Le conseil des associations « ne semble plus être totalement adapté aux besoins des associations et de la collectivité ».
C’est par ces mots que la municipalité a annoncé
mi-février aux associations la fin du conseil des associations, après l’avoir
laissé volontairement dépérir.
Créé en 2002 par la précédente municipalité, ce
conseil a été un des outils de la démocratie participative, au même titre que
les conseils de quartier, le conseil inter-quartiers et l’observatoire du
service public ouvert aux questions de tous les habitants.
Pendant 12 ans, le conseil a été un lieu de
rencontre, d’échanges, de conseils, au service de tous les bénévoles et
dirigeants d’associations. Il a été la source de nombreuses initiatives,
réfléchies collectivement : forum des associations, colloques, formations, pot
des bénévoles… Il a contribué à animer la vie associative de notre commune.
Ce conseil avait également pour objectif, notamment,
de coconstruire, avec les associations, les critères et propositions
d’attribution de subventions, qui étaient ensuite soumises à délibération du
conseil municipal. C’est grâce à cette politique volontariste et à
l’implication de nombreux bénévoles qu’a perduré un dynamisme associatif à
Saint-Fargeau-Ponthierry pendant tant d’années.
Politique de la terre brûlée
Mais, semble-t-il, ce qui fonctionne n’a pas bonne presse auprès de l’actuelle majorité municipale. Tous les outils mis en place par l’ancienne municipalité au service de la démocratie participative ont déjà fait les frais de cette politique de la terre brûlée.
Les élus de la majorité ne réunissaient plus le
conseil des associations depuis longtemps. Leur incapacité, pour ne pas dire
leur incompétence, à porter une vraie politique associative de manière
participative et démocratique, les a conduits à enterrer cette instance.
Un questionnaire alibi
Un questionnaire a été envoyé aux associations pour
connaître leurs attentes. Mais il sonne faux. Sous des aspects « à
l’écoute des associations », ce sont surtout des questions creuses qui
surgissent après cinq longues années de pouvoir et n’apportent pas grand-chose.
Lieux d’échanges, communication, appuis techniques ou temps forts de la vie
associative, tous ces domaines avaient été pris en compte jusqu’en 2014, avant
d’être abandonnés.
Ce sondage, préféré à une réunion collective, a
surtout des allures de rattrapage d’une inaction totale depuis cinq ans. Il
arrive à quelques mois des échéances électorales. Subitement, le sort et les
besoins des associations intéressent les élus. Etonnant, non ?
L’acte de décès de ce conseil, envoyé aux associations, est un marqueur de plus d’une politique qui oublie l’essentiel : les Féréopontains.