Des vœux sous le signe de la manipulation

 

La manipulation devient, au fil du temps, une spécialité du maire de Saint-Fargeau-Ponthierry. Le dernier exemple en date s’est exprimé devant l’ensemble des Féréopontains et des élus des collectivités voisines le vendredi 26 janvier 2018 lors des vœux.

En voulant justifier sa frénésie immobilière et dénoncer ses « détracteurs » qui l’accusent « de construire à tout va », le maire a déclaré que la commune payait une amende de 51 256 euros pour son « manque de logements sociaux. »

Cette affirmation n’a pas eu l’air de gêner les élus majoritaires qui n’osent plus contredire le premier magistrat de la ville.

De quoi parle-t-il ?

Notre commune est dans l’obligation de respecter la loi SRU qui fixe la part de logements sociaux dans son parc immobilier. Pour Saint-Fargeau-Ponthierry, cette part est fixée à 25% à échéance 2025.

Au 1er janvier 2015, la ville comptait 20,65% de logements sociaux (tableau ci-dessous).

© Ministère de la Cohésion des territoires

Au 1er janvier 2016, le taux est de 21,10%, selon les derniers chiffres du ministère de la Cohésion des territoires.

Le ministère certifie sur son site que la commune n’est pas carencée et n’est soumise à aucun prélèvement.

Il lui reste 7 ans pour atteindre l’objectif légal de 25%.

La commune ne paie donc pas « d’amende » comme le prétend le maire.

Pourquoi ?

Parce que Saint-Fargeau-Ponthierry a toujours fourni l’effort nécessaire pour respecter la loi. En 2014, elle affichait un taux de 20,25%, au-dessus du seuil de 20% qui servait jusqu’alors de référence. D’autres communes non loin de chez nous sont soumises à des prélèvements assez conséquents, tout simplement parce qu’elles n’ont jamais respecté les seuils légaux. Certaines ne sont encore qu’à 10%, 7%, voire à moins de 1%.

Prétendre que l’on construit à cause d’une amende imaginaire relève donc de la manipulation.

Ce qui pousse à se demander ce que le maire recherche avec cette falsification de la réalité, et à qui profite cette course vers toujours plus de béton ?

 

 

Que deviens-tu, ma ville ?

 

Pour ce premier Hebdo de l’année 2018, nous vous proposons ce texte écrit par un Féréopontain qui proteste devant la tournure actuelle du bétonnage de sa ville. Merci à lui pour avoir su mettre des mots sur les inquiétudes partagées par nos concitoyens.

Tous ceux qui par les temps ont dirigé tes pas
Avaient à cœur d’en faire une ville radieuse
Dans laquelle fleuriraient jardins et pavillons.
Oh oui, tu étais belle, mais tu ne savais pas
Que des élus trompeurs auraient l’idée honteuse
De te noyer un jour sous des flots de béton.
 
Dois-tu donc te résoudre à perdre ta nature
En devenant banlieue, toi qui étais villages ?
Et dois-tu accepter de masquer tes maisons
Sous l’ombre de bâtisses dévoreuses de verdure ?
Qu’êtes-vous donc édiles, atteints de cette rage
De bâtir à tout prix, et sans concertation ?
 
Que deviens-tu ma ville, et perdant la raison ?
L’égale de cités aux grouillements humains
Ecoles surpeuplées, parkings insuffisants ?
Es-tu donc à ton tour prise de contagion ?
Et que seras-tu donc lorsque viendra demain ?
Une ville inhumaine, à ton corps défendant ?

 

Antoine Stamatakis

Démolition « imminente » de la mairie ?

 

Le maire de Saint-Fargeau-Ponthierry affiche une fois de plus son mépris des Féréopontains. La mairie historique, celle qui a reçu la décoration de l’ordre de la Libération par le général de Gaulle et qui symbolise aux yeux de nombreux habitants l’attachement aux valeurs de la République, va être mise à bas par l’ancien président du BTP de Seine-et-Marne.

Mépris pour les Féréopontains et pour la justice de notre pays.

Une procédure juridique est en cours pour annuler le permis de construire, valant permis de démolition. Le jugement est prévu pour le printemps 2018.

Mais le maire a choisi de ne pas attendre la décision du tribunal. Son premier adjoint a même annoncé publiquement que la démolition serait « imminente ».

Lors du conseil municipal du 11 décembre les élus de l’opposition ont proposé que soit voté le vœu suivant :

« Les élus du conseil municipal de Saint-Fargeau-Ponthierry demandent au détenteur du permis de démolir et de construire de suspendre tous travaux sur ces terrains et notamment toute démolition du bâtiment « mairie » tant que le tribunal n’a pas rendu son avis sur le recours déposé le 23 mars (2017) par plusieurs requérants de la commune ».

