Des conseils de quartiers aux conseils de hameaux : interrogations et inquiétudes

Les premiers conseils de hameaux viennent de se terminer. Si l’on peut se satisfaire qu’ils aient pu se tenir avec une bonne fréquentation, en revanche, le nouveau mode de fonctionnement et l’atmosphère des débats posent un certain nombre de questions.

Des interrogations et inquiétudes qui ont été longuement exposées par les élus minoritaires de la liste « Avec vous Réussir l’Avenir » lors du dernier conseil municipal du 29 septembre.

Nous vous en livrons ici l’essentiel.

 

Amendement de la Charte de fonctionnement des conseils de quartiers de 2008

Lors de la réunion du 14 mai, Monsieur le Maire avait demandé aux participants d’amender la Charte de fonctionnement des Conseils de quartiers et souhaité recevoir leurs propositions de modifications.

Ce travail a été fait par des conseillers de quartier issus de tous les conseils et a été adressé au Maire le 5 juin sous forme d’un courrier contenant le projet de charte amendée. Il était demandé de bien vouloir la transmettre au Comité Inter-quartiers pour contribution aux débats.

Malheureusement, pour la réunion du Comité Inter-quartiers du 24 juin, ces amendements n’ont pas été communiqués ni avant, ni même au cours de la réunion, ni même tout simplement évoqués. Cela est contradictoire avec la demande initiale du Maire et révèle un manque total de respect pour le travail effectué par les bénévoles des conseils de quartiers.

De ce fait, même si on peut se féliciter que les prérogatives des conseils de quartier soient conservées pour l’essentiel, la nouvelle Charte de fonctionnement présente des modifications et des suppressions fortement préjudiciables à un réel fonctionnement participatif.

 

Les « conseil de quartier » rebaptisés en « conseil de hameau »

La décision de renommer ces conseils est en contradiction avec les termes de la loi du 27 février 2002 sur laquelle repose les conseils, et est totalement incompréhensible.

En effet, il n’est pas pensable d’assimiler le quartier des Bordes à un hameau, pas plus que celui de Ponthierry-Seine. Par ailleurs, faire un hameau unique de Moulignon-Auxonnettes n’est pas plus recevable. Ces 2 hameaux ont été précédemment regroupés en un seul quartier, car ils ont effectivement une même vie de quartier due à la présence commune d’une épicerie, d’une école et … d’une église.

On ne peut croire que ces modifications seraient la marque d’une volonté d’effacer plus de 10 ans de fonctionnement et que tout repartirait de zéro.

Sauf raisons plus sérieuses, il a été demandé par les élus minoritaires de revenir aux anciennes dénominations.

 

Le Journal des Quartiers abandonné

Ce journal, porté par le budget des Conseils et placé sous la responsabilité du Comité Inter-quartiers, était l’œuvre des habitants pour les articles et photos. Il n’existe plus aujourd’hui. L’expression des conseils sera diluée dans le journal municipal, ou un espace y sera réservé à chaque parution.

Cet espace, forcément limité, ne permettra pas de conserver son caractère participatif et fédérateur malgré tout le talent d’un rédacteur professionnel. Et notamment :

  • l’information ne sera plus globale, mais tronçonnée dans le temps, ne permettant plus aux habitants de se situer dans les bilans et les projets à venir
  • la cohésion de ce fait ne sera plus assurée et les idées auront davantage de difficultés à se diffuser d’un quartier à l’autre, freinant ainsi toute politique fédératrice
  • la valorisation des activités et réalisations de chacun des Conseils en sera diminuée d’autant

 

Le budget participatif d’investissement abandonné

Ce budget permettait de financer des petites opérations d’investissement telles que les aires de jeux, le petit mobilier urbain, les actions de propreté et les aménagements spécifiques en matière de voirie ou d’espaces verts.

L’utilisation de cette enveloppe était décidée par le seul Comité Inter-quartiers dès lors que les projets présentés à la municipalité avaient été validés techniquement et financièrement par celle-ci.

Ainsi, ce sont les habitants qui décidaient dans le cadre de cette enveloppe de la réalisation de tel ou tel projet ou du report de tel autre.

Cet aspect participatif est une nouvelle fois abandonné. Plus grave, il ne semble pas qu’un budget d’investissement soit retenu pour financer les projets des différents quartiers.

 

Des conseils qui se déroulent dans une atmosphère particulière

Depuis leur existence, les Conseils de quartiers ont toujours fonctionné sans aspect partisan. Malheureusement, vu le déroulé de certaines des réunions de ces nouveaux conseils, il est à craindre que ce ne soit plus le cas. Les mises en cause de l’ancienne municipalité y ont été fréquentes, et les échanges parfois très partisans. Ces écarts sont porteurs de division. Il serait regrettable que ces Conseils perdent de leur intérêt pour ces raisons.

