« Mes 10 promesses de campagne » – épisode 2

Pour RPA, le maire de Saint-Fargeau-Ponthierry continue de lister ses promesses de campagne faites aux Féréopontains en 2014.

« Je vous ai détaillé la semaine dernière cinq promesses que je vous ai faites en février 2014. Si vous ne pensez toujours pas que je tiens mes engagements, voici cinq autres promesses que j’ai tenues ! »

Devant un accroissement de population et une augmentation des actes de délinquance, renforcer la sécurité des biens et des personnes (page 4 du programme)

« J’ai tenu parole ! Je dénonçais l’accroissement de la population : j’ai fait de cette augmentation mon credo. Pour sécuriser la ville, j’ai mis plein de caméras. Mais je n’avais pas promis qu’elles permettraient de donner suite aux plaintes. Pas grave. J’ai les statistiques des délits repérés grâce à elles. Mais, même si on me les demande, je les garde pour moi. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, vous pouvez me croire. Quant à la police municipale, j’ai d’abord réduit leurs effectifs… pour enfin recruter. Résultat : les actes délictueux ne cessent de progresser : cambriolages, trafic de drogues au vu et au su de tous, voitures brûlées, incivisme. Les Féréopontains peuvent en témoigner. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Saint-Fargeau-Ponthierry est la troisième ville de l’agglomération melunaise qui connait le plus d’insécurité. Elle est même la première pour les vols à main armée. Ce n’est pas un beau bilan ça ? Alors certes, la sécurité des biens et des personnes n’a pas été renforcée. Mais je pourrai toujours recycler cette promesse. Je vous l’avais promis ! » 

Arrêter de prendre la ville pour un aménageur en lieu et place de promoteurs privés (page 5 du programme)

« Une fois élu, j’ai rapidement donné la ville aux promoteurs pour qu’ils l’aménagent à leur guise. J’estime que ce n’est pas à la municipalité d’avoir une vision de l’aménagement de la commune. Pour cela, j’ai dégagé les équipements du centre-ville pour laisser au promoteur le maximum de terrains déjà viabilisés. Je les ai d’ailleurs bradés à moitié prix. Et je l’ai fait sans mise en concurrence.

Autre dossier majeur : celui des bords de Seine. J’ai limité la vente aux promoteurs à 215 euros le m², sans aucune mise en concurrence. J’ai même changé les règles d’urbanisme pour permettre la construction d’immeubles allant jusqu’à neuf étages, avec 1 500 logements (soit 4 000 habitants) sur ce site à forte rentabilité. Je vous l’avais promis ! »

Revitaliser le centre-ville par une véritable réflexion sur le stationnement, l’embellissement, les règles de circulation et de stationnement au bénéfice de tous (page 5 du programme)

« J’ai fait disparaitre la mairie du centre-ville, comme la police municipale et les services sociaux. J’ai tout installé dans un bâtiment industriel excentré. J’ai fait modifier l’accès à l’école Camus. J’ai supprimé des parkings pour bétonner. Quant à l’embellissement du centre-ville, j’ai supprimé de nombreux arbres et fait mettre des palissades ornées de plein d’affiches publicitaires. Je vous l’avais promis ! »

Favoriser et aider toute action afin de revitaliser notre centre-ville et garantir la pérennité de nos commerces de proximité (page 5 du programme)

« J’ai mis tout le centre-ville en chantier créant ainsi une véritable dynamique avec des camions partout, lui offrant ainsi une nouvelle vie. Pour les commerces de proximité, j’ai installé une boulangerie industrielle en entrée de ville, tuant ainsi le projet d’une boulangerie au cœur de Moulignon. Sollicité réglementairement, je ne me suis pas opposé à l’ouverture d’un Grand Frais sur Boissise-le-Roi. Cela aura le mérite de vider la clientèle superflue des commerces féréopontains. Je vous l’avais promis ! »

Développer une politique de santé publique sur un partenariat avec le centre de santé et développer les consultations pour les petites urgences (page 10 du programme)

« J’ai mis près d’un million de travaux dans l’aménagement de locaux municipaux pour permettre à des médecins de la commune de simplement déménager dans de nouveaux locaux. Devant un tel succès, j’ai renouvelé l’opération en permettant aux kinésithérapeutes, installés dans un cabinet privé, de venir dans un bâtiment communal, simplement en traversant la route. 

