Pour une ville plus humaine, la municipalité en action

En juillet 2020, la nouvelle municipalité a trouvé la commune dans un état accablant. Bâtiments municipaux à l’abandon, bétonisation à outrance, finances dans le rouge… De nombreux dossiers urgents se sont imposés aux élus.

Malgré ce constat, la municipalité fait face, corrige les erreurs et agit.

Voici quelques points majeurs qui marquent la volonté de l’équipe en place de rendre notre ville plus apaisée et plus humaine.

Collège

Pour mémoire, l’ancienne équipe a choisi d’implanter le nouveau collège en face du collège François Villon. Conséquence : une cité scolaire concentrant 1 600 collégiens sur un même site. Il a donc fallu rapidement repenser tout le dossier. La municipalité étudie trois possibilités.

  • Les Verdennes, non loin de la base de loisirs qui a l’avantage de disposer d’équipements sportifs.
  • Les Bords de Seine, là aussi avec Seine-Ecole-Loisirs non loin.
  • Le site de l’actuelle école St Exupéry, avec la salle de motricité à disposition. C’est d’ailleurs là qu’était situé l’ancien collège avant la construction de François Villon. L’école St-Exupéry serait ainsi regroupée près de l’école Camus. Là encore, des équipements sportifs sont à proximité.

La municipalité est en lien avec le président du conseil départemental pour affiner les études techniques et financières, ainsi que le choix du site.

Programmes immobiliers

En six ans, l’ancienne municipalité a multiplié les programmes. Certains ont été signés en urgence, peu de temps avant les élections municipales. Résultat : un centre-ville défiguré, des problèmes à venir en matière de circulation et l’accueil des enfants pas du tout anticipé.

Sur les Bords de Seine, des constructions ont été signées juste avant le 1er tour des municipales, à l’emplacement Henkel et sans faire jouer la concurrence. Ce sont 805 logements qui sont prévus, dans un premier temps, soit 100 logements à l’hectare alors que l’on considère qu’il y a concentration urbaine à partir de 40 logements à l’hectare.

La mairie a repris ce dossier pour ramener la concentration urbaine sur ce secteur à 35 logements à l’hectare. Et dans le cadre du plan « France Relance » du gouvernement, elle a d’ores et déjà obtenu le soutien de l’Etat à hauteur de trois millions d’euros pour mener à bien ce projet innovant.

Patrimoine municipal

Aucun entretien n’a été réalisé sur les bâtiments municipaux, et notamment sur les écoles. Conséquence qui aurait pu être dramatique : des parties de plafond se sont effondrées récemment dans la maternelle des Grands Cèdres. Aucuns travaux d’étanchéité n’ayant été faits ces dernières années, les infiltrations d’eau ont eu raison des plaques de plâtres. En parallèle, d’autres problèmes ont été cernés dans toutes les écoles : sécurité, hygiène des locaux, toilettes jamais entretenues…

De gros chantiers sont donc nécessaires. La mairie a fait des travaux sur les écoles sa priorité. Ils vont être engagés rapidement, et menés sur deux à trois ans.

La voirie

En 6 ans, aucuns travaux n’ont été entrepris sur les 50 kilomètres de routes de la commune. Dans les mandatures précédentes, entre 800 000 et 1 million d’euros étaient investis dans cet entretien chaque année.

Pour rattraper ce qui n’a pas été fait, la mairie réactualise le plan de voirie afin d’établir une programmation des travaux.

Finances

Aucun investissement pour le quotidien et la sécurité des Féréopontains. Pourtant les finances sont dans le rouge et la dette par habitant a explosé. Elle est de 20 millions d’euros, soit 1 400€/habitant. Parmi les manques à gagner notables des dernières années, les terrains du site mairie vendus aux promoteurs à des prix très inférieurs au marché. A noter également de nombreux équipements qui n’ont pas été anticipés.

La capacité d’investissement ayant été fragilisée, la mairie s’attache désormais à une recherche active de nouvelles sources de financement, sans hausse d’impôts.

Transition écologique

Là, tout est à faire. Outre l’audit sur les bâtiments municipaux, qui doit permettre de planifier des travaux de mises aux normes environnementales, de nombreux projets sont sur la table.

  • La démultiplication des mares
  • Une étude sur l’extinction de l’éclairage public durant la nuit
  • Le projet d’installation, dans l’année, d’une ferme alternative (permaculture, etc…) sur 3,5 hectares, située face à la Fondation Poidatz. Des aides financière et technique du PNR sont à venir.
  • En lien avec l’agglomération Melun-Val-de-Seine, dont c’est la compétence, la mairie travaille sur une programmation des liaisons douces, après six ans sans un seul mètre créé.
  • Enfin un projet d’un vélo-route en bord de Seine, permettant de rejoindre le circuit du Grand Paris Sud, est à l’étude.

