Baisse des impôts : la promesse de 2014 n’est pas tenue
Le conseil municipal du 25 mars 2019, consacré au budget, a été celui du lancement de la campagne électorale de l’équipe municipale en place.
A moins d’un an des élections, le maire et son équipe ont tenté de faire croire que les impôts locaux allaient baisser. Mais une lecture attentive du budget présenté et des actes de la majorité depuis cinq ans prouve le contraire.
Le maire de Saint-Fargeau-Ponthierry est le seul élu où, partout où il siège, a augmenté les impôts dès son arrivée. Sur les trois collectivités où il est en responsabilité, il a décidé, par quatre fois, de ponctionner un peu plus les contribuables.
- Sur la commune, les taux avaient été maintenus inchangés pendant 12 ans jusqu’en 2014. Mais dès son arrivée, le maire, en abaissant de 20% à 15% les abattements servant de base au calcul des impôts locaux, a, de fait, voté une augmentation des taxes locales.
- En 2016, il remet ça. Les taux cumulés avec l’intercommunalité Melun-Val-de-Seine augmentent.
- Dans la foulée, à peine installé comme vice-président de la CAMVS, Jérôme Guyard enclenche une hausse immédiate des impôts locaux.
- Toujours en 2016, nouvellement élu comme conseiller départemental, il vote une augmentation des taux départementaux.
Jamais un élu n’avait réussi l’exploit de voter des augmentations systématiques des impôts. Grâce au maire de Saint-Fargeau-Ponthierry, le pouvoir d’achat des Féréopontains a été ponctionné quatre fois de suite. Un exploit ! Mais à quelles fins ? Surement pas au profit des services publics et de la qualité de vie.
Une baisse en trompe l’œil
A quelques mois des élections, monsieur « impôts » fait croire qu’il les baisse pour 2019. Et il ose même s’engager à le faire sur 8 ans, espérant ainsi rester confortablement installé dans son fauteuil. Une promesse à seule visée électoraliste qui ne tient pourtant pas une seconde.
La baisse qu’il claironne partout n’aura pas d’effet. La diminution de 1,5% des taxes locales ne couvrent pas la hausse de 2,2% des bases de calcul de l’impôt imposées par l’Etat. Si la gestion de l’équipe municipale avait été aussi bonne qu’annoncée, elle aurait permis de compenser cette hausse.
Les familles directement touchées
Ce sont pourtant les familles qui prennent de plein fouet ces augmentations successives qui s’ajoutent aux diverses hausses des tarifs des services publics. En 2019, leurs impôts augmenteront encore
Il n’y a que la taxe sur les ordures ménagères qui baisse. Mais elle n’est en rien le fruit de la volonté de la municipalité, comme nous l’avons dit ici la semaine dernière.
C’est le SMITOM, le syndicat qui gère la collecte et le traitement des ordures ménagères, qui a réussi à faire diminuer le coût de la tonne traitée, grâce une gestion saine.
Bizarrement, c’est le seul secteur où le maire de Saint-Fargeau-Ponthierry n’est pas gestionnaire. Y aurait-il une relation de causes à effet ?
A lire ou relire :
- Finances municipales : vision apocalyptique ou manipulation ? (21 novembre 2014)
- Réduction de la pression fiscale : mensonge ou incompétence ? (3 décembre 2016)