Jamais une telle situation n’aura demandé autant d’effort individuel et de partage collectif.
Jamais
un tel chamboulement des situations n’aura enclenché autant de solidarités,
notamment vis-à-vis de celles et ceux qui sont aux avant-postes, de celles et
ceux qui assurent le maintien du service public, mais aussi en direction des
plus fragiles socialement et économiquement qui sont encore plus déstabilisés
par ce contexte.
Jamais
une telle crise n’aura nécessité autant de mutualisation des forces, des
connaissances et des réflexions de chacun au service d’une véritable
intelligence collective pour arriver à faire face à cette crise
sanitaire inédite et à la vaincre.
Mais pourquoi ce travail collectif dépassant tous les clivages, qui
n’ont pas leur place dans cette situation, n’est-il pas possible à
Saint-Fargeau-Ponthierry ?
Le
16 mars, le président de la République annonçait la mise en place du
confinement. Quelques jours après, les élus d’opposition du groupe Transition
ont proposé au maire de s’associer à la cellule de crise mise sur pied et de
participer à la cogestion de la période qui s’ouvrait. Certains élus se sont
inscrits sur la plateforme de solidarité. D’autres ont pris ciseaux et
aiguilles, ou ont mobilisé leurs relations pour réaliser des masques dans le
cadre de l’opération « Masqu’et vous » en demandant simplement de
pouvoir être associés aux conditions de distribution.
Mais
courrier de fin de non-recevoir, absence de sollicitation sur la plateforme,
non prise en compte des propositions, ont été les seules réponses obtenues du
maire. Un maire qui prétend tout faire seul, tout réaliser et communique
toujours tout en son nom seul. Mais un maire qui oublie simplement de respecter
les dispositions de base de la loi définie spécialement par le gouvernement
dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. Parmi ces mesures figure notamment
celle qui, pour garantir la démocratie, l’oblige de rendre compte des décisions
de la municipalité, en contrepartie de l’élargissement des pouvoirs des maires.
Pour
avoir les réponses aux questions que tout le monde se pose, et pour faire
entendre des propositions et des besoins essentiels, les élus d’opposition
ont donc demandé la convocation, sous un délai d’un mois, d’un conseil
municipal dédié spécialement à la crise sanitaire. Ce conseil se tiendrait sous
forme dématérialisée, comme les nouvelles dispositions le permettent, afin de
ne pas faire prendre de risque à qui que ce soit.
Les
Féréopontains ont le droit de poser toutes les questions qu’ils veulent. Ils
sont en droit de ne pas se contenter de la propagande officielle.
Le maire a l’obligation de répondre favorablement à cette demande de
conseil municipal.
En
attendant que la date soit donnée, RPA va lancer un grand questionnaire auprès
de la population. Les élus du groupe Transition se feront les relais des interrogations
des Féréopontains lors de ce conseil municipal. La séance devra, par ailleurs,
être accessible publiquement à distance.