Antoine Stamatakis, figure majeure de Saint-Fargeau-Ponthierry, vient de disparaître. Il est mort samedi dans sa 93e année. Ecrivain, poète, humaniste, historien, la ville perd l’une de ses plus grandes voix.
Ancien élu municipal,
Antoine avait eu à cœur de développer les concours de poésie dans les écoles de
la ville. Il a mis en place les animations pour les séniors, en créant
notamment une chorale et en organisant des voyages à leur intention.
Poète d’un grand
humanisme, il a contribué également à mettre en lumière l’histoire de notre
commune.
Ces derniers mois, il a
accompagné avec dévouement son épouse, partie peu de temps avant lui.
Il était également l’un
des compagnons de route de notre association.
RPA s’associe à la peine
de sa famille.
Les obsèques d’Antoine auront lieu mercredi 17 novembre 2021, à 10h30, au cimetière de Ponthierry.
Paule Pérez est morte ce mercredi 11 novembre, jour de son 88e anniversaire.
Paule était une figure de
Saint-Fargeau-Ponthierry. Elle a notamment été, avec son mari, l’une des chevilles
ouvrières de l’ARH Le Fil d’Ariane, l’association de recherches historiques de
notre commune, dès sa création en 1987.
Très active dans toutes
les structures de démocratie de proximité mises en place dès 1995, elle a participé
activement au conseil de quartier de Ponthierry.
Elle qui a œuvré, sans
ménager sa peine, à la restitution de l’histoire de la commune, elle s’était
dite profondément choquée par la destruction en 2018 de la mairie historique,
avenue de Fontainebleau.
Très présente dans les Conseils
municipaux, elle suivait avec assiduité toute la vie de la commune.
Citoyenne engagée, fidèle amie de RPA, elle a affiché pendant 6 ans un soutien indéfectible à notre association et aux élus.
Diminuée depuis le décès
de son époux, qu’elle a accompagné autant que possible, elle ne quittait plus
Saint-Fargeau-Ponthierry. Sa ville restait le centre de ses attentions et de ses
investissements. Les fidèles du marché ou des 26 Couleurs, dont elle était une
habituée, la côtoyaient avec plaisir.
Attachée à l’idée d’une ville solidaire, sereine, où chacun à sa place, quelle que soit sa sensibilité, elle n’a pas manqué de soutenir Séverine Félix-Boron et son équipe lors de la dernière campagne municipale, jusqu’à leur élection. Le regard de Paule et sa parole nous étaient chers.
Son dynamisme, sa gentillesse, son affection, nous manquera.
Merci Paule.
Les obsèques de Paule Pérez auront lieu le lundi 23 novembre.
Un instant de recueillement
se tiendra à 10h à la maison funéraire de Saint-Fargeau-Ponthierry, 5 rue du
vieux moulin.
A 10h45, une cérémonie
civile sera célébrée au crématorium de Moulignon, 395 rue du Clos Bernard,
suivie de la crémation à 11h30.
Enfin, l’inhumation aura
lieu à 14h45 au cimetière de Moulignon.
Au funérarium, il sera possible de rentrer 2 par 2. Au crématorium, la jauge
est fixée à 25 personnes à l’intérieur.
Merci, à tous ceux qui le
pourront, pour leur présence à ce dernier hommage à Paule.
Paule ne souhaitait pas de fleurs. En revanche, elle a émis le souhait que, ceux qui le veulent, fassent un don au profit de l’association Isis, qui œuvre pour améliorer la qualité de vie des enfants touchés par le cancer.
Vous pourrez réaliser son
souhait lundi, au crématorium. Une boîte à dons sera à votre disposition.
En soutien aux enseignantes et aux enseignants qui liront ce texte ce lundi,
En accompagnement des élèves qui l’écouteront,
En communion avec toute la communauté éducative qui observera une minute de silence,
Voici la lettre de Jean Jaurès aux institutrices et instituteurs écrite en 1888.
Pour que l’école continue à être le lieu de toutes les connaissances, de l’apprentissage de la tolérance, de l’éveil de la curiosité et de la construction de l’esprit critique.
Aux instituteurs et institutrices
Jean Jaurès. La Dépêche – 15 janvier 1888
« Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants ; vous êtes responsables de la patrie. Les enfants qui vous sont confiés n’auront pas seulement à écrire et à déchiffrer une lettre, à lire une enseigne au coin d’une rue, à faire une addition et une multiplication. Ils sont Français et ils doivent connaître la France, sa géographie et son histoire : son corps et son âme. Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu’est une démocratie libre, quels droits leur confère, quels devoirs leur impose la souveraineté de la nation. Enfin ils seront hommes, et il faut qu’ils aient une idée de l’homme, il faut qu’ils sachent quelle est la racine de toutes nos misères : l’égoïsme aux formes multiples; quel est le principe de notre grandeur : la fierté unie à la tendresse.