Le partenariat avec le centre de santé, j’y réfléchis. Les investissements arriveront… peut-être. Il n’y a qu’à regarder les façades des deux structures, côte à côte. On reconnaitra parfaitement où vont nos efforts en termes de financement. Quant aux petites urgences je peux vous assurer que je n’arrête pas de consulter pour mieux y réfléchir. Je vous l’avais promis ! »

« Les promesses n’engagent que celles et ceux qui les écoutent. C’est ma vision des choses. J’espère que vous la partagez. Cela m’encouragera à faire de nouvelles promesses pour 2020, que je m’empresserai d’oublier ! »

PLU, troisième épisode

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Après 15 mois de gestation, alors que le maire affirmait que cela ne prendrait pas plus de 6 mois, la nouvelle version du Plan Local d’Urbanisme (PLU) a été approuvée par la majorité municipale ce lundi 17 septembre.

 

La note de synthèse présentée au conseil municipal liste pas moins de 34 remarques prises en compte dans cette nouvelle version. Mais l’adjointe à l’urbanisme a clairement affiché, en plein conseil municipal, son mépris pour les Féréopontains venus s’exprimer sur les registres. Incontestablement, les commentaires des administrations et du commissaire enquêteur ont été intégrés. Certaines réponses de la mairie viennent également éclairer des propositions qui posaient question, tels ces 2 300 mètres d’arbres à haut jet qui borderont le chemin communal de Jonville, ce qui explique la surface d’emprise retenue. Mais pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ? Et pourquoi avoir annulé la réunion publique ? Pour ne pas entendre les avis de nos concitoyens ?

 

Des questions restées sans réponse

 

Car le compte n’y est pas. Bien des questions restent sans réponse. Doit-on croire les promesses de mise à niveau des équipements publics alors que l’on constate dès cette année l’effet catastrophique sur la rentrée scolaire ? Sur les insuffisances des transports, le commissaire enquêteur note que la question sera résolue quand le département aura réalisé une liaison entre Melun et l’A6, quand la région aura relié l’A5 et l’A6 et quand un troisième pont enjambera la Seine. Cela promet !

Mais de toutes façons, les transports, la station d’épuration, ne sont plus de la compétence de la commune. On ne va quand même pas bloquer l’urbanisation de la ville pour cela !

 

Rien n’a bougé, la bétonisation est lancée

 

Sur le fond, le nouveau PLU n’a pas bougé. L’extension de la ZAC d’entrée de ville est toujours d’actualité. Mais pourquoi son dessin est-il différent entre le rapport de présentation et la description des orientations d’aménagement et de programmation (OAP) ? Pourquoi la zone naturelle définie jusqu’ici est-elle dorénavant d’office une zone industrielle ? A l’issue d’une visite sur site, le commissaire enquêteur constate : « les surfaces libres sont insuffisantes pour répondre aux besoins potentiels d’ici 2030« . Quels sont ces besoins potentiels, sachant que le potentiel des Bords de Seine n’est pas intégré ?

 

En matière d’urbanisation les incohérences des chiffres avancés par la municipalité n’ont pas été pointées. Il est mentionné que la population était de 14 122 habitants en 2017. Mais ce chiffre de l’Insee vaut pour 2014 ! Dans le PLU, on nous dit que la population ne dépassera pas 15 600 habitants en 2030. Pourtant, le phasage du Plan local de l’habitat (PLH) annonce 1 135 logements entre 2017 et 2022. Selon les projections de la municipalité, les nouvelles constructions auront donc en moyenne moins d’un habitant par logement !