 

A ces interrogations, les réponses apportées en Conseil Municipal n’ont pas été de nature à totalement nous rassurer.

Si Monsieur le Maire affirme vouloir faire perdurer les Conseils de Hameaux et le Conseil inter-hameaux, il laisse malgré tout planer un doute.

Ainsi, il a été clairement dit que « Ces conseils peuvent amener réflexion et projets. Sinon on s’en tiendra à la loi qui les impose seulement aux communes de plus de 80 000 habitants ».

Doit-on y voir une menace de suppression?

De même, aux remarques sur les échanges partisans, le maire rappelle que « si l’on n’arrive pas à y parler de projets, mais que de politique, alors on reverra leur maintien… ». Il oublie seulement de mentionner que les propos partisans lors des Conseils de Hameaux ont été le fait de certains nouveaux élus municipaux.

Enfin, sur l’abandon du Journal des quartiers, c’est son coût qui est mis en avant.

Mais faut-il rappeler que justement les Conseils avaient fait le choix d’un journal Inter-quartiers et d’un rallye vélo payés sur le budget attribué à chacun des conseils…et maintenu à hauteur de 3350€ par la nouvelle municipalité. La justification de l’abandon du journal pour raison d’économies est donc dénuée de sens et le choix devrait en revenir aux conseils puisque ce sont eux qui en assument le coût.

 

Le nombre des habitants présents à ces premiers conseils fait penser qu’il est possible de les dynamiser à nouveau, dans le cadre d’une réelle démocratie participative. Nous y veillerons.

 

La commission Démocratie Participative de RPA.

 

Audit de la ville : une analyse précise et détaillée

Voici une analyse précise et détaillée de l’audit commandé par la nouvelle municipalité sur la gestion de la ville durant les précédentes mandatures. Un décryptage essentiel qui pointe erreurs et manipulations et qui rétablit quelques vérités.
Un beau travail de pédagogie concocté par les 7 élus de la liste « Avec vous réussir l’Avenir« , à partager sans compter !

UN AUDIT PARTIEL, PARTIAL, PARTISAN ET … SURTOUT MANIPULATEUR

Un audit choisi sur mesure sans consultation ni appel d’offre que le contribuable paye uniquement pour que la majorité tente de conforter ses thèmes de campagne. Et pourtant, partiel et partial, ce document n’arrive même pas à cautionner les accusations de soit disante gestion catastrophique.

Il oublie l’essentiel des recettes, allant même jusqu’à inscrire plus de 4 millions de recettes dans la case dépenses !! Comme si l’argent qui rentre était de la dépense !! Un audit qui n’en porte que le nom, qui n’est que l’expression d’une nouvelle grossière manipulation.

La nouvelle municipalité annonçait :

• La faillite de la ville
• Un surendettement démesuré
• Une fiscalité délirante
• Des ventes de biens inférieures aux prix du marché
• Une commune aux portes de la mise sous tutelle

Rien de tout cela

L’audit ne confirme en rien ces affirmations gratuites et non fondées et n’arrive qu’à 2 conclusions :

« L’audit financier révèle une situation très tendue » (titre du journal municipal P.14). Mais quelle est la collectivité de France qui affirmerait ne pas avoir ses finances tendues ?

Autre conclusion de l’audit qui confirme que « si la commune continuait à emprunter il y aurait risque de surendettement ». Qui, en France, continuerait à emprunter continuellement et ne se retrouverait pas en surendettement ?

Rassurant

L’audit confirme que les taux de fiscalité restent stables depuis 11 ans et que ces derniers sont les seuls leviers que la commune maitrise sur la gestion des impôts locaux.

Il précise l’augmentation du volume des recettes issues de la fiscalité des entreprises qui est due à l’augmentation du nombre d’entreprises !!

Toutes les opérations données prouvent que jamais les reventes ne se sont faites en dessous du prix d’achat, et au moins à un prix équivalent au prix fixé par le Trésor Public.

Et que les emprunts ne servent qu’à investir et non à boucher de pseudo trous financiers. À chacun de faire ses choix pour accompagner les investissements sur lesquels il s’est engagé.

Partiel et partial

I. Sur les recettes

  • a) la fiscalité en général

Toutes les références présentées dans l’audit se comparent au niveau national alors que l’on doit prendre en compte celles de l’Ile-de-France.
Pourquoi ? : Quelle différence y a-t-il entre une ville moyenne de province et une commune comme la nôtre en Ile de France ? En Ile-de-France :
1. Les prix sont supérieurs à la moyenne nationale
2. L’impact de la voirie dans les budgets des communes est plus important du fait de leur longueur et de la densité des transits qu’en province
3. La démographie jeune fait peser le poids des écoles et des équipements culturels et sportifs sur les budgets

Et si l’on prend les références d’Ile-de-France, cela change tout.

