Le plan de déconfinement du gouvernement

Le Premier ministre, Edouard Philippe, accompagné de six ministres, a présenté les derniers détails avant l’échéance du 11 mai.
Voici ce qu’il faut retenir des annonces du gouvernement.

Le Premier ministre, Edouard Philippe, accompagné de six ministres, a présenté les derniers détails avant l’échéance du 11 mai.
Voici ce qu’il faut retenir des annonces du gouvernement.
Depuis le début du confinement, les actions de solidarité se multiplient à Saint-Fargeau-Ponthierry, que ce soit entre voisins, amis, à l’initiative des associations, ou plus largement sur la ville. Chacun est acteur à sa façon. Informer, faire partager ces initiatives, ne peut être que bénéfique à la cohésion sociale dans une période où les échanges sont drastiquement réduits ou concentrés sur des outils de communication qui ne sont pas accessibles à tous.
Dès la fermeture du collège François Villon les professeurs se sont mobilisés, en particulier en direction des 60 collégiens non connectés. Chaque semaine, ils acheminent à leur domicile des enveloppes de travail pour limiter la rupture pédagogique et conserver le lien social.
Les enseignants ont également organisé des achats groupés pour constituer des colis alimentaires livrés à domicile aux familles en situation de précarité. Cette action a été réalisée en relation avec le CCAS et l’épicerie solidaire Lafamisol pour harmoniser les besoins.
Le collège a aussi reversé aux familles concernées la participation aux repas venant du Conseil départemental (dispositif Cantinéo). Cette somme correspond aux repas non servis durant les quinze derniers jours de mars. Ces initiatives contribuent à combattre la marginalisation des plus silencieux.
L’obligation de confinement a aussi entrainé un déficit de bénévoles, souvent des seniors, et par conséquent la fermeture des lieux de distribution des associations solidaires. Elles vont pouvoir rouvrir progressivement. Avant le confinement, l’épicerie solidaire Lafamisol a pu bénéficier du don des produits frais du collège dès sa fermeture.
Avec l’aide des bénévoles volontaires et en appliquant tous les gestes de précaution sanitaire, l’équipe de Lafamisol a réduit ses activités pour assurer tous les 10 jours, approvisionnement, distribution ou livraison pour ses bénéficiaires. Dans le contexte de confinement, assurer au moins deux repas par jour est une double difficulté, financière et d’approvisionnement, pour de nombreuses familles. A l’épicerie, les produits sont vendus à 10% du prix coûtant aux familles momentanément en difficulté qui sont orientées par les assistants sociaux. C’est une façon de surmonter solidairement et dignement les caps difficiles.
Prochainement, le déconfinement imposera à chacun d’être doté d’un masque dit « grand public ». Celui-ci peut être fabriqué « maison » ou acheté. Mais comment feront ceux qui n’ont pas les moyens de les confectionner ou ne pourront pas en acheter pour toute la famille, sachant qu’il en faut plusieurs par mois ?
En dehors de ce que prévoit le département, la région ou l’agglomération melunaise, des bénévoles se sont donc mobilisés largement pour fabriquer des masques dans le cadre d’une opération réalisée sur un large bassin de vie. Sur notre commune, elle est déclinée sous l’intitulé « Masq’ et vous ». Ces contributions citoyennes sont engagées dans un esprit de solidarité. Les bénévoles souhaitent aussi être informés et participer activement à la démarche qui se met en place, notamment sur la distribution de ce qu’ils ont réalisé.
Il est aussi primordial de recenser les besoins et de distribuer ces masques aux familles, établissements, ou personnes isolées, en priorisant celles et ceux qui en auront le plus besoin.
Le Premier ministre Edouard Philippe a présenté mardi 28 avril, devant les députés, le plan de déconfinement prévu à partir du 11 mai.
Voici ce qu’il faut retenir des annonces du Premier ministre.
Après les élèves du primaire qui devraient retourner progressivement en classe la semaine du 11 mai, les collégiens pourraient reprendre les cours à partir du 18 mai. Ce seraient d’abord les élèves de 6e et de 3e qui se retrouveraient. Puis, la semaine suivante, les 5e et les 4e les rejoindraient. Ce sont les pistes dévoilées mardi dernier par le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer. Prudent, il a précisé qu’il s’agirait d’une « rentrée très progressive » et que l’on n’aura pas « tous les élèves qui vont arriver et entrer en classe comme si on reprenait les choses normalement ».