Il faut qu’ils puissent se représenter à grands traits l’espèce humaine domptant peu à peu les brutalités de la nature et les brutalités de l’instinct, et qu’ils démêlent les éléments principaux de cette œuvre extraordinaire qui s’appelle la civilisation. Il faut leur montrer la grandeur de la pensée ; il faut leur enseigner le respect et le culte de l’âme en éveillant en eux le sentiment de l’infini qui est notre joie, et aussi notre force, car c’est par lui que nous triompherons du mal, de l’obscurité et de la mort.
Eh quoi ! Tout cela à des enfants ! Oui, tout cela, si vous ne voulez pas fabriquer simplement des machines à épeler. Je sais bien quelles sont les difficultés de la tâche. Vous gardez vos écoliers peu d’années et ils ne sont point toujours assidus, surtout à la campagne. Ils oublient l’été le peu qu’ils ont appris l’hiver. Ils font souvent, au sortir de l’école, des rechutes profondes d’ignorance et de paresse d’esprit, et je plaindrais ceux d’entre vous qui ont pour l’éducation des enfants du peuple une grande ambition, si cette grande ambition ne supposait un grand courage.
J’entends dire, il est vrai : A quoi bon exiger tant de l’école ? Est-ce que la vie elle-même n’est pas une grande institutrice ? Est-ce que, par exemple, au contact d’une démocratie ardente, l’enfant devenu adulte ne comprendra point de lui-même les idées de travail, d’égalité, de justice, de dignité humaine qui sont la démocratie elle-même ? Je le veux bien, quoiqu’il y ait encore dans notre société, qu’on dit agitée, bien des épaisseurs dormantes où croupissent les esprits. Mais autre chose est de faire, tout d’abord, amitié avec la démocratie par l’intelligence ou par la passion. La vie peut mêler, dans l’âme de l’homme, à l’idée de justice tardivement éveillée une saveur amère d’orgueil blessé ou de misère subite, un ressentiment et une souffrance.
Pourquoi ne pas offrir la justice à des cœurs tout neufs ? Il faut que toutes nos idées soient comme imprégnées d’enfance, c’est-à-dire de générosité pure et de sérénité.
Comment donnerez-vous à l’école primaire l’éducation si haute que j’ai indiquée ? Il y a deux moyens. Il faut d’abord que vous appreniez aux enfants à lire avec une facilité absolue, de telle sorte qu’ils ne puissent plus oublier de la vie et que, dans n’importe quel livre, leur œil ne s’arrête à aucun obstacle. Savoir lire vraiment sans hésitation, comme nous lisons vous et moi, c’est la clef de tout. Est-ce savoir lire que de déchiffrer péniblement un article de journal, comme les érudits déchiffrent un grimoire ?
J’ai vu, l’autre jour, un directeur très intelligent d’une école de Belleville, qui me disait : « Ce n’est pas seulement à la campagne qu’on ne sait lire qu’à peu près, c’est-à-dire point du tout ; à Paris même, j’en ai qui quittent l’école sans que je puisse affirmer qu’ils savent lire. » Vous ne devez pas lâcher vos écoliers, vous ne devez pas, si je puis dire, les appliquer à autre chose tant qu’ils ne seront point par la lecture aisée en relation familière avec la pensée humaine.
Qu’importent vraiment à côté de cela quelques fautes d’orthographe de plus ou de moins, ou quelques erreurs de système métrique ? Ce sont des vétilles dont vos programmes, qui manquent absolument de proportion, font l’essentiel. J’en veux mortellement à ce certificat d’études primaires qui exagère encore ce vice secret des programmes. Quel système déplorable nous avons en France avec ces examens à tous les degrés qui suppriment l’initiative du maître et aussi la bonne foi de l’enseignement, en sacrifiant la réalité à l’apparence ! Mon inspection serait bientôt faite dans une école. Je ferais lire les écoliers, et c’est là-dessus seulement que je jugerais le maître.
Sachant bien lire, l’écolier, qui est très curieux, aurait bien vite, avec sept ou huit livres choisis, une idée, très générale il est vrai, mais très haute de l’histoire de l’espèce humaine, de la structure du monde, de l’histoire propre de la terre dans le monde, du rôle propre de la France dans l’humanité. Le maître doit intervenir pour aider ce premier travail de l’esprit ; il n’est pas nécessaire qu’il dise beaucoup, qu’il fasse de longues leçons ; il suffit que tous les détails qu’il leur donnera concourent nettement à un tableau d’ensemble.
De ce que l’on sait de l’homme primitif à l’homme d’aujourd’hui, quelle prodigieuse transformation ! et comme il est aisé à l’instituteur, en quelques traits, de faire sentir à l’enfant l’oeuvre des siècles, de lui faire mesurer l’effort inouï de la pensée humaine !