En réalité, à ce rythme la ville approchera les 20 000 habitants d’ici 2022. De quoi alimenter le nouveau collège de 800 places qui se profile.

 

La loi exige désormais que les PLU expliquent le projet qui les sous-tend. Ce projet n’est pas décrit dans le PLU adopté, mais il est très clair : bétonisation à tout va.

Alors, y aura-t-il un quatrième épisode ?

Une rentrée scolaire en surcharge

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La rentrée scolaire sur Saint-Fargeau-Ponthierry se fera-t-elle dans les meilleures conditions pour les élèves et les parents ? Une semaine avant la date fatidique, on est en droit d’en douter.

La folie immobilière en cours sur notre commune fait peser une pression démographique sur les établissements. Certains se retrouvent contraints d’improviser des solutions pour accueillir tout le monde, faute d’anticipation de la municipalité et de vraies données actualisées sur les effectifs.

La plus grosse part de cette augmentation pèse sur le collège François Villon, qui connaît sa rentrée la plus chargée depuis des décennies. De 780 élèves en 2017-2018, il passe à plus de 880 cette année. Plus de 100 élèves en un an ! Plus de 12% d’augmentation. Du jamais vu ! D’où la nécessité de créer quatre sections supplémentaires. De 29 sections l’an dernier, le collège en compte désormais 34.

Cette augmentation ne va pas sans poser des problèmes.

Des salles dédiées à des TP ont été réquisitionnées. Le foyer des élèves doit aussi être récupéré. Des bâtiments préfabriqués ont été installés pour accueillir certaines classes. Sans parler de la capacité d’accueil de la restauration scolaire, déjà sous tension. Le nombre de demi-pensionnaires augmentant, le temps du repas se fera sous pression, obligeant les élèves à prendre le minimum de temps pour déjeuner.

La pression sur le travail des agents du collège (restauration, ménage, intendance, secrétariat), ainsi que sur les enseignants et les assistants d’éducation, va s’accentuer. Elle était déjà forte l’an dernier, les personnels ayant dû faire face à des conditions de travail bien peu sereines.

Faut-il aussi s’inquiéter pour le transport scolaire ? Les rotations de bus ont-elles été anticipées et calibrées à hauteur des nouveaux effectifs du collège ? Les dysfonctionnements rencontrés l’an dernier seront-ils résolus ? Un transport scolaire serein, un accueil dans l’établissement détendu, une restauration sans stress, sont les clés des conditions les meilleures pour une scolarité apaisée et bénéfique pour les apprentissages.

 

Le maire de Saint-Fargeau-Ponthierry, également conseiller départemental – et donc responsable des conditions d’accueil des collégiens – entend-il les alertes des parents d’élèves ? D’autant que cette inflation démographique va s’amplifier à la rentrée 2019. Les prévisions annoncent déjà près de 1 000 élèves. Comment gérer cette augmentation ? Quelles solutions sont envisagées par le conseiller départemental ? Les questions sont posées. Les réponses sont urgentes.

Quid des écoles ?

Sur certaines écoles, les effectifs augmentent également. Des ouvertures de classes sont actées. Moulin Clair, par exemple, pointe désormais à 14 classes. Mais avec l’augmentation de la population, ce sont toutes les écoles qui seront rapidement confrontées à des soucis de places pour accueillir sereinement les élèves.

Le périscolaire en difficultés

La suppression des NAP – décidée unilatéralement sans réelle concertation sur le long terme ni évaluation détaillée – a obligé les parents à se réorganiser en urgence. Sans parler du nouveau règlement intérieur du périscolaire, qui contraint un peu plus les familles dans leur organisation professionnelle et familiale.

Alors que la rentrée scolaire doit être un temps apaisé et serein,

celle de 2018 s’annonce donc plus que compliquée.