A Saint-Fargeau-Ponthierry comme ailleurs, les conditions de reprises doivent être étudiées, discutées avec tous les acteurs du monde éducatif : la direction du collège, le corps enseignant, les parents d’élèves, les agents du collège, la restauration scolaire, les transports scolaires… Tout ceci doit évidemment être fait en concertation avec les services de l’Education nationale et le conseil départemental.
Sur notre commune, la grande interrogation concerne le collège François Villon. Comment gérer la vie scolaire de près de 1 000 élèves, même à mi-effectifs, des enseignants et des personnels techniques et administratifs, tout en respectant la distanciation sociale et les gestes barrières, en tenant compte des élèves les plus pénalisés pendant la durée du confinement ? Comment retrouver des conditions d’enseignements équitables pour tous ?
Cette question doit être traitée en urgence. La direction des services départementaux de l’Education nationale doit être très vigilante sur les réponses apportées par le conseil départemental, qui a la responsabilité du fonctionnement des collèges.
C’est dans cette optique que les élus d’opposition du groupe Transition ont écrit au Conseil départemental de Seine-et-Marne et aux services de l’Education nationale de Seine-et-Marne pour les alerter sur la situation particulièrement critique de notre collège, l’un des plus gros du département. Avec un souci majeur : la protection sanitaire des élèves et des personnels, sachant qu’auparavant 90% des élèves déjeunaient à la cantine et 50% prenaient les transports. Un vrai défi d’organisation !
« Les conditions de concentration des élèves dans des espaces de vie de plus en plus réduits, la largeur des couloirs et des escaliers non dimensionnés pour ce niveau d’effectifs, créent des conditions contraires à toutes les préconisations sanitaires à mettre en œuvre lors du déconfinement », écrivent les élus. « Dans ce contexte, la reprise progressive des activités de l’établissement est problématique. »
Le groupe Transition souhaite connaître les « dispositions spécifiques » envisagées par le département.
Vous trouverez ci-joint le courrier des élus du groupe Transition.
« Le confinement le plus strict doit encore se poursuivre jusqu’au lundi 11 mai ». C’était ce lundi 13 avril. Le président de la République a officialisé la prolongation du confinement pour permettre de continuer à lutter contre la propagation du coronavirus.
Dans le même temps, Emmanuel Macron a annoncé que les crèches, écoles, collèges et lycées rouvriraient « progressivement » à partir du 11 mai. Le ministre de l’Education nationale a déjà assuré que « tout le monde ne rentrera pas au même moment ». Le retour pourrait se faire par « petits groupes. » Cela implique « qu’on n’aura pas les mêmes âges qui rentreront au même moment à l’école ».
Si les modalités de reprise des cours ne sont donc pas encore connues, il est indispensable, localement, d’anticiper les scénarios possibles.
A Saint-Fargeau-Ponthierry, une attention particulière doit être portée sur l’organisation de cette reprise des cours dans les écoles de la commune.
Toutes les parties prenantes doivent être associées : les directrices et directeurs d’écoles, mais également tout le corps enseignant, les parents d’élèves, les Atsem des écoles, les intervenants du périscolaire, la restauration scolaire…
Tout ceci doit évidemment être fait sous l’autorité et en concertation avec les services de l’Education nationale. Mais dans cette situation inédite, la mairie est aussi un acteur majeur de cette réflexion pour réussir, localement, le plan de reprise des cours et harmoniser les impératifs de chacune des parties, impératifs pédagogiques ou logistiques.
Dans les écoles, la vigilance de chacun doit être totale pour que le retour en classe de nos enfants et élèves se fasse dans des conditions sanitaires optimales permettant un cadre pédagogique solide pour tous.
Profitons-en, ici, pour saluer le travail et l’engagement des parents et des enseignants pendant le confinement. Ils prennent activement leur part. pour essayer de limiter les effets inégalitaires de cette rupture pédagogique et de lien social.
Lundi 13 avril, le président de la République a donc officialisé le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai. Cette mesure doit permettre de continuer à freiner la progression du coronavirus.
Parmi les annonces d’Emmanuel Macron, la question du second tour des élections municipales était également attendue.
Il n’en a rien été. D’abord parce que les sujets du déconfinement, de la reprise des cours et des activités économiques étaient des sujets d’une importance majeure, mais surtout parce que le ministre de l’Intérieur avait fixé les règles depuis le 27 mars.
