Depuis le début du confinement, les actions de solidarité se multiplient à Saint-Fargeau-Ponthierry, que ce soit entre voisins, amis, à l’initiative des associations, ou plus largement sur la ville. Chacun est acteur à sa façon. Informer, faire partager ces initiatives, ne peut être que bénéfique à la cohésion sociale dans une période où les échanges sont drastiquement réduits ou concentrés sur des outils de communication qui ne sont pas accessibles à tous.
Les professeurs mobilisés
Dès la fermeture du collège
François Villon les professeurs se sont mobilisés, en particulier en direction
des 60 collégiens non connectés. Chaque semaine, ils acheminent à leur domicile
des enveloppes de travail pour limiter la rupture pédagogique et conserver
le lien social.
Les enseignants ont également organisé des achats groupés pour constituer des colis alimentaires livrés à domicile aux familles en situation de précarité. Cette action a été réalisée en relation avec le CCAS et l’épicerie solidaire Lafamisol pour harmoniser les besoins.
Le collège a aussi reversé aux
familles concernées la participation aux repas venant du Conseil départemental
(dispositif Cantinéo). Cette somme correspond aux repas non servis durant les
quinze derniers jours de mars. Ces initiatives contribuent à combattre la
marginalisation des plus silencieux.
Les familles en difficultés au
cœur des priorités
L’obligation de confinement a aussi entrainé un déficit de bénévoles, souvent des seniors, et par conséquent la fermeture des lieux de distribution des associations solidaires. Elles vont pouvoir rouvrir progressivement. Avant le confinement, l’épicerie solidaire Lafamisol a pu bénéficier du don des produits frais du collège dès sa fermeture.
Avec l’aide des bénévoles volontaires et en appliquant tous les gestes de précaution sanitaire, l’équipe de Lafamisol a réduit ses activités pour assurer tous les 10 jours, approvisionnement, distribution ou livraison pour ses bénéficiaires. Dans le contexte de confinement, assurer au moins deux repas par jour est une double difficulté, financière et d’approvisionnement, pour de nombreuses familles. A l’épicerie, les produits sont vendus à 10% du prix coûtant aux familles momentanément en difficulté qui sont orientées par les assistants sociaux. C’est une façon de surmonter solidairement et dignement les caps difficiles.
Recenser les besoins
en masques
Prochainement, le
déconfinement imposera à chacun d’être doté d’un masque dit « grand
public ». Celui-ci peut être fabriqué « maison » ou acheté. Mais
comment feront ceux qui n’ont pas les moyens de les confectionner ou ne
pourront pas en acheter pour toute la famille, sachant qu’il en faut plusieurs
par mois ?
En dehors de ce que prévoit le
département, la région ou l’agglomération melunaise, des bénévoles se
sont donc mobilisés largement pour fabriquer des masques dans le cadre
d’une opération réalisée sur un large bassin de vie. Sur notre
commune, elle est déclinée sous l’intitulé « Masq’ et vous ». Ces contributions
citoyennes sont engagées dans un esprit de solidarité. Les bénévoles souhaitent
aussi être informés et participer activement à la démarche qui se met en place,
notamment sur la distribution de ce qu’ils ont réalisé.
Il est aussi primordial de
recenser les besoins et de distribuer ces masques aux familles,
établissements, ou personnes isolées, en priorisant celles et ceux qui en
auront le plus besoin.
Ces priorisations seront
d’autant plus pertinentes et efficaces que si elles sont définies, collectivement
et rapidement, avec celles et ceux qui œuvrent tous les jours pour lutter
contre cette crise sanitaire et contribuent à combattre les inégalités sociales
qui nous concernent tous.