NON à l’aire de grand passage des gens du voyage dans la plaine de Boissise-le-Roi

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La Communauté d’agglomération Melun-Val-de-Seine (CAMVS) a voté, sur proposition de l’Etat, la création sur son territoire d’une aire de grand passage pour les gens du voyage, pouvant accueillir 250 caravanes sur un terrain agricole de sept hectares à Boissise-le-Roi.

Il n’est pas question de remettre en question l’utilité d’une aire de grands passages sur le territoire de la CAMVS. Il s’agit de se mettre en conformité avec la loi Besson de 2000. Et la préfecture impose cette installation, conformément au schéma directeur des gens du voyage.

Mais le lieu choisi n’est pas sans poser de nombreux problèmes.

Ce choix relève de quatre aberrations, : économique, environnementale, sociale et de sécurité.

 

Aberration économique

 Le terrain désigné est actuellement exploité et en aucun cas préparé à recevoir des centaines d’habitants. Ce choix sacrifie l’activité agricole. Afin de rendre ce terrain apte à recevoir autant de caravanes, les coûts d’aménagement seraient particulièrement importants pour le contribuable.

 

Aberration environnementale

 Le terrain est situé dans un paysage qualitatif au bord du Parc Naturel du Gâtinais, au cœur d’une plaine qui a inspiré de célèbres peintres impressionnistes. L’hébergement sur ces lieux d’une population quelle qu’elle soit, sédentaire ou nomade, aboutit à une dégradation paysagère. De plus, l’absence de tout aménagement d’assainissement provoquera une pollution sur une zone de captage d’eau contraire à toutes les préconisations publiques.

 

Aberration sociale

 La bonne intégration d’une population à culture nomade avec une population de culture sédentaire nécessite un accompagnement social. De plus, l’obligation scolaire devra être respectée. Ce qui implique des équipements scolaires suffisants. Les actuels établissements de Boissise-le-Roi ne suffiront pas. Et la taille de la commune ne permet pas actuellement le travail social nécessaire.

 

Aberration de sécurité

 Le terrain est bordé par deux départementales très fréquentées, notamment pour la desserte du centre commercial. Les centaines de personnes de l’aire de grand passage s’exposeront à de grands dangers pour en sortir. A moins de faire des aménagements d’infrastructures coûteux.

Il est donc impensable de laisser cette aire voir le jour sur ce terrain

 

L’Etat doit impérativement revoir sa copie. Car d’autres solutions sont possibles.

L’implantation doit se faire sur un terrain en friche ou inutilisé économiquement, avec un réseau d’assainissement déjà effectif, sur un espace ne rompant pas le paysage et sans risque pour la sécurité des futurs résidents. Enfin l’aire doit être accueillie par une commune ayant déjà des équipements scolaires et des services sociaux suffisants, et n’ayant, de surcroît, jamais satisfait à ses obligations liées au schéma directeur des gens du voyage.

Le conseil municipal de Saint-Fargeau-Ponthierry doit affirmer son refus du choix actuel de l’Etat validé par la CAMVS et être moteur dans la recherche d’une solution viable pour tout le monde.

 

C’est le sens de la pétition en ligne à l’initiative d’habitants, d’élus et d’agriculteurs du secteur, que nous appelons massivement à signer.

 

La pétition contre l’aire de grand passage à Boissise-le-Roi