Seulement, pour cela, il faut que le maître lui-même soit tout pénétré de ce qu’il enseigne. Il ne faut pas qu’il récite le soir ce qu’il a appris le matin ; il faut, par exemple, qu’il se soit fait en silence une idée claire du ciel, du mouvement des astres ; il faut qu’il se soit émerveillé tout bas de l’esprit humain, qui, trompé par les yeux, a pris tout d’abord le ciel pour une voûte solide et basse, puis a deviné l’infini de l’espace et a suivi dans cet infini la route précise des planètes et des soleils ; alors, et alors seulement, lorsque, par la lecture solitaire et la méditation, il sera tout plein d’une grande idée et tout éclairé intérieurement, il communiquera sans peine aux enfants, à la première occasion, la lumière et l’émotion de son esprit.
Ah ! sans doute, avec la fatigue écrasante de l’école, il vous est mal aisé de vous ressaisir; mais il suffit d’une demi-heure par jour pour maintenir la pensée à sa hauteur et pour ne pas verser dans l’ornière du métier. Vous serez plus que payés de votre peine, car vous sentirez la vie de l’intelligence s’éveiller autour de vous. Il ne faut pas croire que ce soit proportionner l’enseignement aux enfants que de le rapetisser.
Les enfants ont une curiosité illimitée, et vous pouvez tout doucement les mener au bout du monde. Il y a un fait que les philosophes expliquent différemment suivant les systèmes, mais qui est indéniable : « Les enfants ont en eux des germes, des commencements d’idée. » Voyez avec quelle facilité ils distinguent le bien du mal, touchant ainsi aux deux pôles du monde ; leur âme recèle des trésors à fleur de terre : il suffit de gratter un peu pour les mettre à jour. Il ne faut donc pas craindre de leur parler avec sérieux, simplicité et grandeur. Je dis donc aux maîtres pour me résumer, lorsque d’une part vous aurez appris aux enfants à lire à fond, et lorsque d’autre part, en quelques causeries familières et graves, vous leur aurez parlé des grandes choses qui intéressent la pensée et la conscience humaine, vous aurez fait sans peine en quelques années œuvre complète d’éducateurs.
Dans chaque intelligence il y aura un sommet, et ce jour-là bien des choses changeront. »
Nous avons perdu une amie. Danièle Masson nous a quittés discrètement vendredi. Elle se sera battue jusqu’au bout avec un grand courage.
Militante exigeante, elle aimait s’engager, proposer, aller à la rencontre des habitants, être à l’écoute des attentes sociales. Élue dans l’équipe de Lionel Walker, totalement impliquée dans la victoire électorale de Séverine Félix-Boron, elle a été de toutes les initiatives durant ces 6 années passées ensemble à RPA.
Nous avons perdu une amie qui venait tout juste d’être grand-mère. Nous pensons très fort à elle et à sa famille.
Les obsèques de Danièle auront lieu le jeudi 27 août, à 15h30, au crématorium de Moulignon, à Saint-Fargeau-Ponthierry. L’accès à l’intérieur de la salle sera limitée à 25 personnes. Mais vous pourrez être présents à l’extérieur pour la saluer, en respectant les distances de sécurité sanitaire et les gestes barrière. Vous pourrez également lui rendre hommage au centre culturel des 26 Couleurs, à partir de 16h30, où un moment convivial sera organisé.
Les attentats perpétrés ce vendredi 13 novembre à Paris replongent le pays dans l’effroi.
10 mois après les attentats de Charlie hebdo et de l’Hyper Casher qui ont endeuillé la France, un nouveau cap a été franchi hier.
Face à l’horreur, on peut rester figés… Se refermer sur soi… Se laisser gagner par la peur… et laisser gagner la terreur…
Les rassemblements sont pour l’instant interdits, état d’urgence oblige.
Mais en hommage aux victimes, en soutien à familles endeuillées, la mobilisation doit rester vive.
Plus que jamais, il faut continuer à dire non à l’intolérance, l’obscurantisme, la haine, les amalgames, le rejet de l’autre. Il faut dire oui à la solidarité, au respect, à l’écoute, au « vivre ensemble ».
Restons tous mobilisés pour que la Liberté, la Démocratie et la République ne soient plus menacées.
Et pour que la lumière des citoyens l’emporte sur les ténèbres des obscurantistes de tous bords !
700 000 personnes rassemblées en France.
Près de 400 personnes à Saint-Fargeau-Ponthierry, réunies dans le recueillement, pour rendre hommage aux 17 victimes de ce triple attentat.
Tous mobilisés pour que la Liberté, la Démocratie et la République ne soient plus menacées.
Et pour que la lumière des citoyens l’emporte sur les ténèbres des obscurantistes de tous bords !
Pour tous ceux qui souhaitent se rendre à la Manifestation républicaine de dimanche à Paris, RPA, Rassembler Pour l’Avenir propose un départ collectif en train ou en covoiturage.
Rendez-vous devant la poste, place Leclerc, à 12h30.
Les trains seront gratuits dimanche. Pour ceux voulant y aller en train départ pour Cesson en voiture à 12h40 pour un train à 13h06.