La bétonisation de la commune s’intensifie
A l’approche des élections municipales, le maire accentue le bétonnage de la commune. Celui qui prétendait maîtriser l’urbanisation, l’accélère. Les derniers projets immobiliers d’envergure annoncés lors du dernier conseil municipal du 24 juin confirment cette tendance.
De nouveaux immeubles pousseront en lieu et place de l’ancienne gendarmerie. Et 1 500 logements verront le jour en bords de Seine. Ajoutons à cela les 114 logements du domaine de Jonville qui doivent également sortir de terre dans une zone déjà congestionnée. Ces programmes s’ajoutent à tous ceux signés depuis cinq ans.
Et c’est sans compter les multiples permis de construire délivrés sans réflexion et dans l’opposition générale. Les habitants du hameau de Saint-Fargeau en savent quelque chose. Ils étaient d’ailleurs présents au conseil municipal du lundi 24 juin. Ils ont souhaité exprimer au maire leur incompréhension, leurs inquiétudes, leur opposition au projet immobilier signé sur le hameau. Mais le maire et son adjointe à l’urbanisme n’ont pas daigné leur répondre. Bien au contraire. En guise d’explication, ils n’ont eu droit qu’à du dédain, du mépris, de la condescendance. « Le niveau du débat est bien bas » a lancé le maire ! Très élégant !
Pendant ces dernières années, Jérôme Guyard a constamment rejeté la responsabilité des nouvelles constructions sur les anciens élus. Il suffit pourtant de regarder la date de la signature des permis pour désigner le véritable responsable : lui-même. Qu’à cela ne tienne. Il va jusqu’à prétendre que la loi Alur le contraint à ces constructions : « Je ne suis pas responsable ! » Vraiment ?
4 000 habitants supplémentaires
Le 21 juin, il a encore tenté de botter en touche et de minimiser l’importance du programme immobilier des bords de Seine.
Pourtant, le document présenté en conseil municipal est clair. Le projet « répond à la volonté de la commune de reconquérir les friches industrielles afin de développer l’offre d’environ 1 500 logements ». En clair, le maire et son équipe nous promettent près de 4 000 habitants supplémentaires sur ce seul site ! Est-ce que la commune est dimensionnée pour accueillir autant de monde ? Bien sûr nous dit le maire. J’ai tout prévu !
Sauf que non. Quid des infrastructures dimensionnées pour autant de monde, que ce soit au niveau social, culturel, sportif ? Quid des écoles, du plan de circulation, de la sécurité des piétons ? Et quelle réflexion sur l’impact sur l’environnement et la pollution générée ? Aucune anticipation !
Mais rassurons-nous. On nous promet une concertation entre le 10 juillet et le 13 septembre 2019. Une nouvelle manière de se moquer des Féréopontains.
Le maire pratique la politique de la terre brûlée, que certains peuples, dans d’autres temps de l’Histoire, ont déjà pratiqué. Avant une possible défaite, il se dépêche de conclure des accords avec les promoteurs pour faire assumer ses choix par ses successeurs.
A ne voir que son seul intérêt personnel et politique, il en oublie encore et toujours l’intérêt des Féréopontains et leurs attentes. Eux n’oublieront pas de se détourner de lui pour dire stop à cette folie bétonnière. Ils préféreront promouvoir le vivre ensemble, la défense de leur cadre de vie, des services publics et de l’environnement.