Le mépris comme mode de gouvernance
S’il est un comportement constant des élus majoritaires depuis les dernières élections municipales, c’est le mépris qu’ils affichent envers les élus de l’opposition.
Par leur propos, leurs actes, leurs attitudes, ils affichent leur sentiment de supériorité et portent atteinte au bon fonctionnement démocratique.
Prenons quelques exemples :
- L’école primaire Moulin clair a été conçue, les plans exécutés et les premiers travaux engagés par l’équipe municipal précédente. Lors de l’inauguration, les élus de l’opposition ont été « oubliés ».
- La loi prévoit que les élus minoritaires doivent participer aux travaux préparatoires sur le Plan Local d’Urbanisme (PLU). Mais, là encore, ils ont été « oubliés ». Cette entrave à la loi fait partie des raisons du recours en annulation contre ce PLU.
- Le maire « oublie » parfois d’accorder une place à l’expression de l’opposition dans le journal municipal. Mais il n’en a cure : l’amende infligée par le tribunal est payée par vos impôts, et non sur ses indemnités d’élu. C’est pourtant lui le fautif.
- Le maire refuse, comme la loi l’y oblige, de débattre de motions présentées par l’opposition, comme celle ayant trait au nouveau collège.
- Le mépris se niche aussi parfois dans des mesquineries. Des invitations pour des manifestations ou des inaugurations, envoyées par les associations à l’ensemble des conseillers municipaux, se perdent. Elles n’atterrissent pas dans les casiers des courriers des élus minoritaires en mairie. D’ailleurs, pour qu’il n’y ait pas d’erreur de distribution, ces casiers sont très éloignés de ceux des élus majoritaires.
Dédain et condescendance
Quiconque a assisté à une séance du conseil municipal de Saint-Fargeau-Ponthierry en ressort effondré devant l’attitude des élus majoritaires : ricanements, vociférations, comptes-rendus des séances précédentes tronqués et faux. Tout y est passé : calomnies, diffamation, propos désobligeants, insultes…
Quel que soit l’élu de l’opposition qui prenne la parole, le maire et certains de ses adjoints et conseillers répondent avec condescendance, mépris, dédain… et encore, quand ils savent quoi répondre.
Car, régulièrement, on sent le flottement, l’incompréhension d’un sujet qu’ils ne semblent pas maîtriser. Heureusement que les services sont là pour leur souffler les réponses. A ce niveau-là, le mépris n’est plus seulement à l’égard des élus de l’opposition, mais aussi des Féréopontains. Et là, c’est plus grave.
Les plus respectueux des élus majoritaires se contentent, eux, de dessiner ou de jouer sur leur téléphone pendant la séance.
Le mépris se manifeste aussi envers des citoyens venus poser des questions en fin de conseil. Le ton, et surtout l’absence de réponses, s’avèrent tout aussi dédaigneux.
On se plaint, à juste titre, de l’incivilité des habitants qui salissent notre ville. Les élus majoritaires, et en premier lieu le maire, devraient s’interroger sur le mauvais exemple qu’ils donnent à la population.
Qu’ils ne s’étonnent pas si ce mépris se transforme en sanction dans un an….
L’effet boomerang !