Toutes ces actions s’ajoutent aux priorités déjà énoncées depuis juillet 2020 : le renforcement de la solidarité face à la crise, la santé (centre de dépistage et de vaccination), la relance de la démocratie participative et la sécurité du quotidien.

Loin de ce que l’on a pu connaître par le passé, la municipalité agit concrètement pour le bien-être de tous les Féréopontains.

Lettre ouverte aux élus de Saint-Fargeau-Ponthierry

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C’est un poème d’Antoine Stamatakis que nous vous proposons cette semaine pour ce nouvel hebdo de RPA. Une ode au patrimoine sacrifié de notre commune.

 

Dans ma moustache blanche, une larme a coulé

Puisque c’en est fini ! Notre vieille Mairie

Symbole de nos villages depuis ces temps passés,

Est ce jour, humiliée, démantelée, meurtrie.

                                                                                                                                                                          

Pourquoi l’avoir tuée, et vouée aux déblais ?

Pour bâtir à sa place et occuper les lieux

Quoique neufs et flambants, quelques immeubles laids,

Comme ceux qui se fanent dans toutes les banlieues ?

 

Je me souviens des larmes qui embuaient jadis

Le regard consterné de nos Thierrypontains,

Devant la mise à mort de ce bel édifice

Qu’était pour notre ville, la maison Madelin.

 

Et la maison Bailly, donnée en héritage,

Qu’un jour notre conseil à l’unanimité

A voté, acceptant que tout son outillage,

Serait mis en valeur ou sinon préservé.

 

Et le stade d’honneur, le parking, le gymnase

Sacrifiés eux aussi, pour que le bâtisseur

Puisse un jour s’en vanter, le montrer, en extase

Devant l’œuvre accomplie, qui lui tenait à cœur ?

 

Dès lors, élus de l’actuelle majorité

Etes-vous satisfaits, heureux de la mutilation,

Du crime de lèse-ville ? Serez-vous bras croisés

Ou protesterez-vous de cette conclusion ?

 

Il était une ville, composée de villages

Qui vit, aujourd’hui, un véritable drame

Ville défigurée, humiliée par l’outrage…

Une ville mutilée qui a perdu son âme.

 

Antoine Stamatakis, 28 novembre 2018.

 

Secrets d’histoire : du bradage du patrimoine communal à la chute finale

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La préservation du bâtiment historique de la mairie a été une constante de la municipalité en place jusqu’en 2014 qui envisageait des extensions devenues nécessaires.Mais les élections municipales de 2014 ont enclenché le début du bradage de la commune.

 

Mars 2014, une nouvelle municipalité prend le pouvoir. A son bord, de nouveaux élus mais aussi des anciens conseillers municipaux, comme celui qui est désigné maire, élu depuis 12 ans. A ses côtés, un premier adjoint déjà élu avant 1995. A l’époque, il avait décidé la destruction du château de Moulignon, dernier château de la commune, ainsi que de la célèbre maison Madelin où a dormi le Général De Gaulle. A leurs places, déjà, des programmes immobiliers (Fief de Moulignon et Les Bastides).

 

C’est le patron du BTP de Seine-et-Marne qui est élu maire. Parmi ses colistiers, celui qui ne tardera pas à lui succéder à la tête de cette fédération.

Lors de la campagne électorale, la nouvelle équipe n’a jamais évoqué le déplacement de la mairie en entrée de ville et la destruction du bâtiment historique. Qu’importe : les deux sont subitement décidés.

© RPA

Les dessous de ce tournant pour la ville

 

Dès l’installation du nouveau maire en 2014, un promoteur lui propose d’acheter ces terrains de centre-ville de grande valeur pour y implanter de l’immobilier. Afin d’éviter une mise en concurrence, un échange est organisé permettant ainsi au promoteur d’acheter les terrains du site mairie 200 euros le m², soit deux fois moins cher que le prix du marché (400 euros le m²). Les terrains de la mairie seront ainsi échangés avec des bâtiments industriels inoccupés en entrée de ville.

A ce jour, l’un des trois bâtiments achetés est toujours en friche. Plus d’un million d’euros sont nécessaires pour le rendre utilisable.

Le privé a mis la main sur le centre-ville laissant les promoteurs immobiliers rentabiliser au maximum cette proie trop facilement obtenue. Le cœur de ville se prépare à un arrêt cardiaque.

 

Vers la chute finale

 

Les services publics (services administratifs, CCAS, police municipale) quittent alors le centre-ville pour laisser place à une logique d’optimisation des intérêts privés et non pas à une logique d’aménagement dans l’intérêt des Féréopontains. Malgré les manifestations et les pétitions, et sans même attendre le résultat du recours déposé en Conseil d’Etat pointant de nombreuses illégalités de ce dossier, la démolition est programmée.

 

Un dernier éloge funèbre a regroupé des habitants venus spontanément déposer leurs bougies devant l’agonie d’une partie de leur histoire. Un siècle de la ville part alors en gravats, effaçant tout un lieu de vie et de mémoire, enfouissant par la même occasion les outils de monsieur Bailly sans aucun respect des engagements pris auprès de sa famille.

