Des vœux en grande pompe qui ne trompent personne
Des vœux en grande pompe, des annonces creuses, inexactes ou tronquées, devant un public clairsemé ! C’est ce qu’il faut retenir des vœux 2019 du maire de Saint-Fargeau-Ponthierry.
Le 27 janvier dernier, sous un grand barnum loué pour l’occasion, la traditionnelle cérémonie n’a fait ni dans la sobriété, ni dans la modestie : une soirée prévue et financée pour 1 200 personnes mais qui n’en a attiré qu’à peine plus de 300. La vidéo auto-célébrant le premier magistrat de la ville a accumulé les images pour donner une impression d’actions intensives durant l’année écoulée. Mais elle n’a pu masquer la vacuité de ce mandat. Les quelques images de réunions publiques clairsemées sont là pour faire le constat du désintérêt des Féréopontains pour cette équipe municipale.
Les quelques habitants qui ont fait le déplacement vendredi soir dernier en sont restés sur leur faim. Le film « bilan de 2018 » projeté a délibérément omis certains sujets, comme par exemple la destruction de la mairie, évènement pourtant marquant de l’histoire de la commune. Aucune mention. Difficile à assumer, il est vrai.
Vacuité également du discours du maire, dont le seul objectif a été de dire ce que le citoyen a envie d’entendre, quitte à ce que ce soit le contraire des réalités.
Des baisses d’impôts… pour 2027 ?
« Les impôts devraient encore baisser », a osé annoncer Jérôme Guyard. Après avoir voté au département une hausse de 15% des impôts en 2015, après avoir voté en 2016 à la CAMVS, en tant que vice-président de l’agglomération melunaise, une hausse de plus de 6% des impôts, après avoir augmenté par deux fois les impôts sur la commune – en 2014 par une baisse des abattements puis en 2016 par une hausse des taux cumulés – il ose faire croire que les impôts vont « continuer à baisser » d’ici 2027 !
Un chantier sportif dans le flou
Alors que la population explose (troisième plus forte progression démographique de toute la Seine et Marne), et devant la gronde des milieux sportifs inquiets du manque d’infrastructures sportives en conséquence, le maire annonce de nouveaux équipements. Mais il oublie de mentionner la destruction programmée de salles de la rue du Stade. C’est en fait une concentration d’infrastructures en cœur de ville au détriment des hameaux, l’exact inverse de ce qu’il aurait fallu faire. Et aucune mention n’est faite d’un calendrier clair, ni précisé le montant et le montage financier.
Santé : un nouveau remède placebo
Le maire a vanté l’installation prochaine d’une nouvelle structure médicale à destination de kinésithérapeutes. Mais ce ne sera en réalité que le déplacement du personnel médical libéral, installé jusqu’ici au bord de la RD607, vers un bâtiment public réaménagé.
Cette installation permettra surtout au praticien concerné de partir en retraite en récupérant son patrimoine immobilier. Le cabinet médical change juste de trottoir, sans que cela n’apporte un service supplémentaire pour les patients.
C’est la stricte reproduction du schéma appliqué à la maison de santé libérale financée à hauteur de 600 000 euros par l’impôt des Féréopontains, sans aucun service en plus pour la population.
Sureffectifs du collège : des rustines anti pédagogiques
Dernier dossier vanté par le maire, le collège. Avec l’augmentation de la population, ce sont ses effectifs qui explosent. Comment, face à cela, le maire peut-il se féliciter de porter sa capacité à 1 100 élèves par la construction d’une extension ?
Une hérésie ! La problématique aurait mérité d’être réellement raisonnée en lien avec les parents d’élèves. L’hypothèse de l’organisation d’une annexe du collège, dans les bâtiments municipaux inoccupés par exemple, n’a même pas été envisagée.
Concentrer 1 000 élèves sur un site aux espaces de vie réduits est un non-sens pédagogique et une faute éducative grave.
Chaotique
L’exercice de pouvoir de cette municipalité connaît visiblement des ratés en cette fin de mandat. Ces vœux en sont une illustration. Les Féréopontains ne se sont que très peu déplacés. Ils ont cessé de croire aux discours et ne viennent plus aux réunions publiques non plus. Un autre signe ne trompe pas : l’annonce officielle, vendredi dernier, du refus de nombreux élus de la majorité actuelle de se représenter.
Chaos dans la majorité…
Voyant cela, le maire retente le coup de 2014. Celui de réussir à gagner et conserver le pouvoir par des effets d’annonces à objectifs clientélistes, oubliant qu’il a d’abord des comptes à rendre de sa gestion de la collectivité.
Et là, seuls les faits parleront. Chacun jugera sur les réalités, ne se laissant plus prendre ni par les effets d’annonces, ni par les fausses informations et encore moins par les promesses trop faciles à faire.
Merci une fois de plus pour ces informations… Que penser du cahier de doléances installé en Mairie, et des réunions publiques des 15 Février et 14 Mars prochains.