C’est effectivement le 27 mars que le ministre de l’Intérieur a écrit à tous les maires de France en détaillant les nouvelles dispositions concernant le second tour des municipales, dispositions fixées par la loi d’urgence sanitaire du 23 mars. On y découvre la prorogation du mandat des élus, les dates possibles du second tour ou encore les nouvelles dispositions financières qui en découlent.
Christophe Castanerdemandait alors à chaque maire de transmettre l’information à tous les élus du conseil municipal ainsi qu’aux candidats du premier tour :
« Je vous remercie de bien vouloir faire part de ces dispositions aux membres de votre conseil municipal, ainsi qu’aux candidats élus ou en lice pour le second tour dans votre commune. »
Christophe Castaner
Dans la totalité des communes de France cela a été transmis à tous les élus en place, mais aussi aux candidats non élus pouvant se présenter au second tour.
Mais à Saint-Fargeau-Ponthierry, cela n’a pas été le cas. Cette information nous a été transmise en débit de semaine par une autre commune. Il est bien regrettable que ces informations soient obtenues autrement que par le biais du maire dont c’est la mission.
Même en temps de crise, la transmission des informations à tous doit rester une priorité pour les élus de la République, et donc pour le maire de notre commune.
Vous trouverez le contenu des dispositions prises par le ministre de l’Intérieur dans le document joint.
Les élus du groupe « Transition » restent à votre disposition pour répondre à toutes les questions que vous vous posez.
Pour nous joindre, un mail : rassembler.avenir.stfp@gmail.com
Pour nous suivre, un site Internet : http://rassembler-avenir-stfp.fr/
Lionel Walker – Séverine Félix Boron – Jeannine Jouanin – Denis Puglièse
Véronique Giannotti – Philippe Boury – Zine-Eddine Mjati
Depuis près d’un mois, c’est le mot d’ordre que nous devons suivre pour tenter d’endiguer la progression du coronavirus.
Depuis près d’un mois, nous essayons de nous adapter à cette situation inédite, en repensant notre mode de vie, nos besoins de consommation, en travaillant autrement, parfois trois fois plus pour ceux qui assurent les soins ou les besoins essentiels à la vie quotidienne de tous, ou pour ceux contraints au chômage partiel, en essayant de s’organiser pour assurer l’essentiel.
Depuis près d’un mois, on redécouvre la pertinence d’avoir un service public fort et performant… l’urgence d’avoir un système de santé de pointe, ayant les moyens de ses ambitions, et reconstruit avec les soignants et les usagers… On lui promet même des lendemains chantants…
Et depuis près d’un mois, des nouvelles solidarités apparaissent… ou plutôt, reprennent du sens…
Au-delà de la question sanitaire qui reste prioritaire, cette épidémie du coronavirus peut-elle être révélatrice des dérives de notre modèle de société, que ce soit en matière d’alimentation, de consommation, de déplacements, de pollution, d’économie, d’inégalités sociales… ?
Et quelle transformation primordiale doit-elle engendrer ?
Ces questions, nous devons nous les poser ici, à Saint-Fargeau-Ponthierry, pour préparer la sortie de cette crise.
Mais dès à présent, le besoin d’écoute, de partage d’expériences, de mise en commun d’idées, d’initiatives, est essentiel. Nous avons besoin de tous pour faire face à la pandémie. C’est par l’union des compétences et des engagements de chacun que nous, citoyens, en sortirons plus forts.
C’est dans cet esprit que les élus d’opposition du groupe Transition ont proposé leurs services pour être démocratiquement associés à la cellule de crise mise en place pour lutter contre la propagation du virus. Cette proposition, le maire l’a purement et simplement refusée.
Une occasion manquée…
Qu’importe. Une fois que la crise sanitaire sera derrière nous, il faudra que l’action collective amène les transformations nécessaires à notre société. Notre ville ne pourra pas s’exonérer d’en tirer les conséquences. Une révolution des pratiques démocratiques et une révolution des consciences doivent avoir lieu, pour faire société autrement et pour vivre la ville différemment, à l’écoute et avec l’implication des habitants.
Des nouvelles solidarités apparaissent partout. Elles doivent reprendre du sens dans les politiques nationales. Saint-Fargeau-Ponthierry ne doit pas passer à côté.
N’hésitez pas à nous faire part de vos réflexions, vos contributions. Elles sont essentielles.
Echangeons, ensemble.