 

Les gravats s’amoncèlent en 2018, rejoignant ceux de 1988 du château de Moulignon.

Le 28 novembre 2018, au 65 avenue de Fontainebleau, toute la mairie est transformée en tas de gravats.

Avec la disparition à jamais de ce qui lui servait de cœur, le centre-ville commence son déclin…

Octobre 1987 – démolition du château de Moulignon © RPA

L’histoire ne se répète jamais ?

 

Ici, cette maxime est contredite. Les intérêts de l’immobilier, priorisés par la municipalité, l’emportent une nouvelle fois sur les intérêts publics. A Saint-Fargeau-Ponthierry, l’histoire se répète bien, avec une partie des mêmes acteurs qu’il y a 30 ans.

La question que chacun se pose est : pour combien de fois encore ?

 

30 ans après, l’histoire et l’identité de la commune sont effacées de nouveau par une pelleteuse… et ce, pour toujours.

© RPA

Mairie du cœur de ville : dernière tentative pour éviter sa destruction

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En lien avec les élus du groupe Transition, RPA tente de sauver le patrimoine communal face à la détermination de la municipalité de le brader au profit des intérêts de l’immobilier.

 

Le recours déposé au tribunal administratif a été rejeté sans que soient jugées les nombreuses irrégularités d’un dossier rempli d’illégalités, sans parler des conditions de cession à un prix deux fois plus bas que le prix du marché.

Le juge a en effet estimé que les requérants n’étaient pas légitimes à demander que le tribunal étudie sérieusement le dossier. Motif : ils habitent à plus de 50 mètres du site mairie concerné par le permis de démolir et de construire.

Le Conseil d’Etat saisi

Mais les requérants ont eu connaissance qu’une jurisprudence du Conseil d’Etat reconnaît le fait que ne pas être « voisin contigu » ne voulait pas dire que des habitants ne puissent pas être concernés.

Ils ont donc décidé, après consultation et avis du bureau de RPA, de faire appel auprès du Conseil d’Etat pour faire annuler la décision en première instance et espérer ainsi sauver la mairie.

 

Aujourd’hui, plusieurs autres démolitions sont prévues sur la commune afin de libérer les terrains les plus rentables aux promoteurs immobiliers. La construction d’une nouvelle salle de tennis de table a fait l’objet d’un appel d’offre afin de se débarrasser de la salle actuelle, alors que le club n’a aucune demande, ni aucun besoin en ce sens.

Et depuis cet été, des cabinets privés viennent au marché interroger des commerçants pour préparer leur dossier destiné à répondre à un appel à projet émanant de la municipalité, programmant ainsi le déplacement du marché à l’extérieur du centre-ville.

Eviter l’irrémédiable

Le cœur de ville est-il destiné à devenir un énorme quartier urbain, perdant ses services et ses commerces de proximité ?

L’appel au Conseil d’Etat est sans doute la dernière tentative pour éviter l’irrémédiable et empêcher que le centre-ville ne devienne une cité-dortoir.

Doit-on accepter la transformation de notre commune en une simple banlieue assurant la jonction urbaine entre trois agglomérations :

Evry-Corbeil-Essonnes, Sénart et Melun ?

Vous cherchez le lavoir de Tilly ?

 

Il est décrit par le Parc naturel régional du Gâtinais français comme le lavoir « le plus original » du Gâtinais. Dans son Guide des promenades et randonnées, le PNR rappelle que le lavoir de Tilly est cité dans les écrits « dès 1889 ».

Les Féréopontains le connaissent bien. Et les habitants de Tilly y sont particulièrement attachés. Ce lavoir est un élément essentiel du patrimoine de la commune et participe au caractère du hameau.

 

Mais aujourd’hui, l’unique lavoir circulaire de Seine-et-Marne est devenu inaccessible !

 

Lavoir de Tilly sous la végétation / 23 juin 2018 © RPA

Exemple ce samedi 23 juin. Les sentiers balisés sont impraticables. Il faut être équipé, chausser les bottes pour accéder au lavoir et traverser la jungle des orties. Plus aucune trace de l’emplacement de la source, noyée dans une végétation qui a depuis longtemps repris le pouvoir. L’eau contourne le lavoir jusqu’à en saper le mur.

Même si d’aventureux promeneurs dégagent les feuilles qui obstruent le bassin circulaire et le petit bassin extérieur… c’est la déception et la colère de voir ce superbe site totalement abandonné.

Le cadre de vie n’intéresse pas la municipalité de Saint-Fargeau-Ponthierry. On le savait. Mais la préservation du patrimoine n’est, à l’évidence, pas une priorité non plus pour elle !

 

 L’abandon du lavoir de Tilly donne une très mauvaise image de la commune.

Et il montre un réel mépris pour le hameau et ses habitants.

 

Lavoir de Tilly en 2012

Lavoir de Tilly en 2012 © RPA