Boulangerie industrielle – Rétablir la vérité !
Depuis plusieurs mois, les informations les plus fantaisistes circulent à propos de la future boulangerie industrielle, dont l’arrivée annoncée a mis un terme au projet de boulangerie artisanale qui devait voir le jour sur Moulignon.
Pour rétablir la vérité sur ce dossier, faire taire les rumeurs et la désinformation, voici la lettre que les élus de la liste « Avec vous, Réussir l’Avenir » (Lionel Walker, Séverine Félix-Boron, Pierre Cerizay, Jeannine Jouanin, Denis Puglièse, Véronique Giannotti, Cyrille herbez) adressent à tous les féréopontains.
Tout sur le dossier : Boulangerie industrielle
La fin d’un rêve !« Une boulangerie au cœur de Moulignon-Auxonnettes »
Depuis des années, nous avons œuvré, malgré de nombreuses sollicitations de grands groupes, pour le maintien des services de proximité, notamment commerciaux :
- Par le refus de toute grande surface à la périphérie de la commune (dont on connaît l’effet destructeur sur le commerce de proximité)
- Par le développement du commerce du centre-ville avec l’installation de la galerie marchande de Simply Market fixant la clientèle sur la ville
- Par la mise en place de la zone bleue pour libérer des places de stationnement indispensables à la clientèle
- Par l’installation de commerce de proximité dans les hameaux en louant ou en vendant de l’espace public (Moulignon – Jonville)
- Par la recherche de subventions publiques pour la mise aux normes (accessibilité et sécurité) des commerces locaux (ex : la presse tabac de St Fargeau, Farg’Echos), notamment auprès du Parc Naturel Régional du Gâtinais (PNR)
Dans cet objectif, nous avons accompagné, à Moulignon-Auxonnettes, l’installation d’une boulangerie artisanale en complément de la supérette que nous avions installée. Nous vendions alors un terrain à une famille de Moulignon, volontaire pour s’engager sur ce projet. La première pierre était posée et les travaux commençaient. Les deux commerces permettaient de créer un vrai cœur de hameau derrière l’église de Moulignon. Ce projet, préparé étroitement avec le PNR, a été présenté aux habitants dans le cadre du conseil de quartier.
Cela passait par la disparition des préfabriqués existants et la réinstallation des 2 associations y ayant leur activité.
Une solution a été trouvée pour l’association des Portugais, une autre était en voie de l’être pour l’association du Foyer des Tilleuls.
La nouvelle municipalité :
- A interdit, avec menaces à l’appui, à l’association des Portugais de s’installer dans ses nouveaux locaux, avec un bail pourtant signé devant notaire.
- A accepté l’installation d’une boulangerie industrielle annulant toutes ces orientations
Leur décision s’impose puisqu’ils sont devenus majoritaires.
Un double coup mais quel mauvais coup
Il y a un peu plus d’un an, un commercialisateur est venu proposer deux enseignes sur ce terrain privé en entrée de ville : « Grand Frais » et une boulangerie industrielle, « Marie Blachère », les deux dépendant du même groupe.
Nous avons immédiatement rejeté cette proposition, considérant que cela nuirait aux commerces de proximité que nous nous acharnions à conforter : galerie de « Simply Market », marché et commerces des hameaux (Saint-Fargeau ; Moulignon-Auxonnettes ; Jonville).
Nous avons proposé d’y installer « Mc Donald’s », qui avait postulé pour la zone de la Mare aux Loups depuis longtemps, et qui avait été retenu. En complément, nous avons suggéré « Chronodrive », qui n’existait pas sur notre commune, et qui cherchait à s’implanter aux environs.
Après avoir obtenu l’accord de ces deux enseignes, le commercialisateur a défendu l’idée de prévoir une troisième enseigne pour le bon fonctionnement du site. Nous avons alors demandé que celle-ci soit liée à la vente de produits surgelés (exemple : « Picard »).
Cette société a refusé, craignant que cela se fasse au détriment de l’équilibre financier de ses deux magasins de Villiers-en-Bière et de Villabé.
D’autres pistes étaient alors envisagées autour des thèmes du loisir ou de la maison.
« Mc Donald’s » et nous-mêmes, souhaitant faire avancer la mise en place de ce qui était acté, un permis de construire global était déposé, et que nous avons accordé, pour un « Mc Donald’s », un « Chronodrive » et un local en attente d’enseigne complémentaire qui restait à définir. « Grandfrais » et la boulangerie industrielle étaient donc récusés.
