégiens pourraient reprendre les cours à partir du 18 mai. Ce seraient d’abord les élèves de 6e et de 3e qui se
retrouveraient. Puis, la semaine suivante, les 5e et les 4e les rejoindraient.
Ce sont les pistes dévoilées mardi dernier par le ministre de l’Education
nationale Jean-Michel Blanquer. Prudent, il a précisé qu’il s’agirait d’une « rentrée
très progressive » et que l’on n’aura pas « tous les élèves
qui vont arriver et entrer en classe comme si on reprenait les choses
normalement ».
A
Saint-Fargeau-Ponthierry comme
ailleurs, les conditions de reprises doivent être étudiées, discutées avec tous
les acteurs du monde éducatif : la direction du collège, le corps
enseignant, les parents d’élèves, les agents du collège, la restauration
scolaire, les transports scolaires… Tout ceci doit évidemment être fait en concertation
avec les services de l’Education nationale et le conseil départemental.
Sur notre commune, la
grande interrogation concerne le collège François Villon. Comment gérer la
vie scolaire de près de 1 000 élèves, même à mi-effectifs, des
enseignants et des personnels techniques et administratifs, tout en respectant
la distanciation sociale et les gestes barrières, en tenant compte des élèves
les plus pénalisés pendant la durée du confinement ? Comment retrouver des
conditions d’enseignements équitables pour tous ?
Cette question doit
être traitée en urgence. La direction
des services départementaux de l’Education nationale doit être très vigilante
sur les réponses apportées par le conseil départemental, qui a la
responsabilité du fonctionnement des collèges.
C’est dans cette optique
que les élus d’opposition du groupe Transition ont écrit au Conseil départemental
de Seine-et-Marne et aux services de l’Education nationale de Seine-et-Marne
pour les alerter sur la situation particulièrement critique de notre collège,
l’un des plus gros du département. Avec un souci majeur : la protection
sanitaire des élèves et des personnels, sachant qu’auparavant 90% des élèves
déjeunaient à la cantine et 50% prenaient les transports. Un vrai défi
d’organisation !
« Les conditions
de concentration des élèves dans des espaces de vie de plus en plus réduits, la
largeur des couloirs et des escaliers non dimensionnés pour ce niveau
d’effectifs, créent des conditions contraires à toutes les préconisations
sanitaires à mettre en œuvre lors du déconfinement », écrivent les élus. « Dans
ce contexte, la reprise progressive des activités de l’établissement est
problématique. »
Le groupe Transition
souhaite connaître les « dispositions spécifiques » envisagées
par le département.
A cette situation
inédite, des réponses claires et concertées doivent être apportées rapidement, avec
une information claire à toutes les familles, pour que la rentrée des
collégiens se déroule le mieux possible et en toute confiance.
Lundi 2 septembre, plus de 920 collégiens vont reprendre le chemin des cours. Direction : le collège François Villon. Ils savent déjà que leur année va être compliquée. Et ce n’est pas pour que des raisons scolaires. Non. Ce sont surtout les conditions d’accueil qui les inquiètent. Il va falloir se serrer, le collège n’étant pas prévu pour accueillir autant d’élèves. C’est le résultat de la frénésie immobilière que notre commune subit depuis cinq ans et l’absence totale d’anticipation des conséquences de cette arrivée massive de population.
Des locaux
sous dimensionnés
Alors on
improvise.
Avec des
Algéco. Certains collégiens les ont déjà
expérimentés l’an dernier. On ne peut pas dire que ce fut avec bonheur. Ces
Algéco devaient être provisoires. Au rythme où vont les choses, il est fort
probable qu’ils deviennent pérennes.
Avec un
nouveau bâtiment modulaire. Les
effectifs augmentant d’année en année, il doit être opérationnel en fin
d’année. Neuf classes pourront ouvrir. Mais elles sont promises pour la
Toussaint. Quid du fonctionnement pédagogique d’ici là ? Les personnels du
collège, en difficulté devant ces conditions de travail, vont devoir s’adapter
et faire preuve d’imagination, et les collégiens de patience. Une première
organisation des cours sera mise en place lundi. Pour devoir être chamboulée en
cours de trimestre. Après les vacances de la Toussaint ? Plus tard ?