3 exemples:

1. Dépenses de fonctionnement

Moyenne régionale : 433 € / hab.
Moyenne local : 343 € / hab.
Moyenne nationale : 302 € / hab.

2. Dépenses de personnel

Moyenne régionale : 791 € / hab.
Moyenne locale : 644 € / hab.
Moyenne nationale : 623 € / hab.

3. Taux de fiscalité des entreprises

Moyenne régionale : 23,18 %
Moyenne départementale : 22,45 %
Moyenne locale : 21,99 %
Moyenne nationale : 25,69 %

  • b) les dotations de l’État

Comment ignorer que l’on reçoive depuis 30 ans une dotation de l’État pour participer aux dépenses que l’État a transféré aux communes ? Cette dotation est, pour Saint-Fargeau-Ponthierry, bien inférieure aux communes de même strate. D’où notre intervention auprès de l’État en 2005, 2010 et 2013 (dotation moyenne en Seine-et-Marne : 350 € par habitant contre 250 € pour Saint-Fargeau-Ponthierry).

D’autre part, comment oublier ce que la ville verse au fonds de péréquation, qui sert à aider les communes les plus pauvres, car le critère est le revenu fiscal des habitants et non la richesse de la commune.

L’audit, d’une façon générale, fait état des dépenses sans faire figurer des recettes majeures. Exemple : aucune mention aux recettes issues des activités des services de la commune, soit 700 000 € ignorés.

  • c) Sur la fiscalité des ménages

L’audit ne parle jamais des abattements fiscaux, au nom de la politique familiale, votés depuis les années 80 ce qui concerne 40 % des familles sur la taxe d’habitation.

Abattement local : 348 € / hab.
Abattement régional : 135 € / hab.
Abattement national : 89 € / hab.

C’est d’abord l’effet de la croissance du nombre d’entreprises qui a augmenté dans le dernier mandat, de 16 % sur le secteur marchand et de 41 % pour les autres secteurs.

L’audit met en avant le produit des impôts qui accroit.
Cela prouve également, puisque les taux restent constants, que la chasse aux fraudeurs menée depuis 6 ans par la commission des impôts est efficace.
3 exemples :

40 piscines non déclarées réintégrées dans les bases fiscales

Logements déclarés au départ insalubres mais en réalité réhabilités sans se mettre en conformité

Intégration d’une grosse entreprise qui échappait à l’impôt

Sans oublier que le vote de l’Assemblée Nationale accroit mathématiquement de 1 % par an les produits pour compenser l’inflation.

II. Sur les dépenses

Il fait état de l’augmentation des achats sans préciser que le niveau de dépenses est inférieur à la moyenne régionale, et que 25 % de ces dépenses sont liées à des dépenses d’énergie en constante augmentation.

Sur les dépenses de personnel pourquoi l’audit ne se satisfait pas d’une masse salariale maintenue dans la limite du GVT (Glissement Vieillissement Technicité), (3 % d’augmentation en 6 ans). L’augmentation des services aux habitants s’est faite sans augmentation de la masse salariale grâce à des redéploiements ajustés au coup par coup, la municipalité ayant très peu externalisé les services publics. La part dans le budget global reste faible puisqu’il est de 57 % (moyenne 63 %). Et que la masse salariale représente 644 € par habitant alors qu’elle est de 791 € par habitant pour les communes de la même strate au niveau régional.

III. Sur les emprunts

L’audit oublie le fait qu’il n’y a aucun emprunt toxique qui pourtant mine financièrement de nombreuses collectivités.
Il oublie d’observer que les taux moyens à 3,25 % prouvent la confiance des banques qui ne prêtent jamais à ce niveau de taux s’il y a des risques. C’est au contraire une marque de confiance des organismes financiers sur la gestion de l’emprunteur.

Et même si l’endettement est un peu au dessus de la moyenne il ne sert qu’à accompagner le haut niveau d’équipements de la ville (sécurité des voiries, etc…) et ne traduit aucun déficit de fonctionnement de la commune.

Les annuités de remboursement sont bien en dessous de la moyenne des communes de même strate d’Ile-de-France (142 par habitant pour Saint-Fargeau-Ponthierry contre 166 en Ile-de-France) !!

IV. Sur les investissements

S’il note la faiblesse de l’autofinancement que nous avions déjà pointé depuis plusieurs années et de plus en plus courante dans les collectivités, il ignore le fort niveau d’équipement de la ville.