Dans les semaines qui ont suivi les élections municipales, nous apprenions que le nouveau maire avait donné, sur cet espace, son accord pour une boulangerie industrielle « Marie Blachère ». Il se justifiait en conseil municipal en faisant croire que « Chronodrive » n’acceptait de venir que s’il y avait cette dernière enseigne. Puis, au conseil municipal suivant, il faisait croire que c’était « Mac Donald’s » qui ne viendrait que si cette boulangerie était installée sur le terrain.
Comme si « Mc Donald’s », qui avait déjà eu l’accord à venir sur la ville, conditionnerait alors son installation à un autre magasin, quel qu’il soit ! Tout autant que le « Chronodrive » !
Un nouveau permis a donc été déposé le 22 mai 2014 et signé le 26 septembre 2014. Ce permis autorisait en toute connaissance de cause ce que nous avions refusé : l’installation de la boulangerie industrielle. Et ce, malgré nos alertes et nos propositions d’aider à trouver une réponse juridique justifiant un refus (nouvelles clauses conditionnelles, sursis à statuer justifié par un PLU actuellement en révision).
Alors, manipulation du commercialisateur profitant du changement de pouvoir pour installer une des deux enseignes qu’il souhaitait au départ, ou manipulation du maire trop content de faire un coup politique en tentant de nous faire porter la responsabilité de ses choix ? Ou les deux, en complicité pour faire … un double coup !!??
Nous acceptons d’assumer la responsabilité d’avoir fermé les portes sur le troisième local, mais il est vrai, sans les avoir assez cadenassées !
Mais nous ne pouvons accepter l’idée qu’on nous impute de faire tout le contraire de ce sur quoi nous nous étions toujours engagés.
Si nous avions conservé la gestion de la ville, il n’y aurait jamais eu de boulangerie industrielle !
Aujourd’hui, la municipalité a enclenché le rouleau compresseur dans le sens contraire :
- En accordant un nouveau permis au mois de septembre 2014.
- En annulant les budgets prévus pour le désamiantage des préfabriqués de Moulignon au Conseil Municipal de ce lundi 17 novembre 2014, ne permettant plus leur démolition.
- En relayant directement sur le site même de la ville l’appel au recrutement pour « Marie Blachère ». Les emplois créés à cette occasion pouvaient l’être avec une toute autre enseigne.
Avec pour conséquences :
La déstabilisation du commerce local et notamment les conséquences sur les 3 boulangeries de la commune, mais aussi celle de Pringy.
- La fin du projet d’aménagement du cœur du hameau de Moulignon-Auxonnettes autour de commerces de proximité.
- La fin de l’espoir de trouver une nouvelle autonomie pour les habitants de Moulignon et d’Auxonettes qui ne peuvent pas facilement se déplacer pour faire leurs courses.
Mais surtout
LA RUINE du projet d’une famille et d’un jeune de la ville qui ont investi du temps, qui ont dépensé de l’argent, qui se sont engagés sur des prêts, et qui voient leur projet, déjà en cours de réalisation, compromis à jamais.
Une boulangerie-pâtisserie artisanale, avec l’installation à venir d’une boulangerie industrielle à quelques centaines de mètres, n’est plus viable.
LA CASSE est énorme. D’autant plus qu’elle est d’abord et surtout HUMAINE !
Personne, il est vrai, n’a anticipé sur ce scénario de l’impossible. Mais le maire actuel l’a rendu possible.
Il doit assumer la totale responsabilité d’avoir choisi d’ouvrir la porte que nous n’avions pas suffisamment verrouillée plutôt que d’y mettre les cadenas qu’il était toujours possible d’installer, soit à l’occasion du nouveau permis, soit par la menace d’une rupture avec le commercialisateur, soit les deux. En échange, fort à parier que celui-ci se verra confier la commercialisation de l’entrée de ville.
Entre le choix de conforter et de développer des commerces de proximité en centre-ville, et celui d’installer des grandes enseignes concurrentielles en entrée de ville, les Feréopontains n’avaient pas forcément perçu cette différence fondamentale entre les programmes des deux listes.
Dernière minute !
Dans le journal municipal de novembre 2014, page 17, le Maire reconnaît que la municipalité « n’est pas étrangère à l’arrivée de la boulangerie Marie Blachère ! »