Le maire et sa majorité ont refusé que ce vœu soit présenté et débattu. Ils préfèrent passer en force et rendre la situation irréversible sans attendre un jugement qui pourrait révéler à nouveau des illégalités.

Sans état d’âme, le patrimoine bâti et sentimental de la commune est liquidé, la décision de justice ignorée et les Féréopontains méprisés.

 

© RPA

Comme le Beaujolais, le PLU nouveau est arrivé !

C’est un millésime qui va nous laisser un goût amer.

Le délai supplémentaire imposé au PLU (Plan Local de l’Urbanisme), annulé à la demande du Préfet de Seine-et-Marne, n’aura pas fait murir la réflexion de notre majorité municipale. C’est à peine si les inondations de 2016 sont mentionnées dans l’étude environnementale, mais cela ne change en rien les projets et les conclusions : il faut bâtir et domestiquer les espaces naturels !

Un PLU, c’est la vision de la ville pour les années à venir : quel type d’urbanisation, quels équipements publics, quels commerces et activités industrielles et agricoles. Celui qui nous est proposé nous promet une explosion des logements, un accroissement des zones d’activités industrielles au détriment des espaces agricoles. Le tout, sans analyse des besoins en écoles, ni prévision des aménagements de voirie nécessaires. L’agrément de notre ville est vendu au plus offrant.

Un mauvais poisson d’avril.

Tout doit être bouclé pour le 30 juin 2018. La nouvelle enquête publique a été annoncée pour le 1er avril (un dimanche !) et elle se déroulera à cheval sur les vacances scolaires de printemps. L’humour démocratique de nos édiles n’a pas de bornes.

Ne laissons pas notre maire rire à nos dépens, notons la date de l’enquête publique et faisons remonter notre désapprobation.

Urbanisme maîtrisé : les mensonges de la municipalité

 

Depuis six mois, le maire doit porter à la connaissance du conseil municipal le PLH (Plan local de l’habitat). Présenté le 22 mai à la CAMVS, Communauté d’agglomération Melun-Val-de-Seine, il avait l’obligation légale d’en donner connaissance à son conseil sous deux mois.

Par ce PLH, il s’est engagé, vis-à-vis de l’agglomération et de l’Etat, à construire 630 logements sur la commune d’ici 2021, en plus de tous ceux déjà réalisés ou en cours.

Interpellé lundi 6 novembre en conseil municipal sur ce sujet, le maire a prétendu publiquement que ce PLH avait été annulé par le Préfet de Région. Après vérification dès le lendemain auprès de l’agglomération melunaise, il a été confirmé que rien n’avait été annulé !

Explosion immobilière

Dans quelques semaines, nous vous présenterons le détail des 2 300 logements prévus sur le mandat par le maire, le premier adjoint et l’adjointe à l’urbanisme.

Notre commune « rurbaine » se « banlieurise » à grande vitesse pour des intérêts qui ne sont ni ceux de la commune ni ceux de ses habitants !

Mais ne soyons pas que négatifs. Il y a quand même des heureux, comme les agences immobilières qui se créent régulièrement sur la commune ou non loin d’elle, dont une tout juste ouverte par la famille du maire…

Une belle complémentarité familiale : les uns font créer des logements, les autres les vendent…

Le pire est à venir. La mobilisation est urgente !

 

 

Transports collectifs : service minimum pour la commune

 

Ce lundi 6 novembre, Mélibus arrive sur notre commune. Les lignes A et O du réseau de bus de l’agglomération de Melun sont prolongées sur Seine-Port, Pringy et Saint-Fargeau-Ponthierry.

Depuis la destruction du transport à la demande (Proxibus) il y a deux ans et demi, il ne restait que les lignes régulières du réseau dénommé « canton de Perthes-en-Gâtinais » mises en place il y a une dizaine d’années. La réponse aux besoins de déplacements restait depuis insatisfaisante.

Avec l’arrivée de Mélibus se réalise, enfin, une évolution très attendue, liée à la Communauté d’Agglomération Melunaise. Mais malheureusement, sur Saint-Fargeau-Ponthierry, nous n’aurons droit qu’à un service à minima, tant dans le rythme des passages que dans les dessertes très insuffisantes.

Le service rendu reste incomplet

La fréquence est d’un bus toutes les demi-heures aux heures de pointe, et un toutes les heures aux heures creuses. Pour comparaison, sur leur tronçon principal Melun et Dammarie, ces mêmes lignes ont actuellement un rythme d’un bus toutes les dix minutes aux heures de pointe et un toutes les demi-heures en heures creuses.

