Régulation des indemnités : les élus de la majorité se défilent

Au conseil municipal du lundi 11 février, les élus de l’opposition ont proposé une délibération pour proportionner les indemnités des élus à leur présence en conseil.

A maintes reprises, ils ont constaté des absences répétées, parfois sur des trimestres entiers, d’élus de la majorité. Mieux : un des conseillers n’a assisté à aucune séance du conseil municipal, pas même le jour de son installation il y a plus de deux ans. Un élu fantôme que personne ne voit nulle part, pas même en mairie.

A l’heure où une défiance de plus en plus forte s’installe vis-à-vis des politiques, quels qu’ils soient, les élus de l’opposition ont jugé important de tirer la sonnette d’alarme en envoyant un signal fort à la population. L’indemnité d’un élu local doit être justifiée par une présence dans les instances délibérantes et par un réel exercice de son mandat. Rappelons également que l’actuelle municipalité a augmenté de 40% le volume des indemnités par rapport à l’ancienne majorité. Cette situation est fortement inéquitable et injuste vis-à-vis des autres conseillers qui, eux, assument leur mandat à plein.

Mais ce n’est pas la perception des élus de la majorité. Le maire et la majorité municipale ont voté « CONTRE » la délibération proposée et donc contre un principe pourtant largement partagé par la population.

Une occasion ratée

Pourtant, le texte proposé s’inscrivait dans la ligne de ce qui a été adopté dans d’autres collectivités territoriales, conseil départemental ou régional. Au département, le dispositif a été approuvé et voté par le maire de notre commune. Mais sur la commune, le maire oublie ses engagements départementaux.

Pour se justifier, le maire prétend que le conseiller municipal en question aurait refusé de toucher ses indemnités. Etrange, quand on sait que trois mois après l’installation de ce conseiller au sein du conseil municipal, à la suite à de nombreuses démissions, le maire fait voter une délibération lui octroyant des indemnités.

Ethique et responsabilité

Il est des bons principes de fonctionnements démocratiques et respectueux des règles institutionnelles qu’il convient d’adopter pour plus d’exemplarité sur la bonne utilisation de deniers publics. C’est la volonté des élus de l’opposition. Mais ce n’est pas celle de l’ensemble des membres de la majorité, dont certains ne sont pas dupes mais restent silencieux. Ils cautionnent une situation intenable, incompréhensible du public présent au conseil municipal, et n’en sortent pas grandis.

Ceux qui ne cessent de donner des leçons depuis le début de mandat ratent une belle occasion et envoient un bien mauvais signal à la population.

Le maire et les élus de la majorité ignorent les sapeurs-pompiers

Le mercredi 30 janvier, à Melun, les sapeurs-pompiers de Saint-Fargeau-Ponthierry avec ceux de la Communauté de l’agglomération Melun Val de Seine (CAMVS) dressaient le bilan annuel de leur activité pour 2018.

Un moment important pour les 70 sapeurs-pompiers basés à Saint-Fargeau-Ponthierry, qui sont un maillon essentiel à la sécurité des biens et des personnes sur notre commune. Ils participent au vivre ensemble des Féréopontains.

Mais pour la première fois depuis 30 ans, aucun élu de la majorité municipale de la commune n’était présent : ni le maire, à la fois conseiller départemental portant la responsabilité des pompiers, ni ses adjoints, ni ses conseillers, n’ont daigné participer à ce moment important de reconnaissance de l’activité de la caserne.

Une absence d’autant plus remarquée que c’était la première fois que ce bilan du centre d’incendie et de secours local était coordonné avec l’ensemble des centres de l’agglomération : Vaux-le-Pénil, Dammarie-les-Lys et Melun. Quelle image pour l’extérieur !

Des élus toujours plus absents

Pourquoi, le 25 janvier, le maire utilise-t-il l’image emblématique des sapeurs-pompiers lors de ses vœux à la population, alors qu’ils les ignorent la semaine suivante ?

Les 20 sapeurs-pompiers professionnels, les 50 pompiers volontaires, ainsi que les jeunes sapeurs-pompiers auraient mérités une peu plus de reconnaissance de la part du premier magistrat de la ville et de ses colistiers.

D’autant que deux sapeurs-pompiers ont été décorés lors de la présentation de leur bilan le 30 janvier, pour leurs actes de courage et de dévouement.

Dommage que les élus de la majorité municipale aient brillé par leur absence et n’aient même pas fait l’effort de venir ne serait-ce que pour les saluer.

Des pompiers toujours plus présents

Alors rendons hommage au travail de nos sapeurs-pompiers qui ont effectué 2 351 sorties en 2018, soit 10% de plus que l’année précédente. Secours d’urgence à la personne lors de malaises ou d’accidents de la route, incendies, interventions sur des nids de guêpes, ils sont sur tous les fronts pour le bien de la population.

Des élus en fuite

 

Le dernier Conseil municipal du lundi 6 novembre a failli ne pas se tenir. Le quorum, fixé à 17 élus présents (soit 50% des 33 sièges), a été atteint avec difficulté.

Seuls 18 élus de la majorité avaient fait le déplacement. Heureusement, les élus de l’opposition avaient décidé, pour leur part, de rester, des points majeurs figurant à l’ordre du jour (voir encadré ci-dessous).

A noter que sur les 26 postes dévolus à la majorité, seuls 24 sont encore pourvus, la faute aux neuf démissions successives.

Tant d’absents…

Et pourtant tous les élus majoritaires se sont votés par 3 fois une augmentation de leurs indemnités. Soit au total une hausse de 30% par rapport à leurs prédécesseurs.

Peut-être les nombreux absents attendent-ils une nouvelle augmentation ? Il est vrai qu’ils ont pour modèle l’exemple de cet élu fictif touchant une indemnité depuis presqu’un an, sans que personne ne l’ait jamais vu, ni en mairie ni au conseil municipal ! Même pas le jour de son installation !

On comprend la frustration de celles et ceux qui se dévouent à leurs fonctions. De moins en moins nombreux depuis bientôt quatre ans, beaucoup sont lassés par les mensonges érigés en règles de fonctionnement.

A l’image des mensonges sur l’urbanisme maîtrisé, par exemple…

…A suivre !

Au conseil municipal du 6 novembre, les élus de l’opposition ont notamment dénoncé :

 

  • La publication scandaleuse, dans les documents du conseil municipal, des noms, livrés en pâture publique, des personnes en difficultés pour payer les différents services publics de la commune.
  • Le bradage des bords de Seine aux promoteurs avec des immeubles jusqu’à 9 étages en entrée de ville.
  • Le nouveau PLU avec la même vision catastrophique pour la commune que l’ancien.