Le flou est total.
Une
restauration scolaire devenue inadaptée.
Autre
difficulté, la restauration scolaire. Le self du collège n’est absolument pas
dimensionné pour assurer les repas aux demi-pensionnaires. A moins de multiplier
les services et laisser des enfants déjeuner tardivement. Les collégiens de 6e
et de 5e iront donc manger à tour de rôle à la cantine de l’école
Marie Curie. Ils seront 80 élèves à faire la navette chaque jour. Près de 500
élèves iront donc manger de l’autre côté de la rue tous les six jours. Un vrai
casse-tête pour le personnel et pour les élèves. Sans compter les perturbations
générées à l’école Marie Curie. A savoir que les 80 élèves seront accompagnés
par deux adultes. Au mois de juin, le maire a suggéré que ce soient des parents
qui prennent en charge cet accompagnement ! Absurde !
Et le pire
est à venir
Au niveau
des effectifs. La rentrée
2020 ne sera guère mieux. Plus de 1000 élèves feront leur rentrée à François
Villon. Autant dire que les conditions de vie seront peu propices à la sérénité
des adolescents, même si un nouvel espace de restauration provisoire doit voir
le jour pour la rentrée 2020, ainsi que des locaux en plus pour la vie
scolaire.
Au niveau du
choix d’implantation du nouveau collège. Faute d’avoir réfléchi en amont, le choix de l’implanter en face
de François Villon est une aberration. L’idée d’avoir une cité de collégiens de
1 600 élèves dans un quartier inadapté à cet accueil n’est le fruit que de
l’improvisation. Il faut impérativement revenir sur cette décision et trouver,
dans la ville, un lieu mieux adapté pour le nouveau collège.
Quoiqu’il en
soit, le nouveau collège n’étant pas près de sortir de terre, la densification
des effectifs à venir n’augure rien de bon pour une scolarité apaisée des
élèves féréopontains et pringiaciens.
Ce n’est pas la multiplication des programmes immobiliers prévus par la municipalité qui va arranger les choses. Mais c’est vrai que ce n’est pas grave… « Je construis d’abord et je réfléchis ensuite aux infrastructures et équipements publics ». C’est la devise du maire de Saint-Fargeau-Ponthierry, qui est également conseiller départemental, et donc doublement responsable de cette situation qui aurait pu être évitée. Sa fuite en avant, au seul bénéfice de ses amis promoteurs, pèsera longtemps sur le devenir de notre commune. Les conséquences de l’incurie de la majorité municipale devront être gérées par ses successeurs. Il est temps de mettre fin à ce mandat catastrophique.
Le redressement de Saint-Fargeau-Ponthierry est possible. Un autre cap est indispensable.
Un nouveau collège va voir le jour à Saint-Fargeau-Ponthierry. Le conseil départemental a finalement pris la seule décision qui s’imposait. Après bien des tergiversations et malgré la frilosité du maire Jérôme Guyard à faire valoir l’intérêt de la commune, les familles ont maintenant l’assurance que leur enfant sera scolarisé sur un collège de proximité.
Cela n’a pas
été sans peine. Il aura fallu l’obstination des enseignants, des parents
d’élèves et la mobilisation des Féréopontains pour qu’enfin, leur intérêt soit
entendu. Qu’ils en soient tous remerciés.
Ce deuxième
collège, implanté sur la commune, était également la position défendue par les
élus de l’opposition du groupe « Transition ». La motion déposée en
conseil municipal, les bulletins d’information, la pétition signée par les
Féréopontains, ont participé à cette décision. L’essentiel des effectifs du
futur collège venant de Saint-Fargeau-Ponthierry et de Pringy, il n’y avait
aucune justification de le positionner hors de notre bassin de vie.
Rien n’était gagné
L’hypothèse
que ce nouveau collège soit implanté à Dammarie-les-Lys a longtemps tenu la
corde. Elle a même été savamment relayée par le maire, avouant ainsi son
incapacité à défendre la commune.