Les habitants des communes périphériques ont-ils moins de besoins de déplacements que ceux du cœur de l’agglomération ? On est en droit de se demander si la municipalité de Saint-Fargeau-Ponthierry a fait clairement valoir les besoins de ses concitoyens.

Dans le cadre de la communauté de communes Seine-Ecole (CCSE), les anciens élus majoritaires de Saint-Fargeau-Ponthierry, avaient notamment proposé en 2013 que notre commune soit reliée à la gare routière du Coudray-Montceaux, et par voie de conséquence au réseau de bus de Corbeil et Evry. Une autre liaison avec Cesson avait également été proposée, avec un prolongement possible sur Lieusaint. Bien que validés il y a 4 ans par le STIF (Syndicat des transports d’Ile-de-France) et soutenus par les élus des communes concernées, la nouvelle majorité féréopontaine (monsieur Guyard et ses colistiers) a considéré qu’il ne fallait pas finaliser ces projets du fait de la dissolution de la CCSE et de l’entrée de Saint-Fargeau-Ponthierry dans la communauté d’agglomération de Melun Val de Seine (CAMVS). Pourtant, une bonne négociation ce cette entrée aurait permis de mener à bien ce projet. Mais cette négociation devait être trop compliquée pour le maire et ses amis !

D’autres avancées sont possibles

Cette année, les élus minoritaires de Saint-Fargeau-Ponthierry ont demandé à la CAMVS que des études soient menées pour mettre en place le TZEN 3 (bus en site propre du réseau Mélibus) sur la rive gauche de la Seine. Mais là aussi, on peut encore attendre !!!

Pourtant, l’enjeu serait de réaliser un transport collectif en site propre faisant du TZEN un véritable périphérique de transports collectifs liant Evry-Sénart (TZEN 1), Sénart-Melun (TZEN 2), et Melun-Evry (TZEN 3) par la rive gauche. Les villes de Melun, Dammarie-les-Lys, Villiers-en-Bière, Pringy, Saint-Fargeau-Ponthierry, Corbeil, Evry seraient ainsi reliées.

Le prolongement des lignes Mélibus sur notre commune reste, certes, une avancée…. Mais il reste encore tellement mieux à faire.

N’hésitez pas à nous faire remonter vos réactions et propositions sur ces nouvelles lignes de bus.

Vos attentes doivent être entendues.

Pour en savoir plus

 

Saint-Fargeau-Ponthierry, le pays des grues

 

Il ne s’agit pas des oiseaux migrateurs qui nous survolent deux fois par an.

Ce sont ces engins qui signalent des chantiers d’envergure de plusieurs dizaines d’appartements.

Ces grues, à peine démontées, émigrent vers un autre quartier.

Autrefois, en revenant de voyage, on se guidait avec les antennes de Sainte-Assise. Maintenant, on a les GPS,… et aussi ces grues !

 

NON aux 2 000 logements programmés sur 6 ans.

 

Le Plan local d’Urbanisme, ayant été annulé à la demande du Préfet de Seine-et-Marne, va se retrouver à nouveau en discussion et soumis à enquête publique.

Ce sera le moment de manifester notre volonté de garder une qualité de vie dans notre commune.

© RPA

La folie des grandeurs

 

La folie des grandeurs : après le déménagement de notre mairie dans des locaux surdimensionnés, ce qui se passe à la Communauté d’agglomération de Melun Val de Seine (CAMVS) en est une nouvelle illustration.

L’agglomération veut agrandir son siège.

 

Nous surveillerons les impôts qui ne manqueront pas d’en résulter.

Pour cet agrandissement, dans une délibération du 28 septembre, la CAMVS demande une subvention au département de Seine et Marne.

Une paille : 2,24 millions d’euros

Ces subventions étaient destinées au développement économique, la qualité du logement et à la formation.

Pas grave : le Conseil départemental a voté la subvention à la CAMVS, au détriment de ce qui était prévu.

Que vient faire le maire de Saint-Fargeau-Ponthierry dans cette affaire ?

Il intervient à double titre :

  • en tant que vice-président de la CAMVS, il demande la subvention.
  • en tant que conseiller départemental, il la vote.

C’est quand même bien pratique ce cumul des mandats surtout quand on soigne le BTP.

Au lieu d’améliorer la vie quotidienne des habitants, on agrandit les hôtels de ville et de communauté.

Le maire aime le béton, c’est bien connu.

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