Mais surtout, les principales recettes d’investissement sont totalement ignorées :

– rien sur le FCTVA
– rien sur la taxe d’urbanisme
– rien sur les obligations des promoteurs pour les constructions et transports dans les délibérations du Conseil Municipal
– rien sur les subventions qui, uniquement pour le Conseil général atteignent 8 millions d’euros de 2008 à 2014

Et pourtant, outre le fait de ne pas prendre les bons chiffres de référence, outre l’oubli quasi systématique des recettes face aux dépenses, le pire est qu’il confond recettes et dépenses en imputant plus de 4,5 millions de recettes à la ligne dépenses.

Exemple : Les ventes des terrains communaux réalisés pour permettre d’autres investissements sont déclarées comme des dépenses à hauteur de 4 536 776 millions d’euros. Quelques exemples:

Vente de terrains :
Guillermont 2013 : 751 944 €
Rue Barbara : 900 000 €
Rue de la Saussaie : 650 000 €
Vente ETPE : 934 832 €
Vente de logements : 385 000 €

Etc…

Alors, incompétence ou manipulation ?

À chacun de juger avec deux questions :

1) Pourquoi continuer à faire croire à un déficit de budget quand il s’agit d’écart de trésorerie ? c’est-à-dire que des recettes rentrent avec un décalage dans le temps par rapport aux dépenses comme dans la plupart des collectivités au budget dynamique ?
2) pourquoi l’audit ne fait-il aucun état des résultats de gestion annuels toujours équilibrés avec les restes à réaliser toujours excédentaires en fonctionnement, en moyenne d’environ 1 million d’euros, à l’image du dernier exercice 2013 excédentaire de 900 000 € ?

Les élus de la liste « Avec nous, réussir l’avenir »

Lionel WALKER, Séverine FELIX-BORON, Pierre CERIZAY, Jeannine JOUANIN, Denis PUGLIESE, Véronique GIANNOTTI, Cyrille HERBEZ

Méthodes pour un vrai audit ni partial, ni partiel, et … objectif

Un audit a pour but principal de dégager, à partir d’une gestion, les marges de manœuvres financières et de proposer des scénarios de développement possible et non de conforter à tout prix les allégations d’une campagne électorale.

Méthode :

1) partir des 4 à 6 derniers comptes administratifs de la commune et de ses budgets annexes
2) comparer aux budgets et décisions modificatives annuelles importantes
3) analyser les états fiscaux et les bases d’imposition ainsi que les valeurs et les taux de fiscalité indirecte et les recettes d’exploitation
4) intégrer l’évolution des encours financiers avec échéancier d’amortissement de la dette et des créances
5) analyser les taux croisés entre la collectivité et les partenaires notamment l’intercommunalité

Source : Courrier des maires


FERMEMBUL – un avenir qui doit se reconstruire

Ce fut l’une des premières décisions de la municipalité nouvellement élue : la fin de la convention avec les établissements Truffaut qui accueillent Fermembul et la baisse de sa subvention. Deux décisions qui pourraient condamner, à terme, l’existence même de la ferme pédagogique de St-Fargeau-Ponthierry.

La subvention de Fermembul représentait, jusqu’à l’an dernier, 32,5% du budget global.Pour 2014, elle a subit une baisse importante de 35% qui met gravement en péril l’association mais surtout l’emploi des sept salariés !

La convention avec Truffaut ayant été dénoncée par la municipalité, il va falloir retrouver un lieu d’accueil pour la ferme d’ici le mois d’avril 2015 : 4,5 ha pouvant accueillir 110 animaux !

Le nouveau bureau, élu le 16 juillet dernier, aux cotés de la directrice, des associations partenaires et des bénévoles, va devoir sauver la ferme en trouvant les moyens humains et financiers afin de la pérenniser. Sans surprise, la municipalité actuelle n’a pas souhaité prendre part à ce nouveau bureau.

Afin de sauver l’emploi des sept salariés et de garantir le même niveau d’activités, nous allons devoir rapidement trouver des solutions pour combler le gros coup de rabot de la subvention, et pour aménager un nouveau site.

Nous allons tous nous atteler à ce que Fermembul, véritable outil d’éducation à l’environnement, puisse prolonger et développer ses missions, au service du plus grand nombre.

 

Fermembul, c’est :

  • 24 ans d’existence
  • une subvention municipale annuelle représentant seulement 32.5% des recettes.
  • 15000 visiteurs accueillis chaque année
  • 7 salariés
  • Des ateliers pédagogiques et des animations toute l’année à destination des écoles, des collèges, des centres de loisirs, des maisons de la petite enfance, des institutions pour personnes handicapées, des maisons de retraites,…

 

Aidez-nous à poursuivre l’aventure et reconstruisons l’avenir de Fermembul !

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