Rappelons
que si un nouvel établissement est devenu nécessaire, c’est que les effectifs
du collège François Villon n’ont cessé d’augmenter depuis 2015 avec une
progression de 4% par an, là où la hausse n’était que de 1% chaque année au
cours de la décennie précédente.
Mais pire,
dès 2017, l’augmentation a atteint plus 14% en un an. Du jamais vu. C’est la
résultante de la sur-urbanisation voulue par le maire et ses colistiers. Depuis
quatre ans, le triplement des constructions accordées par l’équipe en place à
eu pour conséquence l’arrivée massive des enfants des nouveaux habitants.
On construit et on réfléchit
ensuite aux infrastructures
C’est la
méthode de la municipalité. D’où la précipitation affichée pour réparer les
fruits d’une improvisation. Le collège verra le jour. En attendant, ce sont
plus de 1 000 collégiens qui vont s’entasser à François Villon. Il a fallu
pour cela construire des bâtiments modulaires dans l’urgence.
Reste un
problème majeur : l’implantation du futur établissement. On nous annonce
fièrement qu’il sera en face du collège actuel, rue Emile Filée, et que tout
est prévu pour « les flux de circulation », avec une « gare
routière » pour un « projet de desserte globale ». Beaucoup
d’annonces.
Sauf que, comme à l’accoutumée, rien n’est prévu. Le PLU voté il y a neuf mois ne prévoit aucun emplacement pour ce nouveau collège, ni aucune réserve pour les aménagements routiers. Autre écueil du choix de la rue Emile Filée : construire ce nouveau collège face au collège François Villon aura pour conséquence de concentrer plus de 1 500 adolescents dans un même lieu, juste séparé par une rue. C’est un non-sens.
Un projet à améliorer
Il est donc urgent de réfléchir au meilleur site de la commune pour implanter ce nouvel établissement. Fidèles à leur volonté d’être dans une opposition constructive, les élus du groupe Transition demandent qu’une commission se réunisse au plus vite. Rassemblant parents, enseignants, services de l’Education nationale et du département, ainsi que les élus de tous bords de Saint-Fargeau-Ponthierry et Pringy, cette commission devra trouver les meilleures conditions possibles d’enseignement pour les collégiens actuels et ceux à venir.
En six ans, la frénésie immobilière aura fait de nombreux dégâts. Parmi les conséquences désastreuses, la dégradation des conditions de scolarité des collégiens figure en bonne place.
La multiplicité des programmes immobiliers, réalisés
ou programmés, aura fait exploser les effectifs du collège François Villon. Si
le rythme de l’augmentation du nombre d’élèves est resté mesuré depuis une
dizaine d’années, les effets de l’augmentation de la population se font
ressentir depuis l’an dernier.
Pendant longtemps, la progression des effectifs du
collège était maîtrisée avec une moyenne stable de 1 % par an. Pour exemple, entre les
rentrées 2009 et 2017, le collège est passé de 707 à 769 élèves. 62 élèves en
huit ans.
Dès la rentrée 2018, 879 élèves étaient
inscrits, soit 110 de plus que l’année précédente. Du jamais vu.
Plus d’un millier d’élèves au collège François Villon pendant des années !
Et ce n’est pas terminé. Les prévisions de l’inspection académique font état de 913 élèves en septembre 2019.
Et à l’horizon de septembre 2020, ce sont
1 100 collégiens qui feront leur rentrée à François Villon.
Projetons-nous encore dans le futur. Sur la période
2019-2025, 1 040 logements sont programmés sur Saint-Fargeau-Ponthierry.
Autant dire que le millier d’élèves scolarisés sur
François Villon restera la norme encore pour quelque temps.
Cette situation démontre l’inconséquence des choix politiques du maire-conseiller départemental en matière d’urbanisme.
On note une absence totale d’anticipation en matière
d’équipements publics, et en premier lieu en établissements scolaires. Dans le PLU voté il y a sept
mois, le 17 septembre 2018, aucun espace pour l’implantation d’un deuxième
collège n’était prévu. Interpellé par les élus de l’opposition sur cet
« oubli », la municipalité a balayé d’un revers de main la remarque,
comme si les constructions de logements n’étaient que leur seule préoccupation.
Pour l’ensemble
de la majorité, concentrer plus de 1000 collégiens dans un espace contraint
conçu pour 800 élèves n’a rien d’anormal.
Des rustines et aucune concertation
Sous la pression des enseignants et des parents
d’élèves, le conseil départemental s’est engagé à ouvrir « pour la
rentrée 2023 », un nouveau collège « sur le secteur ». Ce
serait « un collège 800 », qui permettrait de faire
redescendre François Villon « autour de 850 élèves », selon
nos conseillers départementaux.
Si le nouveau collège est acté, son positionnement ne semble
pas l’être. En effet, alors que les effectifs viendraient essentiellement de
Saint-Fargeau-Ponthierry et de Pringy, l’hypothèse qu’il puisse être à
Dammarie-les-Lys a été relayée par le maire ! Les Féréopontains et
Pringiaciens, qui avaient élu domicile sur nos communes, attirés notamment par
la présence d’un collège, seront donc ravis de devoir scolariser leurs enfants
sur une autre commune. Avec toutes les contraintes de transport qui sont loin
d’être résolues. Le maire n’en n’a que faire. Nul doute qu’il n’a pas dû faire
preuve de beaucoup de persuasion pour obtenir que le nouvel collège s’implante
à Saint-Fargeau-Ponthierry.
En attendant ce sont des rustines qui ont été
mises en place sur François Villon. Des bâtiments modulaires provisoires ont été
installés. D’autres suivront. Mais s’ils offrent des salles de classes supplémentaires,
ils ne résolvent en rien la problématique de la vie scolaire. Cantine sous
dimensionnée, salles de permanences en moins, circulation des élèves chaotique,
équipements informatiques déficitaires, CDI non adapté, …
Autant d’éléments qui, quand ils sont bien pensés,
constituent un cadre accueillant pour les collégiens et contribuent à une
scolarité apaisée et fructueuse.
Le fonctionnement à plus de 1 000 élèves
pour plusieurs années n’augure rien de bien pour l’épanouissement scolaire des collégiens de
nos communes. Mais est-ce vraiment le premier intérêt de la municipalité ?
Certainement pas. Les décisions ont été prises sans
réelle concertation avec les premiers intéressés.
Faire d’autres choix
De leur côté, les élus de l’opposition ont proposé une motion à
l’ensemble du conseil municipal pour exiger que ce collège soit sur l’une des
deux communes directement concernées. Le maire-conseiller départemental,
soutenu par ce qui reste de sa majorité municipale, a tout simplement refusé de
la soumettre au vote !
Plus que jamais, les parents et l’ensemble des habitants de nos communes doivent peser pour l’intérêt de nos enfants soit préservé.
Une pétition, lancée par les élus de l’opposition, demande :
Que puisse être
enfin étudiée une réponse alternative à cette concentration de 1 000
adolescents au sein des mêmes locaux.
Que le futur collège soit impérativement implanté soit à Saint-Fargeau-Ponthierry, soit sur Pringy.
Toutes les familles partageant le même objectif peuvent signer la pétition en ligne
Avec
le triplement du rythme des constructions accordées depuis quatre ans, de plus
en plus d’enfants doivent être scolarisés à Saint-Fargeau-Ponthierry.
Conséquence,
les effectifs du collège François Villon explosent : 769 en 2017, 879 en
2018, 913 en 2019. 1 100 prévus en 2020.
Il est impossible
d’accueillir plus de 1 000 élèves dans un collège dont la capacité maximum
est de 800. C’est contraire aux bonnes conditions de vie.
Un deuxième collège s’impose.
Contrairement
au choix du conseil départemental de l’implanter à Dammarie-les-Lys, il doit se faire à proximité, soit sur
notre commune, soit sur Pringy.
En
attendant, il faut pouvoir accueillir les collégiens dans de bonnes conditions.
Les concentrer sur les locaux du seul collège François Villon n’est pas
tenable.
Les
signataires de cette pétition demandent donc :
Que puisse être enfin étudiée une réponse alternative à cette concentration de 1 000 adolescents au sein des mêmes locaux.
Que le futur collège soit impérativement implanté soit à Saint-Fargeau-Ponthierry, soit sur Pringy.