Dès la première semaine de confinement, les élus d’opposition du groupe Transition ont proposé leurs services pour participer à la cellule de crise mise en place pour lutter contre la propagation du coronavirus.
Le maire a refusé. Une occasion manquée de faire valoir l’union nécessaire à l’heure d’une crise sanitaire sans précédent.
Nous publions ici la lettre adressée au maire par le groupe Transition.
Saint-Fargeau-Ponthierry, Vendredi 20 mars 2020
Monsieur le maire,
Nous tenons à vous confirmer que les élus du groupe Transition se positionnent dans un souhait d’Union Nationale. Les élections municipales ne peuvent plus être prioritaires, même si l’on ne peut effacer les résultats de dimanche dernier.
Le groupe Transition et la liste qui en émane tiennent à affirmer leur solidarité sur toutes mesures prises pour accompagner la crise sanitaire. Notre groupe et la liste Ensemble et Autrement se mobilisent et souhaitent être à la fois acteurs et forces de propositions dans ce contexte particulièrement complexe à gérer.
Aussi nous sommes étonnés de ne pas avoir été sollicités pour participer à la cellule de crise que vous avez mise en place. Nous vous proposons donc que nous y participions dans une configuration respectueuse d’un confinement qui s’impose à tous.
S’il ne s’agit surtout pas ici de critiquer ou de remettre en cause les mesures que vous avez pu prendre, relayant en cela les directives gouvernementales. D’autres initiatives pourraient être enclenchées pour accompagner les Féréopontains. Nous attendons votre réponse sur cette proposition de cogérer cette crise ensemble et sous votre autorité.
D’autre part depuis les dernières démissions annoncées de vos colistiers (le nombre de démissions dépassant le tiers du conseil municipal et sans réserve d’élus), mais aussi depuis les résultats du premier tour des élections municipales, on peut considérer qu’il y a une réelle fragilité de la gouvernance actuelle. Cela justifierait la mise en place d’une gestion partagée durant cette période, donnant une véritable légitimité aux actions engagées durant les mois à venir.
Elus représentant près de la moitié de la population, ce qui a été confirmé ce dimanche auprès des électeurs qui se sont manifestés, nous vous proposons dans le même esprit d’Union Nationale qui nous anime, d’être associé à la gestion de la collectivité et ce jusqu’au second tour des élections municipales. Aussi, nous vous formulons 6 actions que nous vous demanderions de mettre en œuvre le plus rapidement possible :
– Une intervention de votre part auprès du conseil départemental pour suspendre toute avancée du chantier du nouveau collège.
– Un net ralentissement du rythme des autorisations de tous les permis de construire concernant des programmes collectifs, plus personne ne pouvant avoir connaissance des projets via les panneaux d’affichage. Ceux-ci en effet sont rendus inaccessibles par le contexte de confinement.
– Une suspension de tous les dossiers d’urbanisme contestés juridiquement par des particuliers ou des associations notamment.
– Engager les démarches pour embaucher rapidement des assistants ou secrétaires médicaux, des infirmier(e)s permettant d’accompagner les médecins publics ou privés pour les soulager d’un certain nombre de tâches. C’est une mesure urgente qui permettrait aux médecins surchargés de mieux se consacrer à leurs malades.
– Nous communiquer les éléments budgétaires 2020 que vous avez envisagés mais que vous n’avez pas souhaité présenter au dernier conseil municipal. Cela permettrait d’anticiper sur un vote tardif du budget, alors qu’il ne restera plus qu’une demi-année à gérer.
– L’arrêt de toute communication publique par voie d’affichage ou autres moyens sur tout autre sujet qui ne concernerait pas la gestion de la crise sanitaire.
A situation exceptionnelle, réponses exceptionnelles.
Nous sommes convaincus que nos administrés, toutes sensibilités confondues, apprécieraient que vous puissiez accepter nos propositions et notamment:
* Une cogestion de la crise sanitaire par le conseil municipal, toutes tendances confondues.
* Une co-gouvernance par le conseil municipal dans sa globalité, des affaires de la commune et ce en attente de l’organisation du second tour des élections municipales.
Dans l’attente de votre réponse à ces propositions constructives, qui nous apparaissent conformes aux attentes de nos administrés, recevez nos salutations républicaines.
Les élus du groupe Transition
Lionel Walker – Séverine Félix-Boron – Jeannine Jouanin – Denis Puglièse Véronique Giannotti – Philippe Boury – Zine